Construction Européenne, pourquoi il nous faut tout changer !

En vue des élections européennes du 16 mai prochain, la Gauche Républicaine et Socialiste vous présente son livret :

“Construction européenne, pourquoi il nous faut tout changer ?”

 Voilà plus de 70 ans que la construction européenne se fait sans les peuples, quand ce n’est pas contre les peuples que celle-ci s’est faite.

C’est parce que nous croyons dans le projet européen que nous ouvrons un oeil lucide sur la réalité de sa construction et que nous voulons tout changer : l’Europe sociale, l’Europe écologique, l’Europe de la paix, toutes ces promesses resteront lettre morte tant que la construction européenne se fera dans le dos des peuples !

Retrouvez notre livret ci-dessous

POP 6 – GENERAL ELECTRIC, NON AUX LICENCIEMENTS avec Bastien Faudot

Après 5 épisodes qui ont tour à tour abordé les questions de santé, de la concurrence fiscale, de l’égalité, de la fédération populaire et de la biodiversité, le conseiller départemental de Belfort Bastien Faudot revient pour ce 6e POP, sur le plan de licenciement imminent chez General Electric, en pleine restructuration mondiale, soumise aux aléas du marché de l’énergie et aux exigences exorbitantes de ses actionnaires qui, voulant toujours plus de rendement, s’attaquent à l’outil industriel.

Le site de Belfort se trouve dans l’œil du cyclone de cette restructuration. Le plan de licenciement a été reporté deux fois : nous sommes en pleine campagne pour les élections européennes, et les Français savent qu’Emmanuel Macron est le responsable de l’absorption pure et simple de la branche énergie d’Alstom par General Electric, du temps où il était ministre de l’économie.
 
Un scandale emblématique de l’abandon de l’Etat français de son outil industriel encouragé par la Commission européenne, qui permet de rappeler un point essentiel : les traités européens empêchent les aides d’état. L’Etat ne peut monter au capital d’une entreprise pour la sauver. Les élections européennes sont l’occasion d’envoyer un message politique à Emmanuel Macron : nous avons fait le choix, à la GRS avec la France insoumise, d’obéir à la volonté populaire, même quand celle-ci implique de désobéir aux traités. Voici donc le POP#6.
 
Bon visionnage !

Européennes 2019 : Appel des élus locaux à voter pour la liste de la France Insoumise

Les traités européens qui se sont empilés depuis plus de 30 ans fonctionnent exclusivement selon une logique libérale et austéritaire. Cette orientation impacte lourdement nos collectivités et leurs habitants.

Le carcan des 3% de déficit a entraîné des baisses drastiques de dotations de l’Etat pour les collectivités (moins 10 milliards entre 2012 et 2017 !), réduisant considérablement leurs budgets au détriment des habitants, des investissements d’avenir et de l’entretien des équipements et infrastructures de proximité.

La « concurrence libre et non faussée » a affaibli les services publics et rompu l’égalité républicaine dans de nombreux territoires. Partout la compétition accroît les inégalités, particulièrement dans les banlieues et les territoires ruraux.
Le dumping fiscal et social a favorisé les délocalisations qui privent nos concitoyens de leurs emplois et contribuent à désindustrialiser et dévitaliser notre pays.

L’injonction des institutions européennes à la constitution des grandes régions et des métropoles a éloigné les habitants de leurs élus et affaibli leurs capacités à agir dans les territoires ruraux et périurbains.

Alors que nous aurions pu attendre des politiques fortes pour la transition écologique et un nouveau mode de développement, l’Union européenne maintient une politique agricole productiviste et chimique. Elle reste inféodée au capitalisme financier qui mène l’humanité à la catastrophe écologique et sociale.

Il est désormais clair que nous ne répondrons pas aux attentes de nos concitoyens sans rompre avec les traités de l’Union Européenne.

Face aux lobbies, aux multinationales et à la technostructure euro-libérale, nous avons besoin d’eurodéputés de combat au Parlement européen, pour défendre l’intérêt général, la souveraineté populaire, le progrès social et la transition écologique.
C’est pourquoi nous, élus locaux, appelons à voter aux élections européennes du 26 mai 2019 pour une Europe enfin au service des peuples !

FABRIQUÉ EN FRANCE #5 / POUR LUTTER CONTRE LA CONTREFAÇON

Chaque année, la contrefaçon fait perdre 60 milliards d’euros aux citoyens européens. Pour parler de ce sujet préoccupant, Emmanuel Maurel s’est rendu dans l’usine Tolix en Saône-et-Loire.

Fabricant de mobilier design, l’entreprise produit des modèles de chaises et de tabourets devenus iconiques, dont les copies se vendent partout dans le monde. Pour protéger le savoir-faire français, il est essentiel de lutter contre ce fléau.

 

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Carnet de campagne, retour sur une semaine de marche

C’est entendu, la marche est à la mode. Je ne parle pas là de politique : les essais et autres témoignages fleurissent sur l’art de se déplacer à pieds, éloges d’une mobilité non polluante, non violente et parfaitement accessible (il suffit de savoir « mettre un pied devant l’autre »).

à GIVRY

A Givry

Les sceptiques et les blasés y verront un plaisir d’urbains en manque de chlorophylle et d’air pur. Mais les bienveillants, les convertis et les pratiquants savent que la marche à pied est un exercice intellectuel (osons écrire spirituel) autant qu’un effort physique. Pas seulement parce que, du cerveau oxygéné, elle mobilise des parties peu sollicitées. Mais surtout, elle implique une attention accrue à l’environnement immédiat (odeurs, bruits, végétation, faune), quand elle ne verse pas dans la contemplation pure et simple.

Marcher, c’est éprouver charnellement le « sentiment géographique » du pays. C’est aussi, en accompagnant l’avènement chaotique du printemps (en l’occurrence souvent pluvieux et venteux), reprendre le dialogue avec la nature, mais en ressentant plus intensément sa pulsation et sa prodigalité. 
Il n’y a pas de honte a s’émerveiller devant le spectacle qu’elle offre. Nulle mièvrerie dans l’émotion qui étreint celui qui est sensible à la senteur de la terre après la pluie, ou à celle, presque écoeurante, de la glycine gorgée de rosée au moment où elle se réchauffe au soleil. Nulle sensiblerie dans l’exaltation qui naît de l’irrépressible poussée de la sève. Pour moi, c’est le plaisir simple d’identifier et d’énumérer à haute voix toutes ces fleurs des sous-bois et des haies qui éclaboussent de couleur le sol d’avril : orchidées sauvages, coucous, muguet, jacinthes des bois, anémones, ail des ours, pervenches, primevères, jonquilles, stellaires, véroniques des champs, etc…

Mais le choix de la marche à pieds est aussi politique. La lenteur, dans une société de l’accélération, est aussi « disruptive » que la notion de « gratuité » dans une économie de marché. En ce sens, la marche porte en elle une forme de résistance. 

À première vue, elle peut cependant paraître inadaptée à une campagne électorale moderne, à fortiori organisée sur tout le territoire national. Et, de fait, elle ne saurait se substituer à la présence numérique (réseaux sociaux), aux émissions audiovisuelles, aux grands meetings publics. En revanche, elle se marie parfaitement au militantisme traditionnel, et tout aussi indispensable : porte à porte, café-débat, tractage, collage.

Et elle a aussi le mérite de créer la surprise : voir débarquer dans un village relativement isolé un eurodéputé candidat à sa réélection,  une fois passée l’incrédulité (la tenue de randonneur y est pour beaucoup, surtout après l’averse), parfois teintée de sarcasme (« un Insoumis En Marche », « un candidat qui se mouille ») suscite l’intérêt pour un scrutin qu’on dit, à tort, éloigné des préoccupations quotidiennes. 

La discussion s’engage, à bâtons rompus, révélant le goût politique de cette France qu’on qualifie parfois de “périphérique” ou “d’en bas”, parce que ceux qui s’enorgueillissent d’être “d’en haut” ont fait mine d’ignorer la centralité de ses préoccupations. 

De ce point de vue, cette marche à travers la région Bourgogne Franche Comté, certes en temps et en espace réduits (180 kilomètres, 8 jours), aura été l’occasion d’en revenir aux fondamentaux. Mais aussi de raffermir la foi dans notre grande et belle nation. Chaque campagne électorale, qui implique de sillonner un territoire en long et en large, une occasion supplémentaire d’aimer son pays. Cela peut faire sourire, mais je n’ai pas le patriotisme honteux. Sur les chemins, dans les villes et villages façonnés par une histoire riche et tumultueuse, je sentais mon cœur plein de l’amour pour la France et son peuple. 

Des nombreuses rencontres, inopinées ou organisées, qui ont marqué cette mémorable semaine, il est possible de retracer rapidement l’esprit. 

Comment s’en étonner? La question des services publics occupe l’essentiel des conversations. On y parle de la Poste qui a fermé, du centre des impôts qui a déménagé, de la gare menacée. Mais c’est l’hôpital qui, dans les trois départements visités (Jura, Saône et Loire, Nièvre), cristallise inquiétudes et aspirations. Les personnels soignants rencontrés parlent de la difficulté d’assurer un service de qualité dans un contexte d’austérité budgétaire. Les usagers évoquent les services d’urgence démantelés, les maternités délocalisées (la Nièvre est particulièrement touchée) et la réalité de ce “désert médical” que les opportunes “maisons de santé départementales” ne sauraient combler. Quels que soient nos interlocuteurs, et quelles que soient leurs options politiques, c’est cette fracture sociale et territoriale qui suscite la plus vive réprobation. 

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Défendre les Biens Communs, en promouvoir l’extension dans la sphère économique, voilà une des tâches militantes du moment.

D’où l’espoir d’une reprise en main de l’Etat. D’où, aussi le refus des privatisations dont chacun sait depuis longtemps déjà qu’elles ne se traduisent jamais par une amélioration de la qualité de service ou par une baisse des prix. C’est ce que nous avons voulu démontrer en nous rendant sur le barrage hydroélectrique de Panneciere, dans le Morvan, pour alerter sur les dangers de l’ouverture à la concurrence préconisée par la Commission Européenne. De tels équipements, financés sur fonds publics, seraient livrés au marché en vertu du bon vieux principe de la “socialisation des pertes et de la privatisation des profits”? C’est d’autant plus insupportable que dans le cas d’espèce, l’eau et l’énergie constituent d’incontestables Biens Communs. On sait ce que ce concept fécond recouvre. Défendre les Bien Communs, en promouvoir l’extension dans la sphère économique, voilà une des tâches militantes du moment. Pour celles et ceux qui seront demain les représentants de “Maintenant le Peuple” au Parlement Européen, la feuille de route est claire. 

 

Au barrage de Pannecière

Elle l’est tout autant sur les sujets industriels et commerciaux. On savait que la mondialisation ne faisait pas rêver. On constate que le libre-échange, véritable religion officielle de l’Union Européenne, suscite plus de circonspection et d’inquiétude que d’espoir. En réalité, chacun mesure l’absurdité de l’intensification des échanges commerciaux, notamment avec des pays très éloignés de notre continent, et les conséquences désastreuses pour l’environnement comme pour notre modèle social.

Pas besoin de grande démonstration pour faire le lien avec l’ampleur des délocalisations qui ont frappé notre pays, notamment dans le Nord et l’Est.

La région Bourgogne Franche Comté a payé un lourd tribut dans ce domaine. Raison de plus pour saluer les industriels qui continuent à faire le pari du “Fabriqué en France”.  À Autun (Saône et Loire), un exemple encourageant de revitalisation nous a été donné par l’entreprise Tolix, productrice de meubles design, à la qualité parfaite, prisés partout en Europe et même au-delà. Rescapée d’une liquidation en 2004, Tolix a renouvelé sa production en s’appuyant sur l’innovation et en écoutant les ouvriers, qui ont participé eux-mêmes à la rénovation de leur outil de travail. Reste que dans un environnement hyper concurrentiel, la pérennité de l’entreprise est menacée par la contrefaçon chinoise de qualité médiocre et à prix cassés. Une Europe au service des peuples et des États membres qui la composent ne saurait accepter ces pratiques indignes qui plagient notre créativité , volent nos savoir-faire et coûtent chaque années plusieurs milliards d’euros à un pays comme la France. 

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Visite de l’usine Tolix à Autun

Relocalisation. Partout, le mot fait mouche. Autant par patriotisme économique que par lucidité devant les effets du « grand déménagement du monde ».

Protéger nos industries d’une concurrence déloyale. Recourir, en cas de besoin, à des aides d’Etat et à une réforme de la commande publique pour favoriser les entreprises nationales et européennes. Créer un environnement favorable à la relocalisation des productions. C’est là tout le sens du « protectionnisme solidaire » que la liste conduite par Manon Aubry ne cesse de promouvoir. 

Relocalisation. Partout, le mot fait mouche. Autant par patriotisme économique que par lucidité devant les effets du « grand déménagement du monde ». 

Et s’il y a bien un domaine où la dé-mondialisation s’avère nécessaire, c’est évidemment celui de l’agriculture. Dans chacun des départements traversés, nous avons visité des exploitations ayant anticipé la transition écologique. 

À Nance, une entreprise d’insertion a révélé le potentiel de création d’emplois des circuits courts : spécialisée dans la production locale de fruits et légumes de saison (également mis en conserves et transformés en succulentes confitures), elle ne cesse de se développer depuis sa création. 

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à Nance chez Elan insertion

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Les paniers bio d’Ouroux

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Au domaine de la Monette à Mercurey

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à Givry

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Au Bletterans

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Au centre de recherche de Bibracte à Glux-en-Glenne

A Ouroux-sur-Saône, un couple de maraîchers met en évidence la crédibilité d’une trajectoire de conversion à l’agriculture biologique, en termes de qualité des produits comme en termes de qualité de vie des paysans. 

Sur le domaine de Mercurey enfin, un viticulteur néerlandais chaleureux et savant,  engagé dans la lutte contre les pesticides en général et le glyphosate en particulier réalise un vin bio apprécié et reconnu. 

De nos longues discussions, à la fois techniques et politiques, émaillées de savoureuses anecdotes et riches en découvertes (me voilà initié aux mystère de la «  cramaillotte », fade gelée de fleurs de pissenlits), je ressors conforté sur la pertinence de notre programme en matière de transition écologique : bien-fondé de la fructueuse « règle verte », urgence d’une révolution agricole fondée sur la saisonnalité et la proximité, nécessité de la planification écologique. Il serait déplacé de conclure péremptoirement que tous ces échanges confirment nos thèses et nos propositions. Mais ils entrent en résonance avec nos convictions profondes. Dans ce vieux pays qu’est la France, la passion de l’égalité est intacte, tout comme l’est cet attachement ambivalent à l’Etat que nombre de commentateurs font mine de déplorer. Culturellement, les Français sont plutôt hostiles au libéralisme, et largement favorables à l’intervention de la puissance publique dans la vie économique. Je ne m’en plaindrais pas. 
Mais contrairement aux fadaises qu’on lit parfois ici ou là, cela n’empêche en rien que les initiatives individuelles ou collectives fleurissent. Dans cette portion de France qui se sent parfois délaissée, je suis rasséréné d’avoir rencontré autant de compatriotes entreprenants, tenaces, dévoués. 

Ici, dans un village (Givry),  c’est une poignée de passionnés, emmenés par un flûtiste aussi fantasque que brillant, qui crée, à partir de rien, un festival de musique internationalement reconnu (Musicaves). Là, à Chalon-sur-Saône, c’est une web télé associative, innovante et engagée.

Et puis il y a tous ces élus locaux, rencontrés au fil des étapes, qui, dans un contexte de défiance générale, et de baisse drastique des dotations aux collectivités, ne se contentent pas de gérer le quotidien, mais inventent, anticipent, se battent.  Leur dévouement force l’admiration. Et j’apprends à leur contact autant que dans les livres. A Bletterans, en sus de l’incontournable interrogation sur l’avenir de la gauche, ce sont d’âpres débats sur l’art des charpentes, sur l’architecture contemporaine, mais aussi le quotidien des paysans du Haut-Jura qui, en hiver, se transforment en lunetiers, en horlogers, en lapidaires. A Château-Chinon, un dîner joyeux pendant lequel, parmi mille et autres sujets, l’on évoque l’avenir de la forêt morvandelle et l’épineuse question de l’invasion des résineux. A Glux-en-Glenne, le maire raconte le lent cheminement du bois de chauffage qui, jeté en bûches libres au “Port des Lamberts”, est assemblé en radeaux à Clamecy pour être finalement acheminé, via l’Yonne, à Paris. René Blanchot, retraité de la SNCF, n’ a pas son pareil pour décrire le “suintement des eaux” qui, au printemps, voit les sentiers envahis par de minuscules sources qui vont grossir les ruisseaux, puis les rivières.

C’est d’ailleurs à cet élu cordial et engagé que je dois une des plus belles rencontres du périple. Invités à visiter le site de Bibracte, auquel sont consacrés, en contrebas, un musée magnifique et un centre de recherches de renommée mondiale (un des “grands travaux” du président Mitterrand, qui fit appel au grand architecte Faloci), nous nous laissons guider par le directeur de l’établissement public, Vincent Guichard, qui a la modestie et l’aménité des vrais savants. De la vieille cité des Eduens, dont César vante l’opulence dans la Guerre des Gaules, l’archéologue n’ignore rien. Mais c’est aussi l’occasion pour nous de revenir sur la vieille notion des “ancêtres” et le débat sur “l’idole des origines”, que l’historien Sylvain Venaire retrace magistralement dans un essai qui a fait date. (Note : Les origines de la France, quand les historiens racontaient la nation, Seuil, 2013). Jean-Luc Mélenchon, qui, avec ses camarades de lutte, s’est maintes fois rendu à l’oppidum de Bibracte, avait prononcé, sur site, un discours richement informé sur la question.

 

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C’est Gabriel Amard, familier des lieux, avec qui nous empruntons le raidillon qui mène au Mont Beuvray, qui me le rappelle. Car tout au long de cette marche, j’ai eu la chance d’être rejoint par des colistiers et nombre de militants. Catherine Coutard, elle aussi, a fait l’ascension jusqu’au sommet du tertre où Vercingetorix aurait, pour un temps très court, réunifié les tribus gauloises.

En Bresse, c’est Laurence Lyonnais, accompagnée de la désormais mythique vachette en peluche répondant au doux prénom de Marguerite, qui nous emboîte le pas.

Avec l’ami Anthony Gratacos, nous faisons la route entre Saint Léger et Château-Chinon, où il est difficile de ne pas croire aux forces de l’esprit. Et puis il y a bien sûr les camardes Insoumis, celles et ceux de la GRS (Gauche Républicaine et Socialiste) qui nous ouvrent la voie. Je ne saurais les citer tous. 

Qu’il me soit permis cependant de remercier Bastien Faudot, conseiller départemental de Belfort, qui a illuminé de sa bonne humeur notre première journée. Et d’exprimer ma gratitude à Denis Lamard, conseiller régional, et aux amis bressans, qui ont largement contribué au succès de cette semaine.

Le premier mai, à Nevers, il faisait beau et la foule rassemblée, pacifique, majoritairement rouge et jaune, faisait plaisir à voir. J’y voyais comme un signe : il faut faire confiance au printemps qui advient. 

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avec Laurence Lyonnais

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Biodiversité en danger : l’alarme avant le désastre !

L’écologie est définitivement incompatible avec le capitalisme.

Le rapport publié ce lundi 6 mai par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques ne laisse plus de doute à ce sujet : la planète terre se dirige vers la sixième extinction de masse. Et nous pourrions connaitre dans un temps bien plus restreint ses effets sur notre propre capacité à vivre ou survivre à l’échelle de tout le globe. 

Un million d’espèces animales et végétales sont directement menacées de disparition si rien n’est fait pour arrêter le processus de destruction. Cette situation est tout autant alarmante que le réchauffement climatique. Les causes sont le fait de l’activité humaine et de l’emprise mondiale du système capitaliste et productiviste : surexploitation des ressources naturelles et destruction des habitats naturels, pollution de nos écosystèmes et dérèglement climatique liés à la non régulation effective du CO2 ainsi que de nos activités utilisant des énergies fossiles, impact terrible du commerce international dérégulé sur les écosystèmes.

Quelles perspectives ? 

La réponse à l’urgence écologique est désormais politique. Les annonces sauve-qui-peut et circonstanciées d’Emmanuel Macron dans la cour de l’Élysée ne trompent personne : la mine grave et le ton solennel ne feront pas oublier l’inaction de ce Gouvernement et l’impact dérisoires des mesures à la petite semaine. Par ailleurs sa volonté de déréguler l’aménagement commercial et de faciliter l’artificialisation des sols entre en contradiction avec ses propres annonces sur la protection des aires terrestres et marines.

Au niveau international, les États se retrouveront en 2020 en Chine, pour une nouvelle conférence mondiale autour de la biodiversité. La réponse apportée dorénavant ne peut être que la mise en œuvre d’un nouveau mode de développement soutenable pour nos écosystèmes. Ce qui suppose un juste partage de la richesse, l’encadrement des marchés et des capitaux au bénéfice des budgets alloués à la préservation et au maintien de la biodiversité. C’est au minimum par 20 que nous devrons multiplier nos efforts financiers chaque année pour sortir la planète et le vivant de cette spirale infernale. 

La Gauche Républicaine et Socialiste, parti du vivant, veut mettre en place une planification écologique à l’échelle des États qui doivent être réarmés face aux marchés afin de pouvoir sérieusement faire face à ce défi. Nous mettrons toutes nos forces dans la bataille pour que l’Union Européenne mette un terme aux politiques d’austérité budgétaire incompatibles avec le niveau d’ambition attendu pour la survie des espèces et de nos écosystèmes.

Suppression des conseillers techniques sportifs : une grossière erreur

Dans le cadre du projet de loi sur la fonction publique, le Gouvernement fait un choix dont il aura à assumer les conséquences au regard de l’histoire du sport français. Le corps des cadres techniques du ministère des sports va être supprimé. Les postes actuels seront transférés aux fédérations en les subventionnant dans un premier temps pour continuer à verser les traitements. Puis au fur et à mesure des départs les fédérations devront assumer le recrutement et la rémunération de leurs cadres.

En exfiltrant les 1600 conseillers techniques sportifs du ministère des sports pour les « distribuer » aux fédérations, ce gouvernement va brutalement mettre un terme à un modèle que tous nos adversaires sportifs enviaient : 1600 cadres A de la fonction publique recrutés par voie de concours au service d’une politique sportive concertée et garants d’une politique sportive nationale. Alors que le sport français va être confronté dans 5 ans à un challenge qui ne se reproduira sans doute pas de sitôt dans son histoire : des Jeux olympiques d’été sur notre territoire, Emmanuel Macron fait le choix de démanteler ce qui constitue un modèle d’accès à la performance de haut niveau !

Comble de l’ironie, c’est une ministre à la sensibilité de gauche et une grande championne qui a pourtant bénéficié de ce modèle ! Chapeau l’artiste ! La liquidation du modèle sportif français va sans doute faire faire des économies à ce gouvernement mais elle sonnera également le glas de nos rêves olympiques.

La Gauche Républicaine et Socialiste demande au gouvernement de revenir à la raison et de retirer cet article de loi pour sauver le modèle sportif républicain.

Projet de loi Fonction publique, une attaque sans précédent qui appelle une riposte massive et unitaire !

Notre pays traverse depuis bientôt 7 mois un mouvement social sans précèdent parti des classes populaires et moyennes portant l’exigence de l’égalité républicaine et de la justice sociale partout sur le territoire national. C’est dans ce contexte que le gouvernement choisit de porter une attaque irresponsable contre la Fonction publique.

Face à cette offensive néolibérale d’Emmanuel Macron et de son Gouvernement les organisations syndicales de la Fonction publique montrent la voie en faisant le choix de l’unité dans l’action et dans la durée, en appelant les citoyens et fonctionnaires à faire grève le 9 mai.

La Gauche Républicaine et Socialiste se joint à leurs côtés afin de défendre notre modèle social républicain et les garanties attachées à la fonction publique si indispensables à notre pays. La préservation et le renforcement des moyens de nos services publics, le statut général des fonctionnaires sont au cœur de cette mobilisation.

Ce projet de loi est le produit d’une initiative unilatérale du gouvernement, rejetée par l’ensemble des organisations syndicales représentatives, il s’agit d’une attaque contre notre fonction publique et la stabilité protectrice de nos institutions démocratiques. Il prévoit d’importantes régressions et la casse de notre fonction publique : Le recours généralisé au recrutement contractuel vise à précariser un nombre toujours plus important de français tout en organisant la fin de la neutralité liée au statut de fonctionnaire. Les organismes représentatifs et paritaires sont réduits. Les rémunérations sont rendues en partie aléatoires, renforçant ainsi les inégalités et la précarité pour les personnels. Le CNFPT si nécessaire à la formation républicaine des agents publics est privatisé. Les 35 heures dans les collectivités territoriales sont également mises en cause.

Face à ces attaques la Gauche Républicaine et Socialiste propose et exige du gouvernement :

  • Le retrait du projet de loi Fonction publique ;
  • Le dégel immédiat du point d’indice de la Fonction publique et l’augmentation des salaires du public et du privé sur la base du SMIC à 1 500€ net ;
  • L’arrêt des 120 000 suppressions de postes et des fermetures de services publics conformément au moratoire promis aux français le 25 avril par Emmanuel Macron ;
  • Le recrutement de fonctionnaires et des créations de postes pour répondre aux besoins de nos services publics (écoles, hôpitaux, inspection du travail, administration fiscale, collectivités.

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle à manifester le 9 mai aux côtés des fonctionnaires mobilisés pour s’opposer au Projet de loi présenté par le Gouvernement et la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique.

Reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve par British Steel, la délivrance !

Par le pôle thématique entreprises de la Gauche Républicaine et Socialiste

Le tribunal de grande instance de Strasbourg a confié jeudi la reprise de l’aciérie Ascoval au groupe sidérurgiste British Steel. C’est une véritable délivrance et un soulagement pour les 270 salariés et leurs familles, épuisés et éprouvés par quatre années de lutte et de rebondissements incessants. Tous les salariés seront repris. La ténacité a enfin fini par payer. L’usine de Saint-Saulve est une des usines sidérurgiques parmi les plus modernes d’Europe. La prise d’effet de cette session a été fixée au 15 mai 2019 à minuit. Il importe maintenant de remplir le carnet de commandes. L’objectif est que l’aciérie “British Steel Saint Saulve” atteigne sa capacité maximal de production à l’horizon 2021.

Selon un communiqué, le groupe britannique ouvre une filière complémentaire à celle des hauts fourneaux pour développer une production à partir d’acier recyclé destiné aux “produits longs” (rails ferroviaires, fil machine). Cette nouvelle filière qualifiée de stratégique et plus écologique par le groupe permettra d’alimenter et de faire croître le volume de production des usines et laminoirs. On se souvient de la douche froide qu’avait constitué l’annonce de la reprise d’Ascoval par le franco-belge Altifort puis son désistement fin février. On se souvient moins que Vallourec (dont l’Etat est actionnaire à 16% via BPI France) est le principal client d’Ascoval ainsi qu’un actionnaire de poids (40%). Pourtant Vallourec a toujours refusé de s’investir tant financièrement qu’en terme de volumes pendant la période de transition lors du plan de reprise d’Altifort.

Cette histoire est riche d’enseignements à l’heure ou un groupe appartenant à un magnat info-britannique a mis la main sur une immense fonderie d’aluminium à Dunkerque ainsi que sur deux équipementiers automobiles dans la Vienne affirmant “vouloir réindustrialiser la France”. Ainsi les groupes étrangers croiraient plus en l’industrie française que le gouvernement qui manque cruellement de volonté et de stratégie pour la réindustrialisation de la France. Un comble! Ce succès ne doit pas faire oublier les trop nombreux sites industriels qui ferment ou ont fermé et leurs anciens occupants qui passent rapidement de l’oubli médiatique à l’oubli tout court rendant impérieux le besoin d’une stratégie volontariste à l’échelle du territoire. Une des premières sécurité à laquelle assurent les français est d’abord celle d’avoir un travail.

Vous souhaitez rejoindre le pôle thématique entreprises de la GRS pour participer aux travaux du pôle et aux rencontres organisées ? Merci d’adresser un message à contact@g-r-s.fr

 

POP 5 – LUTTONS CONTRE L’EXTINCTION DES ESPECES avec Elisabeth Jutel

Après 4 épisodes qui ont tour à tour abordé les questions de santé, de la concurrence fiscale, de l’égalité et de la fédération populaire voulue par Jean-Luc Mélenchon, la conseillère régionale et candidate Elisabeth Jutel traite pour ce 5e POP, de la lutte pour la biodiversité.

Cette semaine à Paris s’est tenu un sommet de la biodiversité où experts et délégués de 132 pays se sont réunis pour alerter l’opinion et les politiques de l’urgence de lutter pour préserver le vivant, menacé de disparition.
Nous faisons face à la 6e vague d’extinction des espèces. C’est le vivant qui disparaît sous nos yeux, à cause d’une politique libérale agressive et prédatrice des ressources de la terre.
À la GRS, avec la France insoumise, nous sommes le parti du vivant : nous prônons des pratiques agricoles respectueuses de la biodiversité, et nous appelons les pouvoirs publics à soutenir davantage les paysans qui travaillent en agriculture biologique, qui rendent des services à la nature et donc à la collectivité.

Pour cela, il faut voter le 26 mai, pour que l’on soit nombreux au Parlement européen, à lutter contre cette politique économique austéritaire qui détruit la planète.

Voici donc le POP #5 ! Bon visionnage !

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.