Les Jours Heureux : une République laïque, une République sans discriminations

La République française est fille des Lumières et de la Raison. Garantir l’émancipation individuelle et collective des citoyens est à la fois sa mission et la condition de son existence. Les évolutions technologiques, les transformations géopolitiques et économiques et la résurgence d’idéologies (religieuses et politiques) mortifères nous posent un défi majeur. Plus que jamais, nous devons proposer les conditions permettant d’assurer un débat public fécond, de restaurer les conditions de l’exercice démocratique et d’assurer la liberté de conscience.

Au premier rang de nos priorités, il y a l’École à laquelle nous consacrons un important chapitre. Garantir que les établissements scolaires restent « l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas », selon Jean Zay, et offrent à nos enfants l’instruction et la morale civique qui leur permettront de devenir des individus autonomes et responsables et des citoyens éclairés est indispensable. L’illettrisme reste un frein majeur à la fraternité civique.

Alors que refleurissent dangereusement les revendications identitaires qui divisent la société, la République doit rendre concrets les principes d’unicité et d’égalité de l’humanité. Les entrepreneurs de la haine, les communautaristes qui visent à diviser notre peuple ne pourront plus aussi facilement faire tourner leur « commerce » si la République est exemplaire, qu’elle combat les discriminations, toutes les discriminations, et qu’elle travaille à en supprimer les causes à la racine. Quand elle est devenue laïque la République a pu avancer dans son projet social ; elle restera laïque car nous rétablirons la République sociale. Le combat social et le combat laïque sont indissociables. La société française est forte d’une formidable richesse qu’elle tient de la diversité des femmes et des hommes qui la composent et qui, chacun, apportent au collectif leur culture, leur conviction, leurs engagements et leurs espoirs.

La Gauche Républicaine et Socialiste salue avec enthousiasme la tonalité républicaine que Fabien Roussel a donné à sa campagne présidentielle pour Les Jours Heureux… C’est pourquoi nous savons qu’à ses côtés nous pourrons défendre avec d’autant plus de force nos propositions :

PROMOUVOIR LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

● Appliquer la loi de 1905 (rien que la loi mais toute la loi) ;

● Supprimer le Concordat en Alsace-Moselle et les dispositions contraires à la laïcité dans les départements et régions d’Outre-Mer ;

● Rétablir et renforcer des outils et moyens nécessaires pour combattre les dérives sectaires comme la MIVILUDES ;

● Interdire les écoles privées hors contrat ;

● Réserver exclusivement les financements publics à l’école publique à l’issue d’un plan organisant le retour au principe « école publique : financement public ; école privée : financement privé » ;

● Mettre en œuvre un plan de relance de l’éducation populaire laïque dans l’ensemble de nos territoires ;

● Former tous les agents de la fonction publique sur les questions de la Laïcité ;

● Autoriser le droit à mourir dans la dignité dont le suicide assisté et l’euthanasie.

LE RETOUR DE LA RÉPUBLIQUE ET DES SERVICES PUBLIC PARTOUT OÙ ILS AVAIENT DISPARU

● Fixer par la loi un maillage de services publics de proximité garantis par l’État : une maison de santé, un bureau de poste ainsi qu’un distributeur de billets, un poste de police ou une brigade de gendarmerie, une liaison de transport en commun à proximité ;

● Définir, sur le modèle du DALO, un cadre statistique national ou régional (Contrat de Plan) sur les engagements jugés essentiels du service public (Police, Justice, santé, éducation par ex.) et sur la base des effectifs et crédits alloués par l’État. Ce droit pourrait bénéficier aux Communes et Collectivités locales sur leur territoire, et également aux pétitions de citoyens ou d’associations dans un cadre à déterminer, proche des référendums locaux.

LUTTER CONTRE LE RACISME ET TOUTES LES DISCRIMINATIONS

● Permettre aux victimes de racisme, d’antisémitisme, de discriminations raciales ou de sexisme le dépôt de plainte en ligne ;

● Créer un musée de l’Histoire de la colonisation et un musée de l’Histoire de l’esclavage et des traites négrières ;

● Mettre en une commission indépendante chargée, sous 6 mois, de faire des préconisations publiques pour lutter contre le racisme, le sexisme et les discriminations de manière générale au sein des forces de l’ordre, revoir la philosophie d’engagement de la force publique et assainir les relations entre les forces de l’ordre et la population ;

● Créer ENFIN un récépissé de contrôle d’identité ;

● Rappeler par circulaire à tous les agents de la fonction publique leur responsabilité dans la prévention et la lutte contre les comportements racistes ;

● Former les agents à accueillir les victimes de violence en raison de leur couleur de peau, origine, religion, sexe, orientation sexuelle, sans ajouter de la violence institutionnelle à la violence subie ;

● Étendre la possibilité pour les juges d’interdire l’accès aux marchés publics pour les entreprises condamnées pour discriminations à l’embauche et au déroulement de carrière ;

● Obliger les professionnels de l’immobilier et des agents des organismes bailleurs à se former à la prévention des comportements racistes, à la lutte contre les discriminations raciales et à la déconstruction des préjugés ;

● Relever la dotation annuelle de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT à 40 M€ ; le budget alloué aux services du Défenseur des Droits sera porté au même niveau.

UN PLAN CONTRE L’ILLETTRISME

● Éradiquer l’illettrisme pour les jeunes sortis du système scolaire et les adultes à l’horizon 2027, en mobilisant les préfets, les missions locales, les PLIE et en utilisant un service national revu et corrigé ;

● Développer les structures d’alphabétisation et les cours de langue française pour les personnes non francophones.

RÉFORMER LE SYSTÈME MÉDIATIQUE

● Rétablir la portée de la loi sur la séparation de la presse et assurer l’effectivité de sa mise en œuvre en particulier au regard de la prise de contrôle des médias et des groupes de presse par des sociétés bénéficiant de la commande publique.

Nous n’avons jamais eu autant besoin de la Laïcité !

Voici 116 ans jour pour jour, la loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat était votée. Elle faisait de la République française un pays en avance sur son temps, garant des libertés et la protection de tous ses citoyens, en donnant à la Laïcité force de loi !

Pour assurer l’expression de la diversité de notre pays, permettre la coopération de tous dans une société apaisée, et véritablement assurer la liberté de pensée, nos prédécesseurs nous ont transmis la laïcité comme l’outil d’une triple libération : la libération du sujet accédant à l’indépendance intellectuelle et morale par l’exercice de la Raison ; la libération de l’État dégagé de la pression des religions et de leurs organisations ; la libération des religions échappant à la tutelle des autorités politiques qui voudraient en faire des instruments.

La laïcité sépare strictement les espaces civiques régis par la loi commune des espaces privés qui ne dépendent que de la conscience personnelle. Elle permet à chacun de vivre librement selon ses convictions et d’en changer quand on le veut. Elle permet le libre échange des idées dans un débat collectif dont découlera la loi commune.

L’attachement du Peuple français à la laïcité est réel. De multiples enquêtes l’ont montré. Pour autant, des forces de nature et d’origine diverses n’ont pas renoncé à la combattre.

La Gauche Républicaine et Socialiste ne cédera jamais un pouce de terrain face aux adversaires de la République et de la Laïcité. Nous ferons tout pour une application scrupuleuse de la loi de 1905 afin que la liberté de conscience soit notre boussole et que les discriminations soient combattues avec sévérité.

Promouvoir la raison et la liberté de conscience

Nous publions une série d’articles visant à mettre en valeur les propositions de notre programme pour 2022, adopté à Marseille le 26 septembre 2021.

Les revendications identitaires fleurissent à nouveau dangereusement. Elles agissent comme une tenaille qui divise notre société. S’exprime également une remise en cause radicale de la rationalité et de l’esprit scientifique ; les suites de la crise sanitaire ont par ailleurs catalysé ce rejet parmi certains de nos concitoyens. Nous devons remettre la Raison et la République au cœur de la Cité. La République doit reprendre l’offensive, non pas assénant une morale mais en faisant en sorte de rendre concrets les principes d’unicité et d’égalité de l’humanité, partout où des années d’abandon public l’ont rendu évanescentes dans la vie quotidienne.

Pour retrouver une dynamique de rassemblement des Français autour d’un projet commun, pour leur redonner confiance et ramener à la rationalité qui fait trop souvent défaut dans le débat public, il faudra redonner force à nos services publics, ce patrimoine essentiel de ceux qui n’en ont pas. Les services publics sont la traduction concrète de la solidarité nationale et nous nous emploierons à leur égal accès partout. Au premier rang de nos priorités, il y a l’École à laquelle nous consacrons de nombreuses propositions sur lesquelles nous reviendrons. Garantir que les établissements scolaires restent « l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas », selon Jean Zay, et offrent à nos enfants l’instruction et la morale civique qui leur permettront de devenir des individus autonomes et responsables et des citoyens éclairés est indispensable. C’est l’École qui peut offrir aux Français les moyens d’exercer un esprit critique indispensable fondé sur la Raison.

La société française est forte d’une formidable richesse qu’elle tient de la diversité des femmes et des hommes qui la composent et qui, chacun, apportent au collectif leur culture, leur conviction, leurs engagements et leurs espoirs.

Pour assurer l’expression de cette diversité, permettre la coopération de tous dans une société apaisée, et véritablement assurer la liberté de pensée, nos prédécesseurs nous ont transmis la laïcité comme l’outil d’une triple libération : la libération du sujet accédant à l’indépendance intellectuelle et morale par l’exercice de la Raison ; la libération de l’État dégagé de la pression des religions et de leurs organisations ; la libération des religions échappant à la tutelle des autorités politiques qui voudraient en faire des instruments.

La laïcité sépare strictement les espaces civiques régis par la loi commune des espaces privés qui ne dépendent que de la conscience personnelle. Elle permet à chacun de vivre librement selon ses convictions et d’en changer quand on le veut. Elle permet le libre échange des idées dans un débat collectif dont découlera la loi commune.

Pour l’ensemble de ses raisons, la GRS a décidé de porter dans son projet pour 2022 des propositions fortes qui contribueront à renforcer l’unité du pays contre les ferments de la division :

  • Supprimer le Concordat en Alsace-Moselle et les dispositions contraires à la laïcité dans les départements et régions d’Outre-Mer ;
  • Rétablir et renforcer des outils et moyens nécessaires pour combattre les dérives sectaires comme la MIVILUDES ;
  • Interdire les écoles privées hors contrat ;
  • Réserver exclusivement les financements publics à l’école publique à l’issue d’un plan organisant le retour au principe « école publique : financement public ; école privée : financement privé » ;
  • Mettre en œuvre un plan de relance de l’éducation populaire laïque dans l’ensemble de nos territoires ;
  • Promouvoir le respect de la liberté de conscience (pas seulement de croyance) en Europe.

Samuel Paty, un an déjà

Il y a un an le meurtre et la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire et de géographie du collège du Bois-de-l’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, provoquait la terreur, l’émotion et l’indignation des Français.

La Gauche Républicaine et Socialiste salue la mémoire de cet enseignant lâchement assassiné alors qu’il exerçait tout simplement son métier.

Nous ne cesserons de rappeler notre attachement indéfectible à la liberté d’apprendre et d’enseigner. Non seulement l’école doit rester « l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas » tel que l’édictait Jean Zay, mais l’éducation nationale laïque, ses professeurs et ses agents doivent être défendue contre tous les « fous de Dieu » qui voient en eux des ennemis à abattre.

Plus que jamais, nous devons collectivement réaffirmer qu’il est essentiel de de promouvoir et garantir la liberté de conscience, la liberté d’expression et la laïcité, que ce sont là des combats qu’il faut continuer à mener pour restaurer une société fraternelle. La République ne doit jamais céder devant les fanatismes.

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