La Fédération de la Gauche Républicaine présente 100 candidats aux élections législatives

Au second tour de l’élection présidentielle, nous avons écarté le danger Le Pen. Aux élections législatives, nous pouvons faire échec à Emmanuel Macron.

Convaincus de l’inanité de la thèse des « gauches irréconciliables », nous avions plaidé (en vain) pour un programme élaboré en commun avant la présidentielle. Et cela à rebours des protagonistes actuels, qui jugeaient l’union impossible voire détestable. Le rassemblement amorcé par la gauche française va donc dans le bon sens.

Mais la gauche unie, ce n’est pas la gauche unique. Le choix d’imposer un seul candidat dans toutes les circonscriptions dès le 1er tour n’est pas forcément pertinent ou efficace.

Ces pratiques ne se justifient en réalité que dans les circonscriptions où l’extrême-droite risque de l’emporter ; et dans celles où la gauche risque d’être absente du 2nd tour.

Mais pour gagner face au programme de régression sociale du Président de la République, la gauche doit pouvoir s’exprimer dans toute sa diversité !

Cette diversité est d’autant plus nécessaire qu’une grande partie de nos concitoyens se sont détournés du vote de gauche, particulièrement les travailleurs des classes populaires éloignés des métropoles. La gauche ne doit délaisser personne ! Elle a vocation à reconquérir les cœurs et les esprits de ces électeurs, sur la base d’orientations claires, crédibles et rassembleuses.

C’est pourquoi nous défendons des thèmes essentiels, mais à ce jour insuffisamment abordés dans le débat public : la priorité absolue à l’éducation nationale, la défense exigeante de la laïcité, l’accès pour tous aux services publics, l’égalité territoriale, la réindustrialisation et la promotion du « Made in France », la sortie du pétrole avant 2040 et l’indépendance énergétique et alimentaire du pays.

Pour toutes ces raisons, nous présentons des candidats dans plus de 100 circonscriptions, afin d’exprimer cette singularité idéologique et politique. Ainsi, la Fédération de la Gauche Républicaine sera présente dans la moitié des départements.

Notre message aux électeurs est clair : nous voulons renforcer le camp républicain, laïque, attaché aux services publics et à l’État, au réformisme de transformation sociale. Pas plus qu’il n’existe de mandat impératif pour les élus, il ne saurait y avoir de vote impératif pour les électeurs.

Nous serons présents et mobilisés dans le débat démocratique des élections législatives

Au deuxième tour de l’élection présidentielle, nous avons écarté le danger Le Pen. Aux élections législatives, nous pouvons faire échec à Emmanuel Macron. Jamais la gauche n’a gagné sans rassemblement.

Mais jamais le rassemblement ne s’est opéré au moyen de candidatures uniques dans toutes les circonscriptions ! La gauche unie n’est pas la gauche unique. L’expression de la diversité politique reste salutaire dans une démocratie, et souvent efficace électoralement.

C’est la raison pour laquelle la Fédération de la Gauche Républicaine sera présente dans le grand débat démocratique que constituent les élections législatives. Dans plus d’une centaine de circonscriptions, nous partons sous nos couleurs pour défendre les thèmes qui nous sont chers et qui, de notre point de vue, sont aujourd’hui insuffisamment défendus dans le débat public : la priorité absolue à l’Éducation nationale, la défense des services publics, l’égalité entre les territoires, la réindustrialisation du pays, la promotion du « Made in France », la défense vigilante de la laïcité, la sortie du pétrole avant 2040, la souveraineté alimentaire, l’indépendance de la France.

Nous voulons ainsi proposer aux électrices et aux électeurs de renforcer le camp républicain, laïque, attaché aux services publics et à l’État, au réformisme de transformation sociale.

Lettre aux camarades de l’Union Populaire

Chers Camarades,

Le premier tour de l’élection présidentielle a confirmé et amplifié le bouleversement politique de 2017. Les partis dits « de gouvernement » s’effondrent. L’extrême droite progresse et se renforce particulièrement dans les départements éloignés des métropoles. Emmanuel Macron est clairement le candidat de la droite. À gauche, Jean-Luc Mélenchon a réalisé un score impressionnant qui installe clairement l’Union Populaire comme première force.

La responsabilité du président sortant est immense. À gauche et dans le pays, très nombreux sont les Français qui ne veulent ni de lui, ni de Marine Le Pen. Pourtant, la priorité reste bien évidemment de battre l’extrême droite.

Il n’en reste pas moins qu’il faut proposer une perspective aux électeurs de gauche. Un Nouveau Front Populaire, social et écologique, c’est possible ! Un troisième tour favorable à la gauche rassemblée, c’est possible. C’est le sens de l’initiative prise récemment par l’Union Populaire.

Comme vous, nous voulons une cohabitation. Les communistes les socialistes et les écologistes représentent près de 10% des votes du premier tour. C’est peu pour chacun d’entre eux, mais c’est indispensable pour une coalition de transformation sociale.
L’urgence dans la période est donc bien de bâtir une coalition. Cela suppose tant l’élaboration d’une plateforme commune, que le respect de tous les partenaires. Car là méthode qui conduit à la victoire électorale détermine toujours la méthode qui présidera à l’administration du pays. Les Français ont trop souffert de la verticalité macroniste. Ils ont besoin de respect de leur diversité.

Nous connaissons les passifs, les méfiances, les désaccords. Ils ne sont ni pires ni moindres que ceux que la gauche a connus dans le passé. Elle n’a jamais été monolithique. Quand elle a su faire de sa diversité une force, elle a gagné. C’est de nouveau nécessaire et possible.
Dès lors, nous sommes demandeurs d’une rencontre qui évoquerait à la fois les questions programmatiques et électorales.

Dans l’attente d’une réponse,
Bien à vous,

La Gauche Républicaine et Socialiste, le Mouvement Républicain et Citoyen, LRDG – Les Radicaux de Gauche, L’Engagement et la Nouvelle Gauche Socialiste.

Corée du sud : une gestion réussie de la crise sanitaire mais après ?

La semaine dernière se tenaient des élections législatives en Corée du Sud. Le pays n’est pas sorti de l’opposition entre libéraux et conservateurs, lesquels totalisent chacun un tiers des voix au vote proportionnel mais obtiennent respectivement 163 et 84 sièges (sur 300) grâce à la prépondérance du scrutin majoritaire, qui attribue encore 85% des sièges. Ces deux partis sont parvenus à court-circuiter la nouvelle dose de proportionnelle qui prévoyait d’allouer des sièges aux partis qui n’avaient pas obtenu de députés grâce au scrutin majoritaire : ils n’ont pas présenté de liste au scrutin proportionnel et ont télécommandé des partis frères avec la même plateforme idéologique mais qui n’ont pas été handicapés par leur résultat au scrutin majoritaire pour l’attribution des sièges.

La victoire nette des libéraux du parti démocratique de Corée, qui obtiennent une majorité absolue des sièges, n’est pas l’évènement le plus notoire de cette élection. La participation de 66% est la plus élevée depuis 30 ans. Le gouvernement libéral a bénéficié d’un regain de popularité à la suite de sa gestion efficace de la crise du coronavirus.

Force est de constater qu’Emmanuel Macron, qui se réclame de la même idéologie libérale progressiste que le parti démocrate coréen, n’est pas parvenu au même succès que ceux-ci. La Corée du Sud a adopté des mesures étatiques immédiates, contrairement au louvoiement que nous avons connu en France. Plus encore, le système sanitaire coréen n’a pas connu dix ans d’austérité et la prévention a pleinement joué son rôle. C’est ainsi que la confiance dans les institutions a pu se maintenir et eu un effet électoral positif pour le gouvernement lors des élections.

Dans un pays où la moindre mesure de redistribution est cataloguée comme de la propagande nord-coréenne, et le résultat ne pouvait qu’être marginal pour les deux partis de gauche, qui ne cumulent respectivement que 10 et 1% des voix au scrutin proportionnel. Seul le premier, le parti de la justice, obtient des élus, 6 sièges. Le second, le parti populaire, perd son unique député. Ce parti avait été interdit en 2014 malgré les protestations d’Amnesty International après un scandale lié à des accusations d’espionnage pour la Corée du Nord.

Malgré la bonne gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement, de grands défis l’attendent. Les inégalités sociales sont immenses et ont été exposées au monde et au peuple par le film Parasite. Si le gouvernement ne prend pas la mesure des effets destructeurs de ces inégalités, la situation risque de devenir explosive. En l’absence de mouvement politique structuré d’opposition aux injustices du marché qui donnerait l’espoir d’une alternance politique, la révolte pourrait être violente et dirigée tous azimuts, tout comme le serait la répression. Toute opposition pacifique à l’ordre et aux désordres du marché étant disqualifiée parce qu’assimilée à l’ennemi du nord, elle pourrait prendre des formes plus chaotiques.

Si la Corée du Sud connaissait un mouvement de gilets jaunes, il ne fait aucun doute que les libéraux au pouvoir, comme en France, réprimeraient violemment ce mouvement sans offrir de débouché social. Combien de temps durerait alors l’état de grâce d’une gestion efficace de l’Etat lors de la crise sanitaire ?

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.