Macron : Après lui, le déluge ? tribune libre

L’enquête « Macron et son double », révélée en quatre parties par Le Monde, jette une lumière particulièrement crue sur la personnalité d’Emmanuel Macron. La dissolution imprévisible du neuf juin dernier, apparue comme irresponsable pour nombre d’observateurs politiques et embourbant le pays dans une crise politique majeure, pourrait trouver sa cause dans l’hubris de celui qui l’a décrétée…

De fait, l’enquête décrit un Emmanuel Macron cultivant un esprit de cour — « Les gens rampent sans même que je leur demande et ensuite je passe pour un dictateur ! » se serait-il amusé devant Stéphane Bern — et n’hésitant pas à avoir recours aux humiliations pour renforcer son contrôle sur les affaires. On y trouverait ainsi quelques traces de la pathologie individuelle dont les symptômes les plus importants sont politiques et structurels — s’il s’accroche tant au pouvoir, c’est qu’il s’y plaît. Ces éléments deviennent tout à fait éclairants quant à la conjoncture politique dans laquelle le président nous a jetés.

Dans l’idée gaullienne, le chef de l’État devait « servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques, soit normalement par le conseil, soit, dans les moments de grave confusion, en invitant le pays à faire connaître, par des élections, sa décision souveraine ». C’est du moins ce que de Gaulle théorisait dans son discours de Bayeux le 16 juin 1946. L’inquiétante montée de l’extrême-droite en Europe étant à n’en pas douter un de ces moments de grave confusion, c’est peut-être une volonté d’application bancale de cette idée du pouvoir qui a poussé Emmanuel Macron à nous « redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote » en juin dernier.

Pourtant, par l’affichage constant de son mépris et par ses politiques délétères pour notre modèle social, n’est-il pas lui-même un agent de la montée de l’extrême-droite ? Maintenant que le loup frappe à la porte, il met tout en œuvre pour qu’on le laisse rentrer. La démarche nous semble étonnante. Assurément, c’est car nous ne pourrions la comprendre — quelle chance avons-nous : notre président brille tellement qu’il fait de l’ombre au soleil ! Sa fameuse phrase de juin 2017, qui opposait déjà « ceux qui ont réussis et ceux qui ne sont rien » annonçait la couleur.

Au surplus, là où de Gaulle eut l’élégance de démissionner après la victoire du « Non » au référendum constitutionnel de 1969, lorsque Macron invite le pays à s’exprimer, il ne l’écoute pas. D’ailleurs, « il n’écoute plus personne » aurait confié son épouse à de multiples reprises.

Désavoué aux législatives anticipées, l’usage institutionnel aurait souhaité que le président nomme un premier ministre pourvu d’une légitimité parlementaire. Provoquant une situation de cohabitation, cela aurait de facto fait perdre au président le contrôle exécutif des affaires intérieures. Mais, en s’obstinant à nommer des chefs de gouvernement qui lui sont proches, bien qu’issus de minorités démocratiques, et en bafouant ainsi l’essence même de la Cinquième République, Emmanuel Macron s’accroche au pouvoir présidentiel et refuse catégoriquement une sortie de crise par la solution parlementaire. S’il a définitivement l’ego d’un souverain, il est très loin d’en avoir le courage.

Souhaitant donner l’illusion d’un homme fort — on se souvient de la mise en scène photographique du président aux biceps hypertrophiés se défoulant sur un sac de frappe — il se nourrit surtout des failles d’un système politique qu’il prétend régir, se frayant un chemin dans les fissures du rocher. En trahissant les fondements de la Cinquième République, il en illustre les limites les plus manifestes.

On ne peut que s’émouvoir que le peuple français, ayant trouvé sa dignité dans la République s’obstine désormais à hausser à la magistrature suprême des petits monarques en puissance. Héros de 1792, pardonnez-nous !

Désormais un des présidents les plus impopulaires des dernières décennies, Emmanuel Macron s’aveugle sur son propre bilan. L’autosatisfaction reste la marque de fabrique du macronisme, même lorsque celui-ci est déclinant. La séquence médiatique d’octobre fut édifiante, et montrait bien le contraste entre la situation désastreuse des finances publiques et l’auto-congratulation de ceux qui en étaient pourtant les responsables. Avec une dette publique à plus de 3 300 milliards d’euros, en augmentation de plus de 1100 milliards d’euros depuis l’arrivée de Emmanuel Macron au pouvoir, et des inégalités qui partent à la dérive, il n’y a pourtant pas matière à se gargariser. Les multiples avantages fiscaux accordés aux plus fortunés et le refus de faire contribuer les grandes entreprises réalisant du profit à juste mesure à la vie économique du pays sont des causes évidentes de ce naufrage.

Mais si on le savait largement outrecuidant, l’enquête du Monde nous fait découvrir Emmanuel Macron volontiers grivois, — « Petit pédé », « grande tarlouze »… — l’ambiance dans l’entourage proche du président semble moins élyséenne que licencieuse, loin de la solennité qu’est censée impliquer la fonction. Après l’homophobie ordinaire, prend place le racisme patent — « Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou » dit-il. Macron trouve un bouc émissaire à son propre désastre, qu’il contemple ensuite depuis sa tour d’ivoire, un verre de Lagavulin 16 ans d’âge à la main — son whisky favori, toujours selon les enquêteurs du Monde.

Mais qui est encore étonné ? L’homme de tous les mépris n’en est pas à son coup d’essai. En novembre dernier à Rio, le président lâchait en public que les Haïtiens étaient « complètement cons ». Un mois plus tard, il distillait ses bonnes leçons aux Mahorais…

Depuis des années, notre vie politique est ponctuée par ses frasques, et rares sont les présidents ayant si profondément avili la fonction présidentielle. Et pourtant, à l’heure où la presse nous apprend la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an ferme pour corruption et trafic d’influence, on ne peut que déplorer que la concurrence soit si rude.

Jusqu’où ira celui qui prévient pourtant son entourage : « Je serai celui qui éteindra la lumière » ? Retenons notre souffle — il lui reste encore deux ans.

Maxence Guillaud

Quelle stratégie pour sauver le transport ferroviaire ? entretien avec Chloé Petat – Les Jeudis de Corbera

Podcast enregistré le jeudi 12 décembre 2024

Le transport ferroviaire français est dans la tourmente.

Depuis plusieurs années, la puissance publique s’est progressivement désengagée, entraînant la fermeture des petites lignes, abandonnant les trains de nuit, décentralisant la compétence aux conseils régionaux pour favoriser aujourd’hui l’ouverture à la concurrence. Ces dernières semaines des signaux contradictoires ont été envoyés : la SNCF a choisi une voie qui conduit à la mort de son système de fret ferroviaire, déclenchant une grève reconductible des cheminots, mais les grandes lignes européennes – comme le trajet Paris-Berlin – rouvrent progressivement de jour et de nuit. Mais quel que soit l’angle sous lequel on prend le dossier, dans le ferroviaire comme dans d’autres secteurs, il n’y a aucun miracle à attendre de l’ouverture à la concurrence au moment où les Britanniques renationalisent leurs chemins de fer. Sans contrôle étatique, sans investissement dans le réseau, sans création de nouvelles infrastructures, nous ne verrons aucun effet positif sur les prix, la régularité ou encore la qualité de service.

C’est pour parler de tous ces sujets que Carole Condat interrogeait jeudi dernier Chloé Petat, co-rédactrice en chef du média Le Temps des Ruptures et membre de la direction nationale de notre parti, qui vient de publier La révolution ratée du transport ferroviaire  aux éditions du Bord de l’Eau. Vous pouvez écouter ci-dessous le podcast.

« Ne jamais renoncer au socialisme ! » – Emmanuel Maurel dans « La politique et moi » sur LCP

Emmanuel Maurel était l’invité dimanche 15 décembre 2024 de « La politique et moi » sur LCP.

Emmanuel Maurel est né un 10 mai, jour de l’élection de François Mitterrand, à Epinay, la ville qui a vu naître le parti socialiste. Emmanuel Maurel était destiné à militer au PS, mais il a fini par rompre avec le parti, sans renoncer au socialisme. C’est la raison pour laquelle il a fondé la Gauche Républicaine et Socialiste en 2019 avec des centaines d’autres camarades. Il siège aujourd’hui aux côtés des communistes dans le groupe de la gauche démocrate et républicaine.

Pourquoi s’engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l’Assemblée ? Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements – historiques ou personnels – qui l’ont conduit à choisir la vie publique. Car on ne naît pas politique, on le devient !

Mayotte : de l’indignation à la désolation

Le cyclone tropical Chido, d’une intensité exceptionnelle, a semé la désolation samedi à Mayotte.

Alors que le bilan est actuellement d’au moins 14 personnes décédées1, de nombreuses familles sont plongées dans une situation difficile avec des dégâts sur leurs maisons, parfois complètement détruites comme dans le bidonville de Kaweni, et la mise hors service des commerces et des équipements.

L’archipel, département le plus pauvre de France, n’avait nullement besoin de cette catastrophe au regard de ses problématiques existantes.

Il est urgent d’apporter tout le secours nécessaire au niveau sanitaire, alors que l’île fait également une épidémie de choléra, et de rétablir l’eau et l’électricité sur le territoire. Le prochain Gouvernement doit aussi réfléchir, enfin, au développement du territoire face aux catastrophes climatiques qui vont influer de plus en plus sur la vie de nos concitoyens ultramarins.

La Gauche Républicaine et Socialiste apporte son entier soutien à l’ensemble de nos compatriotes mahoraises et mahorais.

  1. les dernières informations semblent désormais converger vers un bilan bien plus grave avec des centaines de morts sous les décombres, difficiles à évaluer dans les premières heures du fait de l’importance de « l’habitat informel » dans l’île et du nombre d’habitants en situation irrégulière. [mise à jour du lundi 16 décembre, 10h] ↩︎

Bayrou à Matignon : la dernière cartouche de Macron

Emmanuel Macron a décidé une nouvelle fois de rester dans le déni du résultat des élections législatives qu’il a lui-même provoquées.

En nommant François Bayrou au poste de Premier ministre, le Président a choisi la continuité, là où une majorité de Français aspiraient au changement.

Depuis sept ans, les députés du parti de Monsieur Bayrou ont soutenu, avec tous les autres macronistes, la retraite à 64 ans, les réformes cruelles de l’assurance-chômage, les « lois travail » et les privilèges fiscaux accordés aux plus riches.

Macron avait dit vouloir la « stabilité institutionnelle » : sous Bayrou comme sous Barnier, tous deux minoritaires, celle-ci risque de s’enliser dans la paralysie politique. L’aspiration à une vie meilleure des millions de Français qui ont soutenu le Nouveau Front Populaire restera sans doute ignorée. 

La discussion sur le budget sera un moment de vérité. Si la nouvelle équipe gouvernementale persiste à refuser des mesures élémentaires de justice fiscale et sociale, alors elle aura une durée de vie tout aussi éphémère que la précédente.

Il reste à espérer que le nouveau Premier ministre prendra au sérieux l’état de déliquescence démocratique qui caractérise notre pays après sept ans de macronisme.

Le respect du Parlement, qui passe au préalable par l’abandon de l’utilisation du 49.3, sera une condition sine qua non de sa longévité politique.

L’éducation n’a jamais été une priorité pour le gouvernement censuré

C’est un véritable plan social pour le second degré qui avait été proposé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 présenté par feu le gouvernement Barnier. Était en effet planifiée une dégringolade du nombre de postes ouverts aux concours d’enseignement et d’éducation. Cela représente quelques 232 postes en moins au CAPES externe, toutes disciplines confondues, soit une baisse de 4,53% par rapport à 2024 et jusqu’à –10% dans certaines matières pourtant déjà déficitaires : mathématiques, lettres, sciences physiques, technologie, espagnol, allemand.

Si on remonte à la session 2017, cela représente même 33% de postes de moins ! Dans le contexte actuel, alors que le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter, cette mesure aurait comme conséquence la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves ainsi que celles des conditions de travail des enseignants. En clair, la stratégie portée par les ministres successifs de l’Éducation nationale privilégiait le recours aux personnels non-titulaires et non-formés. Selon la Cour des Comptes, le nombre de ces contractuels a même augmenté de 80% depuis 2015 dans premier degré.

Pour la Gauche Républicaine et Socialiste, la réponse à la crise de recrutement actuelle dans l’Éducation nationale n’est pas de diminuer les postes et de recourir encore davantage aux contractuels – ce qui a pour conséquence de paupériser davantage une profession déjà très attaquée par des années de réformes – mais d’améliorer les conditions de travail, les salaires et la formation des enseignants tant initiale que continue.

Alors que le travail d’élaboration budgétaire pour 2025 est à reprendre après la censure du gouvernement Barnier, la Gauche Républicaine et Socialiste souhaite que le futur gouvernement mette en œuvre enfin des orientations de progrès et propose aux parlementaires un changement de stratégie qui réponde enfin aux défis auxquels est confrontée l’Éducation nationale.

Chute de Bachar el Assad : la Syrie entre espoir et inquiétude

Après 13 ans de guerre civile, le régime sanguinaire de Bachar el Assad est tombé.

Le tyran, connu pour avoir utilisé des armes de guerre incluant des armes chimiques contre la population civile, emprisonné, torturé et assassiné nombres d’opposants politique, est en fuite à Moscou. Sous son règne, la politique internationale de la Syrie sous a toujours consisté à soutenir cyniquement la politique du pire, participant activement à la déstabilisation du Liban après que l’armée syrienne a dû évacuer celui-ci, relâchant des djihadistes qui ont grossi les rangs de l’État Islamique, soutien constant de l’Iran dans les conflits régionaux.

La chute du régime syrien réjouit les défenseurs des droits humains que nous sommes. Cette bonne nouvelle ne saurait masquer nos vives inquiétudes pour l’avenir de la Syrie.

La guerre civile syrienne oppose notamment la Turquie et l’Iran, et c’est un groupe islamiste, Hayat Tahrir Al-Cham, anciennement affilié à Al Qaeda qui est entré dans Damas hier matin. Nous redoutons le pire pour des millions de Syriens, particulièrement les Kurdes, désormais à la merci de l’armée turque et des islamistes, ainsi que les minorités chrétiennes, chi’ites, druzes et alaouites, qui craignent, non sans raisons, que les signes d’apaisement envoyés par le nouveau pouvoir ne soient qu’un écran de fumée.

Nous appelons la diplomatie française à agir avec détermination pour contribuer à la mobilisation internationale indispensable à la protection des droits humains en Syrie, particulièrement ceux des femmes et des minorités, dans le long processus de reconstruction de la Syrie qui s’engage.

Les Jeudis de Corbera – La haine des fonctionnaires : quel avenir pour la fonction publique ? 5 décembre 2024

Les Jeudis de Corbera proposaient une nouvelle séance d’échanges au soir de la grève nationale de la fonction publique et des nombreuses manifestations de la journée.

Le débat était intitulé « Quel avenir pour les fonctionnaires ? » : au moment où les fonctionnaires sont l’objet d’un réel mépris de leur ministre de tutelle et du gouvernement, comment reconstruire la confiance des agents publics indispensables à l’exercice de leurs missions ? En s’attaquant ainsi à ceux qui servent l’intérêt général, l’objectif est bien de démanteler les services de l’Etat.

Carole Condat, référente du pôle thématique fonction publique et services publics de la GRS, et Damien Vandembroucq, membre du collectif de direction de la GRS, interrogeaient et dialoguaient avec Claire Lemercier, historienne, directrice de recherche au CNRS et co-autrice de La haine des fonctionnaires, que nous avions déjà reçu pour une séance de dédicaces sur notre stand de la Fête de l’Humanité en septembre dernier.

Chute du gouvernement Barnier : pour une nouvelle majorité de progrès social !

C’était écrit dès sa nomination. Dépourvu de majorité à l’Assemblée nationale, le Gouvernement de Michel Barnier était condamné d’avance, à plus forte raison lorsqu’il a décidé de poursuivre la politique de Macron, rejetée par les électeurs le 7 juillet dernier.

En dépit de ses marques de « respect » et d’une réputation de négociateur chevronné, Michel Barnier n’a jamais tenté de rechercher de compromis avec la gauche. Toutes nos propositions pour réduire le déficit sans faire peser le fardeau sur les classes populaires et moyennes ont été refusées. Toutes nos demandes pour corriger le budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour que les services publics et les Français les plus vulnérables soient protégés, ont reçu une fin de non-recevoir.

Pire : Barnier s’est lancé dans des négociations exclusives avec le Rassemblement national, qui l’a usé jusqu’à la corde avant de le laisser tomber, voyant de sa part trop peu de concessions à son programme d’extrême-droite.

Il est plus que temps pour le Président de la République de se conformer au verdict des urnes, en nommant un Premier ministre issu de la gauche. Soutenu par le Nouveau Front Populaire, il (ou elle) devra adopter une nouvelle méthode, dans une démarche de conviction des forces républicaines à l’Assemblée nationale, pour redresser la France et lui redonner espoir.

Grève dans la fonction publique : défendons notre bien commun !

Une séquence de forte incertitude politique est ouverte depuis plusieurs mois, depuis la dissolution ratée d’Emmanuel Macron et la nomination de Michel Barnier. Les pseudos concertations autour des différents textes budgétaires ont conduit à la censure logique du gouvernement. Malgré la chute d’un gouvernement très ancré à droite et hostile aux agents publics, jusqu’à la caricature avec le libertarien compulsif Guillaume Kasbarian comme ministre de la fonction publique, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de réussir une mobilisation massive le 5 décembre 2024.

Alors que la fonction publique peine à attirer, à recruter et rencontre une crise des vocations, plutôt que de rendre du pouvoir d’achat aux fonctionnaires, la solution de l’union de la droite et du centre a été de tenter d’instaurer 3 jours de carence, une baisse de l’indemnisation des arrêts maladie à 90% à partir du 4ème jour, la suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), le gel de la valeur du point d’indice et la suppression de toujours plus de moyens dans tous les services publics.

Michel Barnier a enchaîné avec le président de la République les danses du ventre à destination de l’extrême-droite, qui leur dictait des « lignes rouges » mais rien pour dénoncer la haine du fonctionnaire, avant de leur claquer ce soir la porte au nez. Et pour cause, la droite et l’extrême droite se sont toujours parfaitement entendues quand il s’agit de taper sur les agents publics !

La Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), par la voix à l’Assemblée Nationale de son député Emmanuel Maurel, refuse de sacrifier sur l’autel de l’austérité les 5,7 millions d’agents publics, alors que les différents gouvernements macronistes et de droite ont creusé le déficit de l’État et des collectivités locales en exonérant, sans aucune honte, les plus fortunés du pays. La chute du gouvernement Barnier ne met pas fin au danger et au mépris : rien ne garantit aujourd’hui que le locataire de l’Elysée ne s’obstine pas encore dans le déni de sa défaite des 9 juin et 7 juillet derniers en nommant un premier ministre et un gouvernement qui reproduise la même dérive.

Pour toutes ces raisons, la Gauche Républicaine et Socialiste soutient la grève du 5 décembre 2024 initiée par l’intersyndicale et appelle les Françaises et les Français à rejoindre massivement les grévistes de la fonction publique dans la rue !

Nous avons besoin de vous !

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