Baccalauréat : face au mur Blanquer, des professeurs acculés

Rappelons-le, les quelques 750 professeurs qui se sont mis en grève et ont refusé de corriger des copies du baccalauréat l’ont fait en désespoir de cause. Et le ministre de l’Éducation nationale s’est mis lui-même dans une situation délicate dont il entend sortir sans céder un pouce de terrain aux professeurs en grève. Depuis maintenant 2 ans, Jean-Michel Blanquer mène ses réformes, dont la controversée réforme du Bac, contre l’avis des enseignants et des syndicats. Elles sont imposées à marche forcée, sans concertation.

Méprisés, face à un ministre faisant la sourde oreille, certains professeurs ont décidé de recourir à la méthode « dure » pour se faire entendre et ont refusé de corriger des copies du Bac. La réaction du ministre ne s’est pas faite attendre : menace de retenues sur salaire bien supérieures au nombre de jours chômés par les grévistes ; remplacement des notes du baccalauréat par des notes du contrôle continu. Ce sont ces mesures de rétorsion visant à étouffer la contestation qui ont entraîné les syndicats d’enseignants et plus généralement les enseignants dans une bronca contre le ministre. La brutalité de la réponse du ministre risque d’impacter tant les professeurs que les élèves. Le recours au contrôle continu pour remplacer les notes manquantes rompt de fait l’égalité entre les élèves, sans même parler des professeurs sommés d’inventer des notes pour des élèves. Le pathétique le dispute donc au tragique dans un improbable chaos dont les élèves sont victimes.

La Gauche Républicaine et Socialiste s’alarme des méthodes employées par le ministre et de la rupture consommée entre les enseignants et Jean-Michel Blanquer. Elle appelle celui-ci à renouer le fil du dialogue avec les syndicats et organisations représentatives. Aucune réforme du primaire, du secondaire et du baccalauréat n’a de chance de réussir sans le soutien des professeurs qui seront chargés de les appliquer quotidiennement. Le mépris et la brutalité ne sont pas des méthodes de gouvernement ni de réforme.

Haro sur les APL : arrêtez le massacre !

Le gouvernement voulait faire passer en catimini une nouvelle baisse des APL qui a été votée dans la loi de finance pour 2019.

Après la baisse de 5€ décidée en 2017 et la ponction massive sur les finances des organismes HLM, le budget prévoyait une nouvelle saignée dans les aides personnalisées au logement. 

D’abord, la désindexation totale des APL, que ce soit vis-à-vis de l’inflation ou même de l’évolution du loyer revient à les baisser purement et simplement. En réalité l’État fait une économie de 3 milliards d’euros à travers une grave spoliation du pouvoir d’achat des foyers les plus modestes.

Ensuite, le calcul de ces aides sera désormais établi à partir des revenus de l’année en cours et non plus des ressources des années antérieures. Cette mesure prétendument technique permet en réalité à l’État de réaliser une économie budgétaire de l’ordre d’1,2 milliards d‘euros supplémentaires. 

C’est ainsi entre 900 000 et 1 million de bénéficiaires actuels de l’APL (sur 6 millions) qui vont perdre une partie du montant de cette allocation pourtant essentielle.

Enfin, a été décidée la suppression des APL pour l’accession sociale à la propriété, qui doit permettre de réaliser une économie supplémentaire de 900 millions.

Les sénateurs du groupe CRCE ont vivement dénoncé ces mesures profondément injustes lors du précédent débat budgétaire. 

Devant le mouvement des gilets jaunes et le fort mécontentement de nos concitoyens face à la diminution de leur pouvoir d’achat, le gouvernement avait reporté ces mesures, initialement prévues au printemps, à l’automne 2019. Face au tollé général, il annonce désormais qu’elles ne prendront effet qu’en 2020.

Un report ne suffit pas, nous demandons au nom de la solidarité et de la décence commune l’abandon de ces mesures iniques qui ponctionnent les plus pauvres et les catégories populaires de plus de 5 milliards d’euros chaque année !

Cette somme représente la moitié du montant des mesures annoncées par Emmanuel Macron à la suite du mouvement des gilets jaunes ! Ce que le Président donne d’une main, il le reprend de l’autre et de la façon la plus violente qui soit.

Mobilisons-nous contre la baisse continue et massive des APL qui ne fait qu’ajouter aux difficultés de nos concitoyens modestes alors que les français dépensent sans cesse davantage pour se loger !

Nous serons particulièrement vigilant devant le projet de Revenu Universel d’Activité (RUA) qui va servir de camouflage à une nouvelle étape de diminution des APL. Or il faut rappeler que les APL ne forment pas un revenu de substitution mais un des piliers du financement des politiques du logement et en particulier pour le logement social. Elles ne sauraient en aucun cas être intégrées dans le RUA.

Mais réjouissons-nous, pendant que le Gouvernement tape sur les plus pauvres, les journaux étrangers notent que la France est le pays où les plus riches se sont le plus enrichis dans le monde : merci patron !

CONFORAMA cède à l’injonction de ses actionnaires en supprimant 1900 postes !

 Les organisations syndicales ont été reçues lundi par la Direction Générale qui leur a révélé un plan de restructuration consistant à supprimer 1900 emplois au sein de Conforama France :

·      32 magasins seront fermés (8 en Ile de France, dont 2 à Paris intra-muros), soit 1050 postes supprimés. Les magasins d’Antibes, Grenoble, Saint Ouen, Paris Pont neuf et Etoile sont condamnés. La Seine et Marne est fortement impactée avec trois magasins Conforama concernés à Torcy, Chelles et Meaux.

·      600 postes seront supprimés au sein des 164 magasins restants pour « optimiser » le fonctionnement, à grands coups de polyvalence forcée donc d’augmentation de charge de travail. On s’y dirigerait vers un « parcours client 100% autonome » d’après un délégué syndical central. 

·      Les 10 magasins Maison Dépôt seront fermés soit 100 emplois.

·      26 postes seront supprimés au Service Après-Vente basé à Compiègne.

·      124 postes seront supprimés au Siège social, toutes les directions étant concernées. 

Ce plan a été présenté comme le seul moyen de « redresser l’entreprise ». A son issue, Conforama France sera, a assuré la direction, redevenu profitable, après des pertes cumulées de 480 M€ sur 6 ans. Par ailleurs, la cession de Conforama est pour le moment « arrêtée » car la Direction Générale ne souhaite pas « brader » Conforama.

La Direction souhaitait que la réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise, prévue mardi 2 juillet 2019, voit son ordre du jour modifié afin de détailler son plan aux élus. Celui-ci n’a finalement pas eu lieu du tout. 

Pour les créanciers, octroyer un prêt à un taux exorbitant engageant tout le patrimoine immobilier de Conforama n’a pas suffi. Ils ne s’en cachent pas : ils veulent désormais récupérer leur argent, quelles qu’en soient les conséquences sociales.

Les organisations syndicales ont demandé à rencontrer le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle pour mettre l’Etat devant ses responsabilités. C’est grâce aux dispositifs des lois dites « travail », El-Khomri et Macron que les salariés vont faire l’objet d’un plans social facilité pour l’entreprise et vont venir grossier les rangs des demandeurs d’emploi.

La Gauche Républicaine et Socialiste soutient les salariés, et leurs organisations syndicales en première ligne, qui vont injustement et après d’importants efforts être « remerciés » par leur entreprise. Et cela alors que l’actionnaire, Steinhoff International, responsables de malversations financières, a aggravé les difficultés de l’entreprise dont pâtissent aujourd’hui les salariés.

Fermetures d’écoles à la rentrée 2019, J. M Blanquer : rien que des mots !

Le ministre Blanquer s’était vanté au mois d’avril dernier qu’aucune fermeture d’écoles n’aurait lieu en France à la rentrée prochaine, et ce pour la première fois depuis fort longtemps (« Nous ne fermerons pas d’écoles primaires à la rentrée, c’est la première fois qu’un gouvernement s’engage à cela, rendez-vous compte, c’est énorme », déclarait-il sur France Info). En cela il reprenait une des promesses que le président Macron avait faite pour répondre à la mobilisation des gilets jaunes. Or, nous apprenons cette semaine qu’en fait ce sont près de 400 écoles qui seront fermées à la rentrée 2019 !

On nous aurait donc menti ? 

Le ministre de l’éducation nationale a bien tenté d’allumer des contre-feux aujourd’hui en indiquant que ces fermetures se sont toutes faites avec l’accord des maires…

Tout cela amène plusieurs remarques : d’abord, mais nous y sommes désormais malheureusement habitués, la méthode Blanquer c’est avant tout de la communication, des effets d’annonce, des mots, encore des mots, et derrière, une réalité souvent bien différente ! Un numéro constant d’habile prestidigitateur en quelque sorte, qui détourne notre regard pour mieux nous faire oublier qu’en vérité ce sont bien 400 écoles qui vont disparaître, le plus souvent dans la ruralité ! Ensuite, si on se penche sur les chiffres, il y a bien parmi ces suppressions d’écoles plus de 110 fermetures qui ont été décidées par l’Éducation nationale elle-même, ce qui contredit le discours ministériel ! 

Enfin, si 250 de ces suppressions ont en effet reçu l’aval des élus locaux dans le cadre de projets de fusions et de regroupements d’écoles, cet accord des maires est là encore à relativiser fortement. Nombreux sont les maires de communes rurales à dénoncer en effet les conditions qui les ont conduits à de telles décisions : pressions, disparition des classes de leur commune les unes après les autres…Rappelons que plus de 800 classes ont déjà fermé lors de la dernière rentrée en zones rurales !

C’était l’une des demandes des gilets jaunes : enrayer la disparition progressive des services publics près de chez eux, qui les oblige à prendre de plus en plus fréquemment leur voiture pour des distances de plus en plus lointaines. On ne peut pas dire qu’ils aient été entendus !

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle le gouvernement à revenir sur ces fermetures afin de garantir une réelle égalité devant le service public d’éducation partout sur le territoire national.

Décollage réussi pour le RIP ADP !

Deux semaines après le lancement de la campagne de collecte des signatures de citoyens en faveur de la tenue d’un référendum, le Conseil Constitutionnel annonce aujourd’hui près de 500 000 ( 480 000) soutiens enregistrés avec un taux de validation de 97% ! Le début de la première étape du Référendum d’Initiative Partagée (RIP) est un véritable succès démocratique qui traduit bien l’aspiration des français à décider de leur destin et à maîtriser leurs biens communs contre la volonté de brader nos actifs stratégiques à des intérêts privés. 

Ce premier bilan d’étape est un véritable encouragement à amplifier la dynamique enclenchée sur les réseaux sociaux, dans nos villes et autour de nous avec nos amis et proches. Malgré les obstacles techniques et la faible couverture médiatique 1/2 million de citoyens en très peu de temps se sont déjà mobilisés. Si nous continuons sur ce rythme nous imposerons le référendum avant mars ! Raison de plus pour ne pas s’arrêter en si bon chemin et amplifier l’action partout sur le territoire de la République !

La Gauche Républicaine et Socialsite est d’ores-et-déjà en ordre de bataille dans les villages, villes, départements, régions et au Parlement ainsi que dans les comités unitaires, et sur le terrain avec un kit militant. La grande campagne républicaine contre la privatisation des biens communs de la Nation continue !

Pour signer c’est ici : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/

Pour découvrir et télécharger le Kit de campagne GRS : https://g-r-s.fr/campagne-adp-materiel-grs/

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