Ignoble Bezalel Smotrich

Quelques jours après que son collègue Ben Gvir (celui qui avait réprimé les manifestations des familles des otages) a fait libérer des soldats de Tsahal accusés de viols, le ministre Smotrich envisage à présent de laisser mourir de faim les Palestiniens de Gaza !

Ces actes et déclarations ignobles s’ajoutent aux dizaines de milliers de morts dans les bombardements et aux accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité contre Gallant et Netanyahu. Mais le pire est à venir.

Personne ne devrait pleurer la disparition d’Haniyeh, terroriste antisémite et chef du Hamas. Elle n’aurait pas suscité notre inquiétude s’il n’avait pas été tué en Iran. Or c’est la 2e fois qu’Israël frappe le territoire du régime des Mollahs depuis le 7 octobre.

Une riposte par des moyens sans commune mesure avec ceux employés suite à la destruction de leur ambassade à Damas semble donc inévitable. Le gouvernement d’Israël mène non seulement sa patrie, mais aussi toute la région au bord de l’abîme.

La France et l’Union européenne doivent agir pour enrayer cette mécanique infernale, moralement et humainement insupportable.

CESSEZ-LE-FEU MAINTENANT ! LIBÉRATION DES OTAGES MAINTENANT !  ÉLECTIONS MAINTENANT !

Chaque jour qui passe apporte son lot d’horreurs au Proche-Orient.

Notre communiqué du 16 février dernier conserve malheureusement toute son actualité et nous pourrions le répéter à chaque nouvelle information qui nous parvient de la bande de Gaza, de Cisjordanie et d’Israël.

Ces derniers jours l’ont encore illustré : mitraillage d’un convoi alimentaire dans la bande de Gaza, mises en scène vidéos odieuses par des soldats de Tsahal acquis aux thèses suprémacistes-religieuses des alliés de Netanyahu, colonisation de territoires supplémentaires en Cisjordanie, menaces d’une offensive de grande ampleur sur Rafah, qui provoquerait immanquablement des milliers de morts parmi les civils. Tout cela est insupportable.

Benyamin Netanyahu estime que les attentats islamistes du 7 octobre 2023 l’autorisent à commettre impunément les pires crimes, alors que ni le droit, et encore moins la raison, ne le permettent. Aucune des décisions qu’il a prises pendant les trop longues années où il a été au pouvoir, jusqu’à ces derniers mois et dernières semaines, n’a assuré la sécurité des citoyens israéliens. Netanyahu a été incapable d’obtenir la libération inconditionnelle des otages – il a même été contraint de libérer des terroristes en échange de quelques civils israéliens. Près de 6 mois après le déclenchement de la guerre à Gaza, il se montre incapable « d’éradiquer le Hamas ». Et les atrocités commises contre les civils gazaouis, ainsi que l’officialisation par Tel-Aviv du refus d’une solution à deux États, dégradent presqu’entièrement la légitimité d’Israël à riposter aux yeux de la communauté internationale.

Après le vote du Parlement européen en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et permanent, c’est au tour de la Vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, d’en faire de même. Jamais l’État d’Israël n’a été aussi isolé sur la scène internationale, jamais son existence n’a été remise en cause aussi ouvertement dans le monde et dans certaines fractions des opinions publiques. Netanyahu et ses alliés racistes et suprémacistes religieux ont réussi le tour de force de stimuler la haine et les pires déclarations à l’encontre de leur pays.

La GRS réaffirme l’absolue nécessité d’un cessez-le-feu à Gaza, qui permette de secourir les populations civiles et d’obtenir la libération inconditionnelle des otages israéliens. Nous en appelons également à l’arrêt des provocations, des humiliations et des exactions commises contre les Palestiniens de Cisjordanie. Nous apportons notre soutien aux nombreux Israéliens qui veulent en finir avec Netanyahu et sa coalition criminelle, héritière des assassins d’Yitzhak Rabin, et qui demandent la convocation d’élections générales dans les plus brefs délais.

La Paix, maintenant ! Arrêtons Netanyahu !

Depuis son accession au pouvoir (la première fois, il y a plus de 25 ans), Benyamin Netanyahu a tout fait pour saboter le processus de paix des accords d’Oslo, dont l’aboutissement devait être une solution à deux États. Il n’a eu de cesse de coloniser la Cisjordanie et Jérusalem Est, tout en soutenant en sous-main les mouvements palestiniens les plus dangereux et sectaires.

Sa stratégie sécuritaire est un naufrage ! Enserrer les territoires palestiniens par des murs et des clôtures, expulser les Palestiniens de leur village ou de leur maison, entraver leur circulation n’aura pas permis d’éviter le pire massacre terroriste depuis la création de l’État d’Israël. Au contraire, la responsabilité de Netanyahu et de ses alliés politiques est très lourde dans ce crime commis par le Hamas et le Djihad islamique, qu’il a nourris pour en faire un repoussoir à la Paix. De plus, il a délibérément ignoré les nombreuses alertes de ses services et de ses voisins sur les attaques en préparation.

Après le choc du 7 octobre, l’État d’Israël a exercé son droit légitime à riposter. Mais obsédé par sa survie politique, Netanyahu est allé bien au-delà, lançant son pays dans une guerre totale contre Gaza. Et après quatre mois de frappes aveugles et indiscriminées, les otages n’ont pas été libérés et le Hamas n’a pas été éradiqué. Chaque jour, des civils plus nombreux, hommes, femmes et enfants par centaines, paient de leur vie la fuite en avant du gouvernement israélien.

Benyamin Netanyahu n’est pas plus chef de guerre que protecteur de la population israélienne. Il n’est qu’un politicien corrompu qui pousse l’indignité jusqu’à donner raison aux délires millénaristes du camp « suprémaciste-religieux » avec lequel il s’est allié. L’histoire le jugera comme il le mérite : sévèrement et sans aucune circonstance atténuante.

Nous formons l’espoir que la société israélienne ne cède pas davantage aux exactions perpétrées par les colons messianiques et leurs relais politiques, bureaucratiques et militaires : la mobilisation populaire devra débarrasser Israël du pire gouvernement de son histoire.

Pour sa part, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités immédiatement et tout mettre en œuvre pour imposer que l’aide humanitaire atteigne Gaza, que les otages soient libérés sans condition et que les combats cessent, par l’arrêt des bombardements et des opérations sur Rafah, où Netanyahu a contraint les Gazaouis à se « réfugier ». Si Netanyahu décidait, en pleine connaissance de cause, de frapper Rafah transformée en souricière, alors il franchirait avec ses alliés d’extrême droite une étape supplémentaire dans l’ignominie.

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle le gouvernement à porter la voix de la France aux Nations Unies pour mettre un terme à ces massacres et engager une procédure internationale contre Benyamin Netanyahu et ses complices ministériels pour ne pas laisser leurs crimes impunis.

Israël – Palestine : assez de la guerre, assez des massacres !

Au moment où le président de la République est en Israël et en Palestine, où les morts se comptent par milliers depuis les attaques terroristes du 7 octobre, le risque d’embrasement général est extrême. Dans ce terrible contexte, la France doit plus que jamais continuer de défendre sa position historique : la sécurité pour les Israéliens et un État pour les Palestiniens.

Le Président doit d’abord renouveler notre soutien au peuple israélien qui a connu l’innommable, subissant des massacres d’une inhumanité absolue et demeurant dans l’angoisse sur le sort de centaines d’otages. Les choses doivent être clairement dites et notre condamnation des atrocités du Hamas ne doit souffrir aucune nuance.

Nos pensées et notre compassion vont naturellement en direction des victimes, particulièrement nos 30 compatriotes qui ont perdu la vie, de leur famille durement éprouvée et de leurs proches. La libération de tous les otages est notre priorité. La France s’honore de ne jamais lâcher ses ressortissants.

S’il faut évidemment être impitoyable à l’encontre des terroristes, notre tâche est aussi d’exiger que les populations civiles de Gaza cessent d’être la cible collatérale des représailles. Le droit de la guerre doit être respecté, ce qui suppose en premier lieu de lever le blocus et de laisser passer toute l’aide humanitaire nécessaire. Le bilan s’aggrave de jour en jour et n’épargne personne : enfants, femmes, personnes âgées. Et n’oublions pas que nous avons des compatriotes à Gaza. Comme tous ceux qui sont pris au piège là-bas, leurs conditions de vie insupportables nécessitent une action rapide et résolue pour que cesse leur tragédie. Une vie humaine a la même valeur en Israël et à Gaza !

Il n’existe pas de responsabilité, ni de punition collectives : le peuple palestinien n’est pas le Hamas ! Les Gazaouis vivent depuis 17 ans sous la coupe réglée de ces fanatiques, qui ne reculent devant rien pour faire taire toute voix différente et toute opposition. Pour le Hamas, tout est bon pour détruire Israël, éradiquer les Juifs et instaurer la Charia, y compris utiliser sa propre population comme bouclier humain.

En accord avec la position de l’ONU exprimée par la voix de son Secrétaire général, la France doit en appeler au respect du droit international et donc à l’arrêt des bombardements indiscriminés. Avec l’ONU, elle peut créer les conditions pour qu’une trêve et un “cessez-le-feu humanitaire” soient instaurés. Gaza a besoin d’au moins 100 camions de vivres, de médicaments et de carburant (notamment pour alimenter les groupes électrogènes des hôpitaux) par jour. Malgré les efforts diplomatiques, nous en sommes encore très loin, alors que les souffrances ne vont qu’en empirant. La France doit peser de tout son poids pour que les missions humanitaires soient pleinement accomplies. Il est à cet égard extrêmement regrettable qu’Emmanuel Macron n’ait pas soulevé ce point lors de sa conférence de presse commune avec Benjamin Netanyahu. Doit-on cette abstention à l’influence du Président américain, qui de manière incompréhensible, rejette cette idée pourtant élémentaire ? La France ne saurait rester alignée sur une telle position. Elle doit non seulement clarifier sa parole, mais aussi prendre les initiatives qu’elle estime justes et nécessaires pour parvenir à la paix, en toute indépendance des États-Unis. L’expérience prouve en effet que les méthodes de Washington sont infiniment loin d’avoir contribué à l’apaisement dans le Proche et le Moyen-Orient.

Il faudra reprendre au plus vite les négociations en vue d’une issue pacifique au conflit israélo-palestinien. Cela sera l’occasion pour la France et l’Union européenne de rappeler qu’il n’y a pas d’alternative à la solution à deux États et l’arrêt immédiat de la colonisation ! Gardons à l’esprit la résolution votée par le Parlement français en 2014, qui reconnaissait la Palestine et que Netanyahu avait violemment rejetée. Tous ceux qui pensent comme lui, et particulièrement ses alliés racistes, suprémacistes et messianistes à la Knesset, ont lamentablement échoué. Leur politique de colonisation et d’annexion de la Cisjordanie et d’humiliation permanente des Palestiniens est un désastre intégral, pour la Paix et la survie de la démocratie, reconnu par les Israéliens eux-mêmes. Il faut retrouver la voie pour une paix durable et la France doit y prendre toute sa place !

Enfin la France doit se mettre à l’avant-garde de la lutte contre l’antisémitisme qui progresse de façon alarmante chez elle et dans toutes les démocraties libérales. Chacun de nous doit y prendre sa part, car il en va de notre modèle républicain. Pour ce faire, nous comptons sur le Gouvernement pour appliquer sans trembler les lois antiracistes et redoubler d’efforts pour éduquer la jeunesse et sensibiliser l’opinion publique, afin de combattre partout l’esprit de haine qui aveugle et rend impossible la Paix.

Proche Orient : halte au feu, cessons d’ajouter les victimes aux victimes !

Les nouvelles du bombardement meurtrier d’un hôpital à Gaza où les civils cherchaient refuge ont semé la consternation, la terreur et l’effroi.

À cette heure, le brouillard de la guerre ne s’est pas dissipé. L’armée israélienne met en cause une roquette défectueuse du Jihad islamique, tandis que le Hamas affirme qu’il s’agit d’un bombardement israélien. Il faut attendre que l’origine de l’explosion et le nombre de victimes soient confirmées.

Mais tout cela n’enlève rien au cauchemar des civils gazaouis, pris entre les fascistes islamistes et les bombardements aveugles de l’armée israélienne, dont le blocus sur la bande de Gaza ne permet aucune fuite, aucune évacuation, aucun répit.

Certaines puissances étrangères jettent de l’huile sur le feu, bien décidées à élargir le conflit et à discréditer la seule démocratie de la région. Il faut dire que la politique de Netanyahu et sa coalition d’extrême-droite n’a rien arrangé, aggravant la colonisation en Cisjordanie et faisant tout, depuis des années, pour affaiblir l’Autorité palestinienne au profit du Hamas.
 
Quand on est de gauche, c’est tout le contexte qu’il faut prendre en compte, faute de quoi l’on perd toute crédibilité. On commet ainsi une très grave faute politique et morale en refusant de qualifier le Hamas de groupe terroriste, voire en n’y voyant qu’un… « mouvement de résistance ». Mais cette position n’est hélas pas isolée et se propage dans toutes les démocraties.

Il est urgent de reprendre le chemin du droit international et de la paix, foulés aux pieds y compris par des gouvernements se prétendant « libéraux » et qui pensaient que le seul commerce, même avec le Qatar, même avec Poutine, serait un vecteur de démocratisation. Il faut redonner sa force à l’ONU, aux règles et aux codes, particulièrement ceux de la guerre et du droit humanitaire, consacrés au même moment, et pour les mêmes raisons, que la création d’Israël.
 
Quant à la France, on ne peut que déplorer son affaiblissement sur la scène internationale et notamment au Proche-Orient. Mais il n’est pas trop tard pour agir. Nous demandons au Président de la République d’exprimer sans ambiguïté la position historique de la France en faveur du droit international, des résolutions des Nations-Unies et de la solution à deux États comme boussole de la sortie de crise.

C’est une nécessité non seulement pour rétablir la paix, mais aussi pour renforcer les démocrates et les forces séculières des deux côtés des murs.
 
Une victoire du Hamas, même symbolique, serait un triomphe pour les Mollahs de Téhéran, qui ne manqueraient pas de se déchaîner encore plus violemment contre l’aspiration des femmes à l’émancipation et contre la lutte de tout le peuple pour la liberté.

Une victoire de l’extrême-droite israélienne, même symbolique, ouvrirait la voie à une transformation autoritaire du régime, débarrassé de l’état de droit, pour marier le Temple et l’État.

La communauté internationale doit imposer la neutralisation du Hamas comme l’arrêt des bombardements par Israël. C’est une question d’assistance à humanité en danger.

Dans l’urgence, nous soutenons la déclaration d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui a appelé ce matin à un cessez-le-feu pour permettre

  1. La libération des otages par le Hamas
  2. L’approvisionnement de Gaza en aide humanitaire et médicale.

De la même façon, nous appuyons l’OMS qui demande l’arrêt des bombardements aériens, soulignant que, sans prendre en compte l’hôpital où le doute persiste sur l’origine du tir, 24 cabinets et cliniques ont été détruits en une semaine, tuant 15 personnels de santé.

Rien ne pourra jamais justifier le massacre délibéré de civils

message d’Emmanuel Maurel, député européen, animateur national de la Gauche Républicaine et Socialiste – dimanche 8 octobre 2023, 19h14

« Je suis profondément bouleversé par ce qui se passe en Israël, hanté par des images effroyables, le cri des otages et des victimes. La solidarité est évidente, immédiate, sans ambiguïté et sans « mais ».

Le pays se défend contre une attaque terroriste de grande ampleur, c’est légitime. Le Hamas ne se soucie pas des civils palestiniens victimes d’inévitables représailles, aveuglés qu’ils ont toujours été par l’idéologie du martyre.

Ce qui rajoute du drame, c’est qu’Israël est dirigé par un des pires gouvernements de son histoire, emmené par une coalition d’extrême droite qui divise son peuple et a échoué à le protéger. Le risque est évidemment celui de l’embrasement général, dans la région et au-delà.

Aujourd’hui, les partisans de la paix et d’une solution politique paraissent isolés et vains. Pourtant, c’est bien ce camp là qu’il faut inlassablement soutenir. Palestiniens et israéliens ont le droit à la sécurité et à paix. »

Retrouvez ci-dessous le communiqué de la GRS publié en fil twitter le samedi 7 octobre 2023 à 12h48

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