CONFORAMA cède à l’injonction de ses actionnaires en supprimant 1900 postes !

 Les organisations syndicales ont été reçues lundi par la Direction Générale qui leur a révélé un plan de restructuration consistant à supprimer 1900 emplois au sein de Conforama France :

·      32 magasins seront fermés (8 en Ile de France, dont 2 à Paris intra-muros), soit 1050 postes supprimés. Les magasins d’Antibes, Grenoble, Saint Ouen, Paris Pont neuf et Etoile sont condamnés. La Seine et Marne est fortement impactée avec trois magasins Conforama concernés à Torcy, Chelles et Meaux.

·      600 postes seront supprimés au sein des 164 magasins restants pour « optimiser » le fonctionnement, à grands coups de polyvalence forcée donc d’augmentation de charge de travail. On s’y dirigerait vers un « parcours client 100% autonome » d’après un délégué syndical central. 

·      Les 10 magasins Maison Dépôt seront fermés soit 100 emplois.

·      26 postes seront supprimés au Service Après-Vente basé à Compiègne.

·      124 postes seront supprimés au Siège social, toutes les directions étant concernées. 

Ce plan a été présenté comme le seul moyen de « redresser l’entreprise ». A son issue, Conforama France sera, a assuré la direction, redevenu profitable, après des pertes cumulées de 480 M€ sur 6 ans. Par ailleurs, la cession de Conforama est pour le moment « arrêtée » car la Direction Générale ne souhaite pas « brader » Conforama.

La Direction souhaitait que la réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise, prévue mardi 2 juillet 2019, voit son ordre du jour modifié afin de détailler son plan aux élus. Celui-ci n’a finalement pas eu lieu du tout. 

Pour les créanciers, octroyer un prêt à un taux exorbitant engageant tout le patrimoine immobilier de Conforama n’a pas suffi. Ils ne s’en cachent pas : ils veulent désormais récupérer leur argent, quelles qu’en soient les conséquences sociales.

Les organisations syndicales ont demandé à rencontrer le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle pour mettre l’Etat devant ses responsabilités. C’est grâce aux dispositifs des lois dites « travail », El-Khomri et Macron que les salariés vont faire l’objet d’un plans social facilité pour l’entreprise et vont venir grossier les rangs des demandeurs d’emploi.

La Gauche Républicaine et Socialiste soutient les salariés, et leurs organisations syndicales en première ligne, qui vont injustement et après d’importants efforts être « remerciés » par leur entreprise. Et cela alors que l’actionnaire, Steinhoff International, responsables de malversations financières, a aggravé les difficultés de l’entreprise dont pâtissent aujourd’hui les salariés.

Fermetures d’écoles à la rentrée 2019, J. M Blanquer : rien que des mots !

Le ministre Blanquer s’était vanté au mois d’avril dernier qu’aucune fermeture d’écoles n’aurait lieu en France à la rentrée prochaine, et ce pour la première fois depuis fort longtemps (« Nous ne fermerons pas d’écoles primaires à la rentrée, c’est la première fois qu’un gouvernement s’engage à cela, rendez-vous compte, c’est énorme », déclarait-il sur France Info). En cela il reprenait une des promesses que le président Macron avait faite pour répondre à la mobilisation des gilets jaunes. Or, nous apprenons cette semaine qu’en fait ce sont près de 400 écoles qui seront fermées à la rentrée 2019 !

On nous aurait donc menti ? 

Le ministre de l’éducation nationale a bien tenté d’allumer des contre-feux aujourd’hui en indiquant que ces fermetures se sont toutes faites avec l’accord des maires…

Tout cela amène plusieurs remarques : d’abord, mais nous y sommes désormais malheureusement habitués, la méthode Blanquer c’est avant tout de la communication, des effets d’annonce, des mots, encore des mots, et derrière, une réalité souvent bien différente ! Un numéro constant d’habile prestidigitateur en quelque sorte, qui détourne notre regard pour mieux nous faire oublier qu’en vérité ce sont bien 400 écoles qui vont disparaître, le plus souvent dans la ruralité ! Ensuite, si on se penche sur les chiffres, il y a bien parmi ces suppressions d’écoles plus de 110 fermetures qui ont été décidées par l’Éducation nationale elle-même, ce qui contredit le discours ministériel ! 

Enfin, si 250 de ces suppressions ont en effet reçu l’aval des élus locaux dans le cadre de projets de fusions et de regroupements d’écoles, cet accord des maires est là encore à relativiser fortement. Nombreux sont les maires de communes rurales à dénoncer en effet les conditions qui les ont conduits à de telles décisions : pressions, disparition des classes de leur commune les unes après les autres…Rappelons que plus de 800 classes ont déjà fermé lors de la dernière rentrée en zones rurales !

C’était l’une des demandes des gilets jaunes : enrayer la disparition progressive des services publics près de chez eux, qui les oblige à prendre de plus en plus fréquemment leur voiture pour des distances de plus en plus lointaines. On ne peut pas dire qu’ils aient été entendus !

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle le gouvernement à revenir sur ces fermetures afin de garantir une réelle égalité devant le service public d’éducation partout sur le territoire national.

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