L’année 2023 s’achève comme elle avait commencé : dans le mépris de la démocratie et du parlement, dans l’angoisse sociale du lendemain pour des millions de foyers de notre pays.
L’année avait débuté avec des manifestations massives contre une réforme des retraites injuste, inutile et inefficace qui finit par être adoptée avec les forceps du 49.3… elle se termine dans l’attente de la sanction du Conseil Constitutionnel sur le projet de loi immigration, lui aussi injuste, inutile et inefficace qu’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont, à tout prix, voulu faire adopter en sachant que des pans entiers du texte n’étaient pas constitutionnels, uniquement pour s’assurer les voix des députés LR et RN. Au-delà de son contenu, la méthode utilisée pour faire voter la loi immigration nous montre un régime de la Vème République à bout de souffle, avec un exécutif qui le gave de toxines institutionnelles sans se soucier de l’amener chaque jour un peu plus vers sa phase terminale.
Pendant ce temps, les Français continuent de subir les effets délétères de la hausse des prix. En ces lendemains de Noël, autrefois consacrés à vivre un peu de joie en famille (peu importe la classe sociale), le quart de nos compatriotes envisagent désormais de revendre les cadeaux déposés au pied du sapin pour payer une partie de leurs traites. Le ministre des finances ne voit pas de son côté “d’appauvrissement de la société française”. Pourtant tout le démontre et, face à l’échec de la politique économique macroniste (Bruno Le Maire voyant s’éloigner l’objectif d’un taux de chômage à 5% en 2027), le voilà qui envisage un nouveau tour de vis social qui précariserait un peu plus les chômeurs âgés. Avec une telle médecine, on ne pourra même pas dire que le patient est mort guéri…
Enfin, refusant de profiter de la fenêtre d’opportunité que lui offre les faiblesses du gouvernement allemand, Emmanuel Macron laisse filer les pires absurdités au niveau européen : retour au Pacte d’Austérité, accumulation des traités de libre échange, ouverture d’une nouvelle phase d’élargissement de l’Union Européenne…
Le sursaut est plus que jamais nécessaire et vital. Nous promouvons depuis longtemps un rassemblement de la gauche dans un nouveau front populaire, autour d’un programme commun où les priorités de nos concitoyens – travail, salaires, éducation, hôpital, accès aux services publics, etc. – seraient enfin prises en compte. Face à la déconfiture du néolibéralisme macroniste, il y a urgence à ce que la gauche propose enfin une alternative ambitieuse pour garantir la cohésion nationale et la justice sociale. On sait trop bien que le Rassemblement National n’est plus seulement à l’embuscade mais prépare la grande offensive. Nous défendrons notre projet dès les prochaines élections européennes et nous continuerons inlassablement à travailler à la contre-offensive.
Nous vous donnons RDV le 22 janvier pour les vœux de la GRS.