soutien au peuple Mauricien

Après la catastrophe explosive que subit le peuple Libanais – environ 300 000 personnes sans domicile, plus d’une centaine de morts, 5 000 blessés et au moins 5 milliards de dollars de dommages matériels -, c’est au tour de l’île Maurice de faire les frais du transport de cargaisons dangereuses portées par un « bateau-poubelle ». 


En effet, depuis le 25 juillet, un vraquier japonais, battant pavillon panaméen, s’est échoué aux larges de ce petit paradis de 2000km2, déversant ainsi des tonnes hydrocarbures dans ses eaux turquoises devenues noires.


A noter que les courants changeants et l’écoulement des produits pétroliers de la cale du navire pourrait aussi menacer la France du fait de la proximité de La Réunion et de l’île Maurice.


C’est ainsi que les autorités locales réunionnaises et le représentant de l’Etat français ont dépêché des secours afin d’aider la population de « l’île soeur », déjà très engagée dans ce combat et prenant le relais du Gouvernement Mauricien. Celui-ci se trouvant dans l’incapacité d’agir concrètement et rapidement car restant en attente de l’aide internationale.


L’île Maurice, déjà sérieusement affectée par la pandémie de Covid-19, est plus que jamais en proie à un désastre économique et social car vivant principalement du secteur touristique. Cela alors que son espace aérien est fermé depuis des mois. 


Au niveau écologique c’est une catastrophe qui s’annonce avec le danger que représente cette marée noire pour de nombreuses espèces d’animaux, de poissons et de végétations côtières, majoritairement endémiques de ce pays de l’Océan Indien. 


Quand on sait que 70% des navires marchands du monde naviguent sous pavillon de complaisance, sans respects des normes en vigueur, et sont à l’origine de 63% des accidents de ce type, nous disons fermement qu’il est grand temps que ces pratiques dangereuses s’arrêtent. 


La Gauche Républicaine et Socialiste apporte tout son soutien au peuple Mauricien dans son combat et nous espérons vivement que ce sera l’unique marée noire de son histoire.

soutien à Svetlana Tikhanovskaïa et au peuple bélarusse

Dimanche dernier s’est déroulée l’élection présidentielle biélorusse dans un contexte particulier. L’emprisonnement de plusieurs figures d’opposition et l’interdiction faite aux observateurs de l’OSCE d’entrer sur le territoire bélarusse ne laissaient que peu de doute quant à son issue.

Cette élection fut néanmoins marquée par l’émergence de Svetlana Tikhanovskaïa qui a réussi, en l’espace de quelques semaines, à unir l’opposition et à créer autour d’elle un véritable mouvement populaire. « Dernière dictature d’Europe », les résultats officiels illustrent un pouvoir central à bout de souffle. Avec à sa tête un autocrate qui est contraint d’avoir recours à des fraudes massives et de réprimer son peuple avec violence pour se maintenir.

La Gauche Républicaine et Socialiste apporte son soutien à Svetlana Tikhanovskaïa, désormais réfugiée en Lituanie, et au mouvement de contestation. Nous saluons le peuple bélarusse dans sa quête de démocratie et de paix sociale

« Salariés d’Alinéa, Épargnés par le Covid, tués par Mulliez »

Alinéa étant mis en liquidation judiciaire, les 1900 salariés de l’enseigne en France sont dans l’attente de la décision du tribunal de commerce fin Août. Alexis Mulliez se pose en repreneur de sa propre entreprise ! « Il veut reprendre neuf magasins sur vingt-sept, mais aucun en Seine-et-Marne. Mais son offre a été jugée trop faible, assure Ingrid Seillery, déléguée CGT d’Alinéa en Seine-et-Marne.

« Notre patron profite de l’ordonnance du 20 mai dernier qui permet à un dirigeant de reprendre sa propre société, en faisant payer la dette de l’entreprise par la collectivité et les indemnités des salariés via le régime de garantie des salaires »

Le PDG pour justifier le redressement judiciaire invoque tout et son contraire : Covid19, grèves et même gilets jaunes. En fait, comme le soulignent les représentants syndicaux « L’entreprise était dans un très mauvais état avant cela. C’est erreur de stratégie commerciale sur erreur de stratégie commerciale, et cela depuis des années ».

Le propriétaire n’est pas n’importe quel patron : la famille Mulliez, quatrième fortune française contrôle une galaxie d’enseignes dont Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon, Boulanger, Saint-Maclou, Cultura, Norauto, Kiloutou, Flunch pour les plus connues.

L’empire Mulliez s’est distingué ces dernières années par son accoutumance au doublé licenciements/subventions de l’Etat (CICE) à laquelle il faut ajouter la spécialité de la famille : l’évasion fiscale en Belgique, Suisse et Luxembourg.

Rappelons également le dernier projet funeste du groupe Mulliez : Europacity, méga-complexe commercial dont les impacts écologiques, économiques et sociaux désastreux auraient affectés l’ensemble de la Région parisienne. Projet heureusement remis en cause grâce aux luttes des élus, des associations et des habitants des territoires franciliens.

La Gauche Républicaine et Socialiste est solidaire des revendications des salariés d’Alinéa, soutient le maintien en activité du plus grand nombre de magasins ainsi que le plan social défendu par le syndicat CGT, tant sur les reclassements dans le groupe (comme Auchan) que sur un juste montant d’indemnités de licenciements.

Solidarité au peuple libanais

Le 4 août dernier, une explosion meurtrière a ravagé la capitale libanaise, entraînant au moins une centaine de mort, des milliers de blessés, et des centaines de milliers de sinistrés.

Cette catastrophe intervient au pire moment pour le Liban. Une crise économique terrible ravage le pays et a plongé les classes populaires dans un état de pauvreté insupportable. Cette explosion, qui a ravagé des milliers d’habitations et détruit des réserves stratégiques de blés, a encore accru le dénuement du peuple de Beyrouth.

Le Liban s’était soulevé à l’automne dernier. Le peuple uni, toutes confessions confondues, réclamait la fin du système clientéliste communautariste qui gangrène le pays, et une amélioration des conditions de vie. Ces demandes étaient restées lettre morte et le confinement a encore dégradé la vie matérielle des citoyens libanais.

La Gauche Républicaine et Socialiste apporte au peuple libanais sa solidarité dans ces moments difficiles. Nous saluons les multiples actes de solidarité qui ont émergé dans tout le pays: envoi de sapeurs-pompiers, de médecins, de matériel médical, etc. Nous appelons le gouvernement à apporter toute l’aide nécessaire pour aider ce pays ami de la France, dans l’objectif de se remettre non seulement de cet accident industriel, mais aussi de la violente crise économique qu’il traverse.

La gauche républicaine organise son université à l’automne

Au moment où la France affronte une crise d’une ampleur inédite, nous pensons que la réponse républicaine s’impose. Contrairement à ce que la communication gouvernementale laisse à penser, la République n’est pas un slogan creux ou une référence molle, mais une politique en action pour faire avancer partout, concrètement la démocratie, l’égalité et la justice

Aussi avons-nous besoin, plus que jamais, d’une République socialement, politiquement et, écologiquement forte, dont les assises (la participation citoyenne, la cohésion sociale, la volonté d’égalité) soient consolidées pour faire reculer et l’extrême-droite xénophobe et le néolibéralisme, l’injustice sociale comme toutes les formes de discrimination.

Notre conviction commune : si Les Français doutent, si la démocratie est à la peine, c’est que l’esprit Républicain, la promesse de la République, les principes de la République s’affaiblissent !

L’universalisme et l’humanisme, sur lesquels est fondée notre société sont critiqués parfois depuis les rangs mêmes de ceux dont la vocation est de les défendre. L’intérêt général est quotidiennement mis à mal par le poids des lobbies et le suffrage universel fragilisé par la montée continue de l’abstention.

Non seulement nos services publics, notre système de protection sociale sont régulièrement attaqués, mais jamais le mépris et l’arrogance à l’égard des plus modestes n’a été aussi ouvertement affiché. Non seulement nos libertés vont de crise en crise, de plus en plus écornées, mais le rapport entre les citoyens, sa justice et sa police ne cessent de se dégrader.

Or, la République ne peut que s’affaiblir de chaque nouvelle injustice sociale, de chaque recul des droits, de chaque entorse faite à la Fraternité.

Ensemble, nous travaillons à des réponses concrètes : pour un engagement citoyen retrouvé, des institutions revitalisées, des solidarités entre tous revivifiées.

Ensemble, nous voulons faire vivre une République qui se revendique pour ce qu’elle doit être : sociale, démocratique, laïque et écologique.

Pour la Gauche Républicaine et socialiste (GRS)
Emmanuel Maurel | Animateur national, Député européen
Bastien Faudot | Animateur national, Conseiller départemental 
Marie Noëlle Lienemann | Coordinatrice nationale, Sénatrice de Paris
Jean-Luc Laurent | Coordinateur national, Maire du Kremlin-Bicêtre

Pour Les Radicaux de Gauche (LRDG)
Virginie Rozière | Co-Présidente
Stéphane Saint-André | Co-Président

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Pour République et socialisme
Patrice Siard | Secrétaire général
Marinette Bache | Conseillère nationale

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Contacts presse : 
Gauche Républicaine et socialiste : Anthony Gratacos 06 23 53 50 47
Les Radicaux De Gauche : Philippe Gasparella 06 80 13 40 91
République et socialisme : Alexis Martinez 06 87 58 14 43

Voici venu le temps de notre Fête Nationale

Le 14-Juillet est une journée commémorative pareille à aucune autre : elle célèbre l’irruption du Peuple français dans l’histoire, face à l’absolutisme et aux privilèges d’une caste, en se donnant les moyens d’abattre un des symboles de l’arbitraire ; elle célèbre également l’unité et la fraternité du pays par-delà sa diversité et son histoire tumultueuse. Le 14-Juillet sera toujours la conjugaison de la prise de la Bastille et de la fête de la fédération un an plus tard.

La légende veut que la première – précédée par la montée de la colère du peuple de Paris – fut lancée par Camille Desmoulins

« Citoyens, peut-on vous braver plus insolemment ? Après ce coup, ils vont tout oser, et, pour cette nuit, ils méditent, ils disposent peut-être une Saint-Barthélémy pour les patriotes. Aux armes ! Aux armes ! Prenons tous des cocardes vertes, couleur de l’espérance. »

La France est un peuple de Rebelles, mais un peuple de rebelles qui s’unissent pour lancer au monde un message de Liberté, d’Égalité et de Fraternité, un peuple de rebelles qui accueillent toutes celles et tous ceux qui partagent leurs espérances.

La Fête Nationale célèbre donc ces journées qui annoncèrent l’unité de la Nation, sa transfiguration dans une République universelle, l’affirmation que le Peuple doit désormais être souverain et qu’il ne laissera plus personne le dépouiller de cette dignité humaine.

Soyons à la hauteur de ce message : soyons libres et rebelles contre les faux souverains. Retrouvons ensemble le chemin de l’égalité. Soyons unis dans une Nation fraternelle.

Soldes d’été sur les RETRAITES !

Si le gouvernement fraîchement nommé ne pourra pas faire sa déclaration de politique générale devant le Parlement avant les 15 et 16 juillet pour cause de caprice présidentiel autour du 14 juillet, qu’importe ! Nous connaissons déjà les grandes lignes de ce que prononcera la poupée du ventriloque élyséen. La feuille de route fixée par le Président de la République marque le retour de la réforme des retraites. « Il n’y aura pas d’abandon » a-t-il précisé dans la presse régionale. Le premier ministre s’exécutant a affirmé vouloir régler ce dossier à court terme.
Cette réforme avait pourtant été suspendue parce qu’elle n’apparaissait plus prioritaire, parce qu’elle divisait en réalité gravement le pays, alors que le Président de la République prétendait désirer la concorde nationale face à La crise pandémique. Ces appels à l’unité nationale se fracassent sur la reprise de ce projet, repoussé par une large majorité de nos concitoyens.
Le premier ministre prétend rouvrir le dialogue mais en réalité, sur commande, Il souffle sur les braises de la division. Et de quel dialogue s’agirait-il ? Tous les syndicats de salariés, et le MEDEF lui-même, sont opposés à La relance de cette réforme irresponsable et injuste. On voit cependant bel et bien où le locataire de Matignon souhaite les emmener. Il cherche à faire renaître la division syndicale en « séparant » les supposés « réformistes » des prétendus « contestataires » : il tentera de vendre le maintien de la retraite par points prétendant évacuer les questions paramétriques qui fâchent les cédétistes (âge pivot, durée de cotisation). Pour Macron il s’agit de cranter une victoire idéologique : ce dogme libéral selon lequel, travailler plus durant sa vie comme durant la semaine, c’est la seule voie pour l’équilibre financier. Pour rappel, si leur supposé système universel avait été mis en place, les retraites auraient baissé de 10 à 15% pendant la crise sanitaire.
C’est un marché de dupe car l’exécutif panique devant les conséquences financières de la crise économique sur toute la sécurité sociale. Céder sur la retraite par points ne nous protégera pas du retour Prochain des mesures paramétriques des libéraux et des conservateurs s’ils restent au pouvoir. C’était d’ailleurs l’essentiel de l’argument du Premier ministre devant le sénat lors des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi 8 juillet : on notera que comme son prédécesseur il s’intéresse avant tout à trouver des expédients austéritaires pour parer au plus pressé.
Les sommes considérables dégagées pour venir en aide aux entreprises montrent que ces richesses sont là, et peuvent satisfaire l’intérêt général. La fuite en avant de l’exécutif concernant le financement de la sécurité sociale n’en est que plus criante : les budgets rectificatifs de crise votés ou en cours d’examen font porter à la sécurité sociale l’essentiel de l’effort réel sans que l’État ne respecte plus son obligation de compensation financière. De même il refuse depuis le début de la crise (avec le soutien de LR ici) un budget rectificatif de la sécurité sociale car il aurait au moins l’avantage de démontrer à quel Point le gouvernement creuse artificiellement les déficits des différentes branches de la sécu.
Le conte pour enfants du Supposé « Gaullisme social » De Jean Castex ne tient pas une seconde quand on le voit au service de la déferlante libérale portée par M. Macron. Cette déferlante pourrait bien créer une explosion supplémentaire dont notre société ne peut se payer le luxe : en cela – alors que le débat public avait largement démontrer qu’en termes de principes, de financements et de calendrier des alternatives multiples existaient face au projet présidentiel – l’entêtement de l’exécutif est véritablement irresponsable.

Remaniement : le naufrage en marche !


Au lendemain d’une défaite électorale d’une ampleur inédite pour l’exécutif, le changement de premier ministre et de gouvernement est une décision cosmétique. Malgré la crise sanitaire qui a révélé la faillite d’une politique qui affaiblit notre contrat social, le président de la République considère que le cap qu’il a défini en 2017 « reste vrai ». Le navire changera donc de chef mécanicien sans changer de cap.

Le discours qui accompagne ce changement de casting est à contretemps :
Face à la faillite de notre système hospitalier, il répond par une enveloppe très en-deça des besoins.
Face à la désindustrialisation qui poursuit ses ravages, il ne propose aucune piste de relocalisation de notre économie, aucune impulsion pour le made in France, ni de reconquête de notre souveraineté industrielle.
Aux Gilets jaunes qui réclament l’indivisibilité de la République et l’égalité territoriale, il répond par plus de différenciation territoriale.
Face à la colère populaire qui s’est exprimée contre la réforme des retraites, il refuse de renoncer à la retraite par points.
Face à la récession économique qui vient, il prodigue un plan de relance qui n’est pas à la hauteur.

Avec Jean Castex, le président de la République remplace un énarque de droite par un énarque plus à droite encore. La fable du progressisme libéral est définitivement éventée.
Dans ce contexte, avec des telles orientations, le changement de casting à venir relève de l’opération de com’, avec ses habituels jeux de cour et bals des ambitions. C’est une réponse hors-sol à la grève civique qui s’est exprimée massivement dimanche avec 60% d’abstention.

Procrastination et Pusillanimité: la relance économique de Macron est une sarbacane lorsque l’Allemagne sort le bazooka

Le gouvernement allemand a décidé d’un plan de soutien de la consommation de 20 milliards d’Euro, baissant à partir de mercredi les deux taux de TVA.

Il a également décidé de mettre 9 milliards dans Lufthansa et a obtenu en échange 20% supplémentaire du capital. C’est le modèle d’aide financière contre participation au capital qu’un certain Montebourg proposait dans les années 2012-2014 avant d’être écarté au profit d’un certain Macron.

C’est en tout 354 milliards qui sont annoncés financés par le budget fédéral dans le plan de soutien à l’économie allemand, et plus de 800 milliards de garanties.

Une partie importante du plan est pour la Santé (4 milliards d’achat de matériels de protection pour les personnels médicaux, 55 milliards de moyens supplémentaires pour les hôpitaux, les médecins, les aides soignants).

50 milliards sont des aides directes et « sans bureaucratie » pour les PME et TPE.

Les indépendants et entreprises de moins de 5 salariés reçoivent directement jusqu’à 9000 euros, de moins de 10 salariés 15000 euros.

100 milliards sont prévus pour des recapitalisations, comme dans le cas de Lufthansa, 400 milliards pour des crédits garantis, et 100 milliards pour des crédits par la banque d’investissement publique (KfW).

A tout cela s’ajoutent les mesures de report de paiement des impôts, de subvention du chômage partiel permettant de conserver emploi et niveau de pouvoir d’achat.

Les régions et les communes mettent également des moyens sur la table.

Par exemple, ce week-end, la région de Berlin (3,5 millions d’habitants) a annoncé un plan d’aide du secteur hôtelier de 1,5 milliards, dont 500 millions par le budget régional. C’est l’équivalent d’un plan de 40 milliards au niveau national…

La ville de Berlin avait également financé le revenu direct des indépendants et des précaires en versant 5000 euros sans contrôle préalable, seulement à posteriori.

Et la France?

Macron n’a pas annoncé de « Bazooka » (expression du ministre des finances allemand quant à son plan de relance), mais des … commissions d’étude pour préparer un plan … pendant l’été.


la relance économique de Macron est une sarbacane lorsque l’Allemagne sort le bazooka.


Les mesures sectorielles prises sont évaluées à 40 milliards. Les mesures de soutien au chômage partiel et de secours immédiat aux entreprises seraient d’un montant de 110 milliards.

Le gouvernement n’a pas réuni de conférences avec les présidents de région ni avec les maires pour coordonner des relances à tous les niveaux. Vu la raclée prise par le parti gouvernemental aux municipales, il est peu probable qu’il le fasse.

Il ne souhaite d’ailleurs pas relancer la demande pour, comme le disait le ministre de l’économie, « ne pas stimuler les importations chinoises » dans une économie dépendant, désindustrialisation conduite par ces gens oblige, à 52% de la consommation des ménages…

D’ailleurs, le tout Paris, sur toile de campagne électorale, a plus réfléchi sur l’hypothèse d’un remaniement gouvernemental que sur un moyen de soutenir l’économie, les françaises et les français, dans les conséquences sociales de la crise pandémique.

Les élites sont complètement déconnectées des réalités. Elles s’agitent dans un entre soi où le périphérique protégerait des remous du monde.

Procrastination, pusillanimité et division des français : Macron envisage de reprendre sa réforme des retraites, celle de l’assurance chômage, et n’a toujours rien annoncer pour l’hôpital et les EHPAD…

La France traverse une tempête avec un équipage rappelant dans sa stupéfaction immobile l’attitude du commandant du Titanic après le choc contre l’Iceberg…

Une pandémie ne s’arrête pas à la taille du portefeuille

L’Allemagne annonce reconfiner deux cantons autour de la ville de 100 000 habitants de Gütersloh. Elle y envoie également trois compagnies de policiers en renfort.

Le crime des habitants de cette ville? vivre à proximité de l’usine de viande – abattoir et empaquetage combinés – de 6000 salariés de Tönnies.

Son PDG, le patriarche Tönnies, est le propriétaire et président du club de football de première division Schalke 04.Il a doublé sa fortune entre 2015 et 2020 d’après Forbes, passant de 1 à 2 Milliards d’Euros. C’est l’un des grands donateurs au parti de la chancelière Angela Merkel.

Quant à l’usine Tönnies, elle compte aujourd’hui plus de 1700 cas positifs d’ouvriers contaminés au Coronavirus.

Nombre d’entre eux sont des travailleurs acheminés au début du confinement – le ministre de l’intérieur avait ouvert en mars les frontières à quelques dizaines de milliers de travailleurs venus de Roumanie et Bulgarie qu’on appelle plus « détachés » depuis les réformes de forme de 2018.

Les rabatteurs des « travailleurs détachés » ont depuis, comme le décrit le syndicaliste de la filière Brummer, créé des SARL de droit allemand, et, recrutant sous ce faux pavillon, poursuivi l’exploitation antérieure de « les faire travailler et vivre de manière indignes » dit Brummer.

Le pasteur Peter Kossen s’occupe des ouvriers roumains et bulgares de la filière de la viande pas chère allemande dans la région où se trouve l’usine Tönnies. Après être acheminés, ils sont logés dans des foyers, dans des chambres de 2, 3, 4 ou plus, dont ils doivent acquitter le loyer à … leurs employeurs. On parle de loyers de 300 euros, renforçant la dépendance économique de ces ouvriers aux donneurs d’ordre. Il a parlé, à la télévision publique, « d’esclavage moderne« .

La contamination dans ces foyers d’ouvriers est inévitable.

Entre temps, le procureur a ouvert 5 enquêtes judiciaires contre Tönnies, l’entreprise et le dirigeant.

Mais déjà en avril prés de 5 abattoirs d’entreprises concurrentes avaient connu, dans des conditions analogues, jusqu’à la moitié de leurs ouvriers contaminés.

En 2018, il y avait eu beaucoup de bruit et de vent brassé pour « annuler la directive du travailleur détaché ». On a réformé sur le papier un instrument formel, sans s’attaquer aux causes profondes du dumping salarial en Union Européenne. « Bien qu’on nous ait vendu un changement de paradigme avec la directive sur le travail détaché, censée mieux protéger les droits des travailleurs, nous voyons qu’il n’en est rien. (…) Nous constatons encore une fois que le discours sur le meilleur encadrement du travail détaché est une voie sans issue. Il faut en finir avec ce dispositif et abroger toute la législation qui permet le détachement des travailleurs. Sans cela, l’idée d’une Europe sociale et solidaire restera un slogan creux. » disait déjà notre député européen Emmanuel Maurel en 2019.

La filière de la viande allemande a profité à fond des concessions accordées par le président Hollande à l’axe Merkel-Cameron en 2013. Il a utilisé le dumping salarial d’ouvriers agricoles est-européens présents six mois par an pour liquider les filières d’élevage en France, en Grèce, en Italie. Loin d’accepter le principe d’une spécialisation progressive des espaces européens qui permettrait par exemple à la France, en exportant de l’agroalimentaire en Allemagne, d’avoir les moyens d’y acheter des machines et des voitures, l’Allemagne a tout voulu, préférant que ses voisins s’endettent pour lui acheter ses biens industriels, mais aussi ses biens agricoles, ses biens financiers. Un peu plus, et l’Allemagne supplantait la côte d’azur avec la mer baltique.

Entre 2012 et 2020, la France est devenue importatrice nette de produits agro-alimentaires avec l’Allemagne.

C’est la conséquence de deux idéologies consubstantielles aux traités existants, et destructeurs de toute ambition sociale en Europe : celle de la compétitivité, qui, en magnifiant la concurrence entre Nations, organise une guerre économique sans pitié aux dépens des classes populaires et moyennes, et celle de la libre concurrence, qui empêche les États de protéger leurs standards sociaux, sanitaires et politiques.

Ce système profite à un pays disposant d’un « hinterland » de ressources humaines et matérielles, ce que les grands pays de l’Est sont à l’Allemagne.

Tant que ce système dominera, il n’y aura aucun espace pour une harmonisation des salaires, sinon à la baisse, pour une harmonisation des protections sociales et sanitaires. Les Tönnies doubleront leurs fortunes tous les cinq ans au prix de la misère et la mortalité de leurs salariés.

L’idéologie du gain du propriétaire, qui touche toujours son dividende, contre le salaire, lui toujours poussé à la baisse, explique à la fois le doublement de la richesse de monsieur Tönnies, et la contamination de plus de 30% de ses salariés.

Un nouvel abattoir, de la marque Wiesenhof, est à son tour touché. 57 salariés sont déjà testés positifs, 1300 doivent encore l’être.

Mais cette logique est à l’œuvre dans toute l’Europe.

Il est temps, au nom du Bien Public, d’y mettre fin.

Une pandémie ne s’arrête pas à la taille du portefeuille.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.