Elections municipales 2020 : orientations GRS Agriculture Alimentation

Dans un contexte de crise sociale et environnementale, les élections municipales se présentent comme un véritable enjeu pour agir sur nos politiques alimentaires, agricoles et territoriales.

Mener des actions à l’échelle locale fait partie intégrante d’une politique de long terme en faveur d’une agriculture et d’une alimentation plus respectueuses des hommes et de la nature.

Attachée aux enjeux de santé, d’emploi et d’avenir pour l’agriculture et l’environnement, la Gauche Républicaine et Socialiste défend une politique locale ambitieuse. Celle-ci se traduit par des solutions concrètes pour une alimentation de qualité en lien avec les potentialités du territoire et protégeant la production de proximité (re-territorialisation), avec la préservation des terres agricoles et le soutien à une alimentation saine et de qualité pour tous.

Notre objectif doit être à terme que les repas servis dans les restaurants scolaires et publics soient 100% bio/local.

La relocalisation de l’alimentation est un levier d’action, direct et indirect, des collectivités pour développer le territoire. La re-territorialisation agricole et la consommation locale ont un effet direct sur le développement économique local avec la création d’emplois non délocalisables et sur le tourisme et l’attractivité du territoire par la valorisation des savoir-faire locaux et du patrimoine.

La santé des enfants et des seniors, par exemple, est directement concernée par la restauration collective mise en place par les municipalités. Celle-ci touche principalement les enfants en crèches ou scolarisés, et les personnes âgées. Les politiques publiques conduites dans ce domaine sont donc essentielles pour fournir une alimentation de qualité, lutter contre la malbouffe et contre l’obésité infantile, agir pour la santé des personnes à long terme et éduquer aux goûts et à la diversité.

Nous défendons une synergie des différentes politiques publiques concernant l’approvisionnement de la restauration collective pour répondre à ces enjeux. En faisant moins appel à la sous-traitance des grandes entreprises de restauration collective et en intégrant des critères d’“empreinte carbone” et de qualité des produits, nous cherchons à favoriser les circuits courts, de proximité et limitant bien sûr les intrants chimiques. Nos villes et intercommunalités devront privilégier :

  • Les groupements d’achats permettant une mutualisation des commandes entre plusieurs établissements et participant à structurer l’approvisionnement local, avec des clauses dans les marchés publics privilégiant le bio et le local.
  • Les plateformes collectives d’approvisionnement, majoritairement gérées par les producteurs.
  • Les légumeries – espaces de stockages et de préparation situés en amont des cuisines – permettant aux collectivités d’acheter des produits bruts.
  • Les régies agricoles – avec des exploitations communales ou intercommunales – pouvant répondre aux besoins de la restauration collective locale.
  • Les cuisines centrales publiques permettant aux collectivités de reprendre le contrôle des plats servis et de la qualité de l’approvisionnement.
  • Les ateliers de transformation et conserveries dédiés aux produits végétaux, qui recevraient et transformeraient la production locale ainsi que celle des agriculteurs locaux.
  • Les partenariats associatifs, de type jardins familiaux, partagés, ouvriers, etc.

– Une lutte systématique contre le gaspillage alimentaire.

D’autre part, la multifonctionnalité de l’agriculture (alimentation, environnement, emploi, paysages, loisirs, etc) est un enjeu pour le développement local du territoire.

La GRS défend des projets territoriaux pour la préservation de la nature et des espaces et activités agricoles. La re-territorialisation de l’agriculture permettrait de réaffirmer un élément clé de l’identité des villes, de leur qualité de vie et de leur attractivité.

La GRS promeut une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, économiquement viable et génératrice de lien social. La relocalisation de la restauration collective est une voie de soutien pour les agriculteurs locaux et engagés dans des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Mais la défense d’une agriculture locale et de qualité passe également par des politiques publiques orientées vers des projets agri-urbains basés sur :

  • La défense des terres agricoles, en luttant contre l’étalement urbain par la gestion des PLU, de l’acquisition foncière à destination agricole, des pépinières d’entreprise agricole et la reconquête des friches.
  • Une priorité envers les démarches agroécologiques d’installation ou reconversion des exploitations, en soutenant des débouchés locaux et une aide économique (subventions, déductions fiscales…)
  • Le soutien à l’expérimentation et l’innovation dans les pratiques agricoles.
  • La valorisation des boues etcomposts.
  • L’intégration de l’agriculture à la ville concrétisant le concept d’une agriculture urbaine. Il s’agit là d’utiliser les déchets urbains, de mettre en place des jardins productifs et écologiques en ville.
  • La promotion des produits locaux en créant du lien au territoire avec les marchés, la restauration collective locale, les manifestations agri-culturelles, le patrimoine culinaire…
  • Le soutien des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) et des jardins partagés.

– Le développement d’un Projet Alimentaire Territorial.

  • Le soutien à l’emploi et l’insertion socialeliés à ce secteur dynamique et ses professionnels.

On peut citer comme exemple la commune de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, d’une population de 10 500 habitants, qui a mis en place une régie agricole communale en 2010. Les 4 ha de terres cultivables gérées par un agriculteur communal, couvrent l’ensemble de la consommation de légumes annuelle des cantines municipales scolaires. Cette initiative permet d’approvisionner les cantines en produits bio et de proximité, les groupes scolaires étant équipés de cuisines individuelles autonomes où sont confectionnés l’ensemble des repas des restaurants scolaires.

Thuringe: plutôt la peste brune que le Front Populaire pour les alliés d’Emmanuel Macron

Le 27 octobre dernier, la Thuringe, Land allemand d’Allemagne de l’Est, élisait un parlement sans majorité apparente. La gauche radicale au pouvoir se maintenait à un haut niveau, de même que les écologistes. Les sociaux-démocrates, minés par l’alliance mortifère avec les chrétiens-démocrates, perdaient un tiers de leurs députés, ce qui a coûté sa majorité à l’union de la gauche derrière Die Linke.

Avec 22 députés de l’AFD sur 90, le parlement semblait ingouvernable. La CDU avait fermé la porte à une union avec l’AFD ou avec Die Linke, et le parti centriste FDP avait rejeté un soutien sans participation à la coalition de gauche.

Le dénouement de cette situation est un coup de tonnerre pour la vie politique allemande. En constituant une alliance de dernière minute, les alliés d’Emmanuel Macron au niveau européen, le FDP, ont fait élire leur chef de file président de la région en s’alliant avec la CDU et l’AFD. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, l’extrême droite participe à une majorité régionale. La scélératesse politique du FDP paye ses fruits. Rentrés au Parlement de Thuringe avec 5 députés et franchissant le seuil limite pour avoir des députés d’à peine quelques dizaines de voix, ils finissent à la tête de la région en reniant convictions et valeurs.

L’extrême-droite en Thuringe fait partie de l’aile dure de l’AFD, son dirigeant local n’hésitant pas à qualifier le mémorial de l’holocauste de “mémorial de la honte”. Le FDP vérifie bien que l’extrême-droite xénophobe et raciste et le libéralisme sont les deux faces d’une même médaille, prêts à s’allier pour empêcher la gauche de parvenir ou de se maintenir au pouvoir. Ce coup de tonnerre politique doit nous rappeler que les libéraux centristes sont ceux qui font céder les digues et ouvrent les portes à l’extrême-droite, par leurs politiques de casse sociale et par leurs alliances électorales dans les couloirs des parlements. Pour reprendre la formule de la majorité, les « extrêmes qui se touchent », ce sont les extrémistes libéraux et les extrémistes racistes qui s’allient pour faire barrage à la gauche.

Le conseil d’État met la circulaire Castaner à la poubelle

Pour la deuxième fois en quelques jours, le Conseil d’Etat inflige un camouflet au gouvernement.

Après avoir évoqué en des termes exceptionnellement critiques l’inconstitutionnalité de la réforme des retraites, c’est maintenant la directive « Castaner » pour les municipales qui est sanctionnée:

« L’exécution de la circulaire du 10 décembre 2019 du ministre de l’intérieur relative à l’attribution des nuances politiques aux candidats aux élections municipales et communautaires des 15 et 22 mars 2020 est suspendue en tant qu’elle limite l’attribution des nuances aux listes dans les seules communes de 9 000 habitants ou plus ainsi que dans les chefs-lieux d’arrondissement, en tant qu’elle prévoit l’attribution de la nuance « Liste divers Centre » (LDVC) aux listes qui, sans être officiellement investies par LREM, le MODEM, l’UDI, seront soutenues par ces partis ou par la « majorité présidentielle » et en tant qu’elle classe la nuance « Liste Debout la France » (LDLF) dans le bloc de clivage « extrême-droite », jusqu’à qu’il soit statué au fond sur sa légalité. »

Cette opération de manipulation électorale, en plus d’être déloyale, est donc considérée comme potentiellement illégale et est suspendue sine die. Le gouvernement ne pourra pas masquer plus longtemps son échec électoral. En ne prenant pas en compte les villes de moins de 9 000 habitants, c’est-à-dire 95% du pays, où la popularité du gouvernement est encore plus basse que dans le reste du pays, le Ministre de l’Intérieur espérait gonfler artificiellement le résultat de LREM aux élections municipales.

Nous nous félicitons de cette décision, tout en regrettant l’amateurisme et les décisions partisanes inconséquentes de Monsieur Castaner

L’union à gauche pour censurer le gouvernement

Les groupes d’opposition parlementaires de toute la gauche ont décidé en commun de déposer une motion de censure du gouvernement à partir de l’ouverture des débats à l’assemblée Nationale le 17 février.

L’objectif politique est de tout faire, étape après étape, pour repousser la réforme des retraites qui constitue une effroyable régression sociale pour une majorité de français.

Les importantes mobilisations sociales que notre pays connaît depuis le 5 décembre doivent trouver une traduction politique dans les enceintes parlementaires. La gauche dans son ensemble choisit donc à nouveau de faire cause commune afin de protéger les français et leur système de retraites solidaire par répartition.

La Gauche Républicaine et Socialiste sera pleinement engagée dans cette initiative comme dans la bataille des amendements parlementaires afin de défendre sans relâche notre modèle social républicain.

les propos de Nicole Belloubet sont une atteinte grave contre la laïcité

Mme Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, a déclaré ce matin que l’insulte à la religion constituait « évidemment » une atteinte à la liberté de conscience. Ces propos extrêmement graves sont indignes de la fonction de ministre de la justice de notre République laïque.

La liberté de conscience n’est en aucun cas menacée par des attaques contre les dogmes, croyances, clergés et religions. Ce qui peut être une entrave à la liberté de conscience est l’insulte systématique contre les pratiquants d’une religion, ce dont précisément ne s’était pas rendue coupable la jeune fille menacée de mort pour avoir critiqué vertement l’Islam.

En tenant ces propos, que ce soit par logique électoraliste, par calcul politique anti laïque, ou par ignorance, la ministre porte atteinte à la liberté d’expression. Ce faisant, elle opère un renversement odieux faisant passer la lycéenne pour la coupable et ses harceleurs pour les victimes. Elle en vient même à rétablir publiquement la notion de délit de blasphème, l’insulte contre un concept, la religion, devenant aussi grave à ses yeux que les menaces réelles contre un individu.

La liberté de conscience, c’est aussi la liberté de ne pas croire et de critiquer les croyances, quelles qu’elles soient et quel que soit le ton employé.

La Gauche Républicaine et Socialiste demande solennellement à la Garde des Sceaux de corriger publiquement ses propos, sans quoi le Premier Ministre devra être amené à prendre les décisions qui s’imposent.

Nous réitérons notre attachement sans faille à la liberté absolue de conscience, donc à la liberté de critiquer et de railler les religions, les cultes et les dogmes.

Liberté d’expression

La GRS rappelle son attachement à la liberté de critiquer les religions et apporte son soutien à la lycéenne menacée de mort

Le 19 janvier, une lycéenne a publié une vidéo dans laquelle elle critiquait fortement l’Islam, tenant des propos que d’aucuns ont considéré blasphématoires. Elle vit depuis un enfer, ponctué de menaces de viol, d’appels au meurtre et d’insultes homophobes. Son identité et son adresse ont été révélés, et elle vit confinée chez elle depuis pour fuir les menaces sur son intégrité physique.

La situation qu’elle vit est scandaleuse et révoltante. En République Française, la mise en cause des religions n’est pas un délit. N’importe qui peut publiquement critiquer une religion, bafouer les dogmes établis, et tenir des propos, fussent-ils vulgaires et insultants, qui dénigrent des croyances. Le sacré ne regarde que celui qui croit, et cette liberté est une composante non négociable de la liberté d’expression. Qu’une mineure soit prise dans une cabale pour l’avoir exercée est d’autant plus monstrueux. Des sanctions exemplaires doivent être adressées à ceux qui, au nom du paradis, ont fait de sa vie un enfer.

Nous adressons à cette jeune fille et sa famille notre soutien , et réitérons notre attachement sans faille à la liberté de critiquer les religions, nécessaire à la vie dans une société laïque.

RETRAITES : D’AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES !

La retraite est un enjeu de société crucial.

Alors que le gouvernement passe en force en prétendant établir un « dialogue », la population française reste majoritairement opposée à ce projet et réaffirme son attachement à un véritable droit solidaire à la retraite. Point d’orgue de ce jeu de dupes : le « retrait » temporaire de l’âge pivot qui aboutit au même allongement de la durée du travail mais permet au gouvernement de communiquer, par le flou, sur une prétendue concession.

Pourtant, d’autres choix sont possibles. Des choix qui consolident notre système de retraite par répartition dans le respect de l’ambition originelle de la Sécurité sociale. De nouvelles orientations qui assurent le droit au temps libre en répondant aux enjeux de la transition écologique, de l’emploi, et de la réduction des inégalités.

Malgré nos différences, nous avons décidé de travailler ensemble pour proposer une autre voie. Ensemble, nous proposons de mettre sur la table le cadre d’une réforme progressiste des retraites.

Les grandes orientations que nous esquissons en commun peuvent contribuer à amplifier le débat sur les solutions et l’alternative : l’heure est désormais à l’instauration de nouvelles garanties collectives pour assurer le droit à la retraite pour toutes et tous.

Notre travail commun nous a conduit à proposer 6 piliers pour des nouveaux droits et 6 pistes de financement

Retrouvez l’ensemble des propositions dans le document en téléchargement

Combattons l’Antisémitisme!

Le journal Le Parisien révèle une étude de IFOP et Fondapol à propos de l’inquiétude grandissante des citoyens français de confession juive. Ils sont plus d’un tiers à se sentir menacés. Et ce sentiment est majoritaire chez les plus jeunes.

Il y a dans notre pays une résurgence des actes antisémites. Des agressions quotidiennes, des tentatives d’intimidation aux menaces puis des attentats en 2012 et 2015 aux assassinats barbares, les français ont découvert avec effroi que la menace était réelle à l’encontre de leurs compatriotes de confession juive.

Une très forte majorité de français s’en émeut et souhaite une mobilisation nationale afin de mener le combat contre le racisme et la haine antisémite.

Les pouvoirs publics, les associations, le mouvements d’éducation populaire et partis Républicains doivent désormais assumer cette bataille républicaine. Nul ne doit se sentir inquiété à raison de sa religion ou de son appartenance en France. L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Le peuple Français ne se reconnaîtra plus jamais dans un projet de haine.

Le combat laïque s’inscrit parfaitement dans cette urgence. La défense de la neutralité de l’Etat vis à vis des religions a pour corollaire un libre exercice des cultes dans le cadre républicain. La laïcité française permet à chaque citoyen d’exercer sa liberté de conscience comme il l’entend.

Une grande campagne nationale doit enfin être engagée contre les racismes et l’antisémitisme afin de faire reculer les stéréotypes et les préjugés. La fraternité républicaine gagnera.

Retraites: En 2020 la mobilisation continue

La mobilisation nationale continue en 2020 pour le retrait de la réforme Macron

Après le lancement réussi de la mobilisation contre la réforme régressive des retraites des 5, 10 et 17 décembre le mouvement social a confirmé sa détermination-y compris en période de fêtes- et sa force dans toutes les grandes, moyennes et petites villes du pays.

Les manifestants comme les grévistes s’inscrivent dans une bataille qui dure, plus encore que le mouvement puissant de 1995, avec la conscience de participer à un mouvement décisif et historique face à un gouvernement radicalement néolibéral qui joue la carte de la division du peuple français. A cet égard , les vœux du président Macron se sont caractérisés à nouveau par un mépris et une volonté de passage en force contre l’expression majoritaire des citoyens.

La Gauche Républicaine et Socialiste se tiendra à nouveau aux côtés des organisations syndicales pour la grande manifestation de rentrée ce jeudi 9 janvier afin d’exiger, avec l’ensemble de la Gauche et de nombreuses organisations syndicales représentatives, le retrait de la réforme Macron des retraites.

RETRAITES: “la seule chose qui sera universelle dans cette réforme, c’est la baisse du niveau des pensions”

Retrouvez l’émission complète, le Grand Soir, du 30 décembre 2019 diffusée sur LCI. C’était l’occasion pour Emmanuel Maurel, député européen de la Gauche Républicaine & Socialiste (membre du groupe GUE/NGL), de réaffirmer son soutien aux grévistes, de battre en brèche les éléments de langage du gouvernement et de dire une chose simple : tout le monde perdra avec la réforme de Macron. Il a balayé les éléments de langage du gouvernement concernant la réforme des retraites et en profite pour remercier les salariés en lutte. Il a enfin répondu à une personne abusivement présenté comme experte en fiscalité que toute baisse d’impôt n’est pas forcément bonne à prendre ! Etaient également sur le plateau pour débattre Alain Richard, sénateur LREM du Val-d’Oise ; Benjamin Cauchy, porte arole de Debout la France ; et Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV.

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