Le moment est attendu chaque année et plus encore tous les 5 ans quand commence à s’agiter la campagne pour l’élection présidentielle. Et pourtant le constat est toujours le même ou presque depuis plus de 20 ans… Aujourd’hui dans son 27e rapport sur « L’État du mal-logement en France », la Fondation Abbé-Pierre dessine le portrait d’une France marquée par la précarité, accentuée par la crise sanitaire, et dont les conséquences directes sont visibles sur le mal-logement. Il dresse un bilan particulièrement critique de la politique conduite par Emmanuel Macron sous le quinquennat qui s’achève. Le « choc de l’offre » promis comme toujours par les Libéraux n’a (évidemment) pas eu lieu, bien au contraire, et les prix ont continué leur progression folle. Les choix budgétaires et fiscaux très inégalitaires des gouvernements d’Emmanuel Macron ont rendu inopérantes les correctifs apportés timidement depuis quelques mois… Que vaut en effet le dispositif « Logement d’abord », généreux sur le papier, après les coupes massives subies par les APL et le secteur Hlm… Les plus pauvres restent les oubliés de ce quinquennat et les réponses aux personnes à la rue ou sans domicile continuent à se limiter encore beaucoup trop à des solutions d’urgence précaires.
Cette analyse la Gauche Républicaine et Socialiste la partage et l’avait faite au moment de l’élaboration puis de l’adoption (tout au long de 2021) de son programme politique pour 2022. Elle partage également à moins de 3 mois de l’élection présidentielle, l’essentiel des propositions que la Fondation Abbé-Pierre dévoilera aujourd’hui ses propositions en matière de logement : relance du Logement d’abord et du logement social, encadrement des loyers, sécurité sociale du logement, redistribution des richesses, éradication des passoires énergétiques…
Plusieurs candidats seront invités à confronter leurs idées sur ces grands enjeux pour les cinq ans à venir, dans une campagne électorale qui oublie encore trop souvent les plus exclus d’entre nous. Avant qu’ils ne montent sur la scène nous leur conseillons fortement de consulter les propositions que vous avons fortement travaillées.