Combattons l’Antisémitisme!

Le journal Le Parisien révèle une étude de IFOP et Fondapol à propos de l’inquiétude grandissante des citoyens français de confession juive. Ils sont plus d’un tiers à se sentir menacés. Et ce sentiment est majoritaire chez les plus jeunes.

Il y a dans notre pays une résurgence des actes antisémites. Des agressions quotidiennes, des tentatives d’intimidation aux menaces puis des attentats en 2012 et 2015 aux assassinats barbares, les français ont découvert avec effroi que la menace était réelle à l’encontre de leurs compatriotes de confession juive.

Une très forte majorité de français s’en émeut et souhaite une mobilisation nationale afin de mener le combat contre le racisme et la haine antisémite.

Les pouvoirs publics, les associations, le mouvements d’éducation populaire et partis Républicains doivent désormais assumer cette bataille républicaine. Nul ne doit se sentir inquiété à raison de sa religion ou de son appartenance en France. L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Le peuple Français ne se reconnaîtra plus jamais dans un projet de haine.

Le combat laïque s’inscrit parfaitement dans cette urgence. La défense de la neutralité de l’Etat vis à vis des religions a pour corollaire un libre exercice des cultes dans le cadre républicain. La laïcité française permet à chaque citoyen d’exercer sa liberté de conscience comme il l’entend.

Une grande campagne nationale doit enfin être engagée contre les racismes et l’antisémitisme afin de faire reculer les stéréotypes et les préjugés. La fraternité républicaine gagnera.

Retraites: En 2020 la mobilisation continue

La mobilisation nationale continue en 2020 pour le retrait de la réforme Macron

Après le lancement réussi de la mobilisation contre la réforme régressive des retraites des 5, 10 et 17 décembre le mouvement social a confirmé sa détermination-y compris en période de fêtes- et sa force dans toutes les grandes, moyennes et petites villes du pays.

Les manifestants comme les grévistes s’inscrivent dans une bataille qui dure, plus encore que le mouvement puissant de 1995, avec la conscience de participer à un mouvement décisif et historique face à un gouvernement radicalement néolibéral qui joue la carte de la division du peuple français. A cet égard , les vœux du président Macron se sont caractérisés à nouveau par un mépris et une volonté de passage en force contre l’expression majoritaire des citoyens.

La Gauche Républicaine et Socialiste se tiendra à nouveau aux côtés des organisations syndicales pour la grande manifestation de rentrée ce jeudi 9 janvier afin d’exiger, avec l’ensemble de la Gauche et de nombreuses organisations syndicales représentatives, le retrait de la réforme Macron des retraites.

RETRAITES: “la seule chose qui sera universelle dans cette réforme, c’est la baisse du niveau des pensions”

Retrouvez l’émission complète, le Grand Soir, du 30 décembre 2019 diffusée sur LCI. C’était l’occasion pour Emmanuel Maurel, député européen de la Gauche Républicaine & Socialiste (membre du groupe GUE/NGL), de réaffirmer son soutien aux grévistes, de battre en brèche les éléments de langage du gouvernement et de dire une chose simple : tout le monde perdra avec la réforme de Macron. Il a balayé les éléments de langage du gouvernement concernant la réforme des retraites et en profite pour remercier les salariés en lutte. Il a enfin répondu à une personne abusivement présenté comme experte en fiscalité que toute baisse d’impôt n’est pas forcément bonne à prendre ! Etaient également sur le plateau pour débattre Alain Richard, sénateur LREM du Val-d’Oise ; Benjamin Cauchy, porte arole de Debout la France ; et Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV.

Sortie de crise: Le Retrait comme préalable.

Avec ce projet de contre reforme des retraites, le président et le gouvernement d’Édouard Philippe agissent comme des comptables aux ordres des intérêts financiers et des fonds de pension.

Ils agitent l’équilibre budgétaire comme un totem et non plus comme un outil au service d’une idée qui fait partie des piliers de la nation : La répartition et la solidarité inter générationnelle.

Cette volonté d’effacer l’histoire et les conquêtes sociales, qui ont toujours profité à l’ensemble des travailleurs, est manifeste d’une techno-caste qui veut soumettre un peuple aux diktats des marchés.

Rien dans ce projet, dans la philosophie qui le sous-tend ne peux être amendé ou discuté.

C’est pourquoi, en responsabilité et dans le rôle qui est le sien, la Gauche Républicaine et Socialiste pose comme préalable à toute reprise des discussions le retrait dans son intégralité du projet et se positionne sans ambiguïté comme soutien des travailleurs et des syndicats dans la lutte sociale qui est engagée.

Après le retrait viendra le temps des propositions, et même si les solutions sont nombreuses, on peut d’ores et déjà avancer cette idée simple :

Osons l’augmentation des salaires !

Augmenter les salaires c’est non seulement relancer la consommation, les recettes de l’État en TVA, mais aussi augmenter les cotisations des caisses sociales. C’est donc un moyen pérenne de financement des retraites.

Elections en Grande-Bretagne : malheur à l’ambiguïté, triomphe du “take back control”

Les électeurs britanniques se sont prononcé le jeudi 12 décembre, le verdict est sans appel. Loin de regretter le Brexit, ils ont voté majoritairement pour le parti qui promettait de le réaliser sans délais. Le Parti Conservateur obtient ainsi sa plus grande majorité depuis Margaret Thatcher.

Le Parti Travailliste de Jeremy Corbyn, qui avait axé sa campagne sur le sauvetage de la NHS, la sécurité sociale britannique en grand danger après des années d’austérité, s’effondre. Le Labour obtient son pire score depuis près d’un siècle. Le mur rouge, ensemble de villes populaires du nord de l’Angleterre qui va de Liverpool à Hull qui formait un bloc travailliste depuis le début du XXème siècle, s’effrite sérieusement. De fait, la quasi-totalité des pertes travaillistes se font dans ces terres qui ont largement soutenu le Brexit en 2016. Des circonscriptions symboliques, comme celle de Tony Blair ou d’autres qui votaient pour le Labour depuis la Première Guerre Mondiale, passent aux conservateurs. Les travaillistes paient de ne pas avoir su saisir l’aspiration populaire de souveraineté.

En 2017, Jeremy Corbyn avait pourtant surpris les commentateurs. Son programme innovateur et très axé sur la question sociale avait fait remonter le Labour et avait coûté aux conservateurs leur majorité. Cependant, en 2017, Jeremy Corbyn appelait à respecter le vote des Britanniques sur le Brexit. Cette fois, il proposait un nouveau référendum, cédant aux sirènes des démocratosceptiques qui jugent que quand le peuple vote mal, il faut le faire revoter, ou se passer de son avis. Jeremy Corbyn avait sorti son parti du social-libéralisme. Il n’a pas pu ou voulu le faire rentrer dans le camp de la souveraineté pourtant chère aux catégories populaires qu’il souhaite défendre. En d’autres mots, le social ne saurait se passer de la souveraineté.

Sa tolérance coupable envers les éléments communautaristes d’une part et antisémites d’autre part, du parti travailliste, a aussi contribué à éloigner Jeremy Corbyn du pouvoir. Ce n’est pas en fédérant les communautés de manière ambiguë ni en ignorant les aspirations populaires que la gauche pourra espérer revenir au pouvoir, malgré toutes les mesures sociales qu’elle pourrait promettre.

En Ecosse, les indépendantistes raflent la mise et obtiennent 48 sièges sur 59. La question d’un second référendum d’indépendance semble inéluctable. Les libéraux-démocrates, parti néolibéral totalement opposé au Brexit, perdent leur cheffe, battue par un indépendantiste. En Ecosse aussi, c’est l’aspiration à la souveraineté qui a d’abord motivé les électeurs. En Irlande du Nord, pour la première fois depuis les accords paix, les républicains, avec neuf sièges, devancent les unionistes, réduits à huit sièges, et battent même le chef du DUP.

Après l’échec de Theresa May, d’aucuns pariaient que Boris Johnson serait le plus court Premier ministre de l’histoire du Royaume-Uni. Il vient de donner une leçon politique magistrale à tous ceux qui remettent en cause les référendums. La clarté et le respect de la souveraineté ont payé. Les Britanniques ont voté pour le Brexit.

Toutefois, l’après-Brexit se prépare déjà. Les conservateurs s’apprêtent à faire subir au pays une énième cure d’austérité, avec les voix des électeurs populaires. Dans la préface du livre de Thomas Frank Pourquoi les pauvres votent à droite, Serge Halimi expliquait que la force de Nicolas Sarkozy était d’avoir fait appliquer le programme du MEDEF avec les électeurs de Georges Marchais. Le parti travailliste, en abandonnant les aspirations démocratiques des déclassés britanniques, permet à Boris Johnson de réaliser la même opération. Le respect et la promotion de la souveraineté populaire doivent redevenir des orientations cardinales pour la gauche. C’est à la marginalité qu’elle se condamne si elle ne retrouve pas le sens du peuple.

Une mobilisation nationale en pleine forme avant les annonces de Philippe

Après le lancement réussi de la mobilisation contre la réforme régressive des retraites le jeudi 5 décembre le mouvement social a confirmé aujourd’hui sa détermination et sa force dans toutes les grandes et moyennes villes du pays.

Les manifestants
comme les grévistes s’inscrivent dans une bataille qui peut durer,
avec la conscience de participer à un mouvement de masse face à un
gouvernement radicalement néolibéral.

La mobilisation de
jeudi est d’ores et déjà dans les têtes. Les routiers ont d’ores
et déjà annoncé des actions lundi. Le combat pour l’avenir de nos
retraites continue.

La Gauche
Républicaine et Socialiste se tient aux côtés des organisations
syndicales pour les prochains grands rendez-vous de manifestation .

Droit dans ses bottes, Édouard Philippe maintient et accélère le calendrier de la réforme des retraites : le bras-de-fer est engagé

Alors que le gouvernement devait s’exprimer au plus tôt sur le projet de réforme des retraites en milieu de semaine prochaine, celui-ci a été contraint par la très forte journée de grève du 5 décembre et par sa poursuite dans certains secteurs, notamment des transports, de prendre la parole dès aujourd’hui.

Les salarié.e.s du public comme du privé ont en effet été massivement en grève hier, avec des taux de grévistes avoisinant les 45 % dans la seule Fonction publique d’État, 61,4 % à la SNCF, 43,9 % à EDF et plus de 70 % chez les enseignant.e.s, pour ne citer qu’elles et eux. Par ailleurs, la manifestation d’hier a réuni plus de 1 500 000 personnes dans toute la France.

Bien que cette conférence de presse improvisée en catastrophe traduise un premier signe de crainte face au mouvement social, le premier ministre est resté droit dans ses bottes, en tentant toujours de mener en bateau nos concitoyennes et concitoyens sur le projet de réforme des retraites. Ainsi, alors que les grands principes de la réforme sont décidés depuis des mois, c’est-à-dire un régime de retraites par point impliquant une baisse générale des pensions et un report de l’âge de départ à la retraite, et malgré l’opposition grandissante de la population et des organisations syndicales, Edouard Philippe tente de faire croire que le projet sera débattu dans les prochaines semaines.

Cette prise de parole a été aussi l’occasion pour le premier ministre de jouer la carte de la division entre les salarié.e.s, tentant de démobiliser les secteurs les plus en pointe dans le mouvement les 5 et 6 décembre, en s’attaquant une fois de plus aux régimes spéciaux de retraite de la SNCF et de la RATP. Par ailleurs, en s’adressant aux enseignant.e.s pour leur promettre faussement une revalorisation de leur traitement, alors que le point d’indice est gelé depuis 2010, Edouard Philippe a finalement confirmé leurs craintes en avouant que cette réforme entraînera une forte baisse de leurs pensions.

Il nous paraît nécessaire d’apporter plusieurs contradictions supplémentaires au Premier ministre :

 1.   Diviser les Français en attaquant les « privilèges » des salariés de la RATP et de la SNCF :

Les agents de la RATP et de la SNCF sont injustement mis en cause sur leur « régimes spéciaux ». on souligne l’âge de départ en retraite à 52 ans à la RATP et la SNCF, en oubliant volontairement de signaler qu’il s’agit des seuls agents d’exploitation et de conduite, est que cet âge est de 57 ans pour les métiers de la maintenance de la RATP (train, bus) et 62 ans, comme dans le privé, pour les personnels administratifs. Ces âges restent néanmoins théoriques, un conducteur de la SNCF doit avoir réalisé au moins 17 ans de service « actif » dans la maison et cumulé 43 annuités (pour tous ceux nés après 1973), comme dans le privé, pour partir avec un taux plein. Les agents partent, dans les faits, de plus en plus en tard. Par ailleurs, faute de pouvoir remplir toutes les conditions de la retraite à taux plein, beaucoup acceptent de partir avec une décote sur leur pension. En 2017, c’était le cas de 30 % des agents de la SNCF et de 18 % de ceux de la RATP, contre 15 % des fonctionnaires et 10 % des salariés du privé. Le montant des pensions des salariés des « régimes spéciaux » est également pointé du doigt, en particulier par la Cour des Comptes qui affirme qu’il serait nettement supérieur aux retraites des fonctionnaires, en ne prenant en compte que les seuls salariés ayant une carrière complète. Or si l’on prend en compte l’ensemble des salariés de ces entreprises, on se retrouve très proche du niveau de la fonction publique. On repassera donc pour les « privilèges » indus dont bénéficieraient ces salariés. Les déficits de ses régimes spéciaux est en réalité la conséquence d’une politique malthusienne de ces entreprises en terme d’emploi. Au demeurant, elles rencontrent de graves difficultés aujourd’hui à recruter (et le changement récent de statut de la SNCF ne va pas améliorer la situation) au regard des faibles rémunérations et de la disparition prévue des quelques avantages dont bénéficiaient ces salariés en compensation des salaires et des conditions de travail et d’astreinte contraignantes.
Les salariés de la RATP et de la SNCF font au contraire preuve d’une grande solidarité avec l’ensemble des salariés de notre pays, qu’ils soient du privé ou du public, car ils ont exprimé depuis longtemps par la voix de leurs représentants syndicaux qu’ils ne se battaient pas pour le maintien exclusif de leurs régimes de retraite. Ainsi, ils ont récusé par avance toute proposition de leur appliquer quelque « clause du grand-père » (n’appliquer les nouvelles règles qu’aux nouveaux embauchés)
qu’elle soit version Delevoye ou version Philippe (les propos du premier ministre cet après-midi semblent moins généreux que ceux du Haut Commissaire). En effet, étant pleinement conscient du rapport de force dont ils disposent avec une capacité de blocage des déplacements, ils ont déjà expliqué que leur engagement visait le rejet de la retraite par point pour tous, donc à mettre au service de tous les salariés français leur « arme sociale » pour tenter de faire reculer le gouvernement.

 2.   Les annonces sur les enseignants et fonctionnaires sont mensongères :

En effet, passer d’un calcul du niveau de pension en tenant compte des 6 derniers mois de rémunération au régime par point entraînera forcément une baisse des pensions, puisque

     c’est l’ensemble de la carrière qui sera prise en compte. Le gouvernement peut faire miroiter toutes les revalorisations possible et imaginable, aucune ne serait en mesure de compenser les dégâts du système proposée par Emmanuel Macron et son gouvernement – sauf à ce qu’elles soient massives, qu’elles rattrapent voire dépassent tous les …retards sur les autres enseignants d’Europe occidentale…
La réalité c’est que les rémunérations de nos enseignant.e.s sont en soi indécentes au regard de la fonction et du rôle qu’ils accomplissent au service de la société et leur pensions de retraites également. La revalorisation des enseignant.e.s est donc une absolue nécessité qui ne saurait être traitée au détour du dossier des retraites parce que le gouvernement s’est rendu compte qu’il s’est placé dans une impasse politique et sociale.
Le raisonnement sur les dégât du dispositif proposé par le gouvernement vaut pour les autres fonctionnaires ; passer des 6 derniers mois à la retraite par point prenant toute la carrière, entraînera forcément une baisse des pensions, même en tenant compte des primes qui ne l’étaient pas jusqu’ici…

 3.   Il faut le marteler, la « retraite par point » serait une régression pour tou.te.s :

Le raisonnement tenu pour les fonctionnaires est comparable, dans une moindre mesure cependant, pour les salarié.e.s du privé : passer des 25 meilleures années à l’ensemble de la carrière dans un système de retraite par point survalorisera les années où ces salarié.e.s auront eu une carrière hachée et/ou moins payée… On voit évidemment ce que cela signifie comme dégâts pour les femmes – malgré toute la communication du gouvernement – qui ont des carrières plus hachées…
En réalité, la retraite par point ne vise qu’à satisfaire deux objectifs purement idéologiques des Libéraux :

 a)   Limiter les dépenses publiques en soi et pour cela permettre une éventuelle baisse de la valeur du point pour maintenir les retraites à un niveau de 14% comme cela semble être l’objectif du gouvernement. En Suède, le point a baissé… On a bien vu ce que le gouvernement a fait du paritarisme avec l’assurance chômage, c’est Bercy qui a la main en dernier recours, c’est ce qui se passera pour les Retraites…

 b)   La baisse du niveau général des pensions de retraites vise à ouvrir plus largement des marges de manœuvres pour les grandes entreprises d’assurance privées afin de développer les produits de retraites par capitalisation, vers lesquels nos concitoyens qui le pourraient encore seraient finalement contraints de se tourner pour compenser cette baisse attendue de revenu. C’est ainsi qu’il faut comprendre les récentes décisions visant à faciliter la création de fonds de pension en France. Ainsi le discours gouvernemental qui veut nous faire croire que cette réforme vise à sauver la retraite par répartition est totalement éventé.



En toute logique, les organisations syndicales, très loin d’être convaincues par la parole gouvernementale, et revendiquant toujours le retrait de ce projet de réforme des retraites, ont appelé à la poursuite du mouvement de grève avec une nouvelle journée de mobilisation le mardi 10 décembre.

Westhoffen : La haine ne fait pas grève !

La Gauche Républicaine et Socialiste fait part de son indignation à propos de la profanation antisémite dont le cimetière juif de Westhoffen a été la cible. La haine des Juifs nous révolte et nous oblige à être plus que jamais vigilant face à la recrudescence d’actes antisémites dont sont victimes les citoyens français juifs ou considérés comme tels.

Cet acte ignoble est une meurtrissure particulière pour la gauche, puisque Léon Blum lui-même est originaire de ce village. Même dans la mort, l’homme du Front Populaire est la cible de l’antisémitisme qui lui valut insultes et menaces toute sa vie.

Nous exprimons notre plus vive solidarité aux Français de confession juive, et leur apportons notre soutien dans cette nouvelle épreuve.

En réaction à l’attaque antimusulmane de Bayonne et à cette profanation antisémite, nous appelons à une lutte sans relâche contre tous les racismes et toutes les haines

FDJ, la privatisation est un jeu perdant pour le pays

Alors que Bruno Le Maire se réjouit du succès de la privatisation de la Française des jeux, la Gauche Républicaine et Socialiste se réjouit quant à elle du million de signatures recueillies en vue d’un référendum populaire sur la privatisation des Aéroports de Paris.

Ce succès populaire démontre que la libéralisation des entreprises publiques n’est pas du goût de tous les français.

Mais pire que le désengagement de l’Etat voulu par la loi PACTE, il y a dans la démarche du gouvernement des enjeux majeurs à dénoncer ainsi que la tromperie et la duplicité de l’Etat LREM envers les citoyens, qui risquent d’en être les grands perdants.

Par exemple, le succès tant vanté de la privatisation d’EDF n’a pas empêché un effondrement de son cours de bourse tout comme nombre d’entreprises publiques introduites en bourse : GDF-Suez, France-télécom pour ne citer que ces cas emblématiques. La privatisation de l’aéroport de Toulouse ou la privatisation des autoroutes dont on sait aujourd’hui combien elles ont effectivement coûté plus que rapporté aux citoyens français avec l’augmentation des péages.

Pour ce qui concerne la vente de la Française de Jeux nous dénonçons la tromperie de l’État puisque, comme pour EDF, il vend à quelques-uns une entreprise publique, sous couvert d’en faire une entreprise populaire, dont tous les français étaient pourtant propriétaires.

Mais FDJ, comme ADP, est une entreprise particulière par son activité. Elle présente de ce fait des risques pour la santé publique que nul ne peut ignorer. Or si les actionnaires sont peu importants dans les catégories des français les moins fortunés en raison de leur peu de capacité d’épargne pour investir, c’est par contre dans la catégorie des gens les plus défavorisés que l’on trouve le plus de joueurs.

Or pour que l’entreprise soit rentable, il y a fort à craindre qu’il n’y ait dans l’avenir de plus en plus de jeux ouverts à la vente qui impacteront encore plus ceux qui faute de mieux fondent leur espoir dans la quête du gros lot, ou du gain de quelques euros.

Pour nous, le seul vrai gain pour les français réside dans la protection de leurs biens communs.

La campagne contre la privatisation d’ADP doit prendre un second souffle

Le nombre de signatures en faveur de l’organisation d’un référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) augmente de 2500 par jours. Pour autant la campagne semble ne pas avoir atteint sa vitesse opérationnelle.

Nous nous approchons du million de signataires.

Ce premier exploit sera réalisé dans un contexte d’inertie médiatique,  voir d’opposition de principe des principaux vecteurs d’information.

Nous ne sommes pas surpris que les chaînes et radio privées soutiennent le principe de privatisation puisque sans privatisation, il n’y aurait pas de chaînes privées. A cela s’ajoute que certains des principaux actionnaires ou propriétaires de ces medias ont des intérêts dans la privatisation particulière d’ADP.

Si la surprise n’est pas de mise, la condamnation l’est pourtant. En effet, même privée, l’information doit être transparente et sincère. A l’évidence, ce n’est pas le cas !

La position prise par les chaînes publiques et confortée par le CSA est plus choquante encore. En effet, elles se sont alignées sur la politique de l’oreiller suivie par les chaînes privée : surtout ne pas parler du RIP ! D’autant plus choquant que cette procédure est légale et contrôlée par le conseil constitutionnel. Que le Référendum d’initiative partagée est une première expérience française de participation directe du peuple souverain dans une procédure législative.

C’est pourquoi la Gauche Républicaine et Socialiste coorganise et participera à la journée de signatures avec la coordination «privatiser c’est voler»* et la convergence de défense des services publics

samedi 30 novembre, de 13h à 17h , place de la République à Paris

métro République

Nous tiendrons un stand de signatures avec ordinateurs.

Hauts les cœurs et faisons de cette journée de signatures un rebond dans cette campagne “Privatiser c’est voler”!

* la coordination «privatiser c’est voler» est composée d’élus, de partis politiques, d’associations et de syndicats qui agissent en faveur de l’organisation d’un référendum contre la privatisation d’ADP.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.