L’enseignement n’est visiblement pas prioritaire dans la gestion des « affaires courantes »

À une semaine de la rentrée, les formateurs/professeurs préparant les étudiants aux épreuves des concours de recrutement ne disposent toujours pas de programmes pour le CAPES de 2026, et donc aucune assurance que ce qu’ils vont commencer à enseigner à leurs étudiants en première année de Master sera ensuite bien au concours.

Cette situation est très inconfortable tant pour les enseignants que pour les étudiants.

Le gouvernement démissionnaire a pourtant pris dans le courant de l’été 2024 des décisions bien plus lourdes que celle-là.

L’éducation ne semble vraiment pas être sa priorité !

La Gauche Républicaine et Socialiste demande instamment que les mesures nécessaires soient mises en œuvre et, plus largement, qu’un gouvernement réellement chargé des affaires de la nation soit installé, dans toute sa légitimité politique – c’est-à-dire qui soit conforme aux aspirations exprimées par les Français lors des élections législatives anticipées.

Choix du Premier Ministre : Pour un sursaut rapide !

Alors que le président de la République reçoit les principales forces politiques représentées à l’Assemblée nationale, la Gauche Républicaine et Socialiste en appelle à un sursaut politique rapide.

Depuis près de deux mois, la France n’a plus, officiellement, de gouvernement. Cette situation est la conséquence de l’entêtement du chef de l’État, qui multiplie les manœuvres dilatoires depuis le 7 juillet. Son inertie procède d’un déni de réalité. Emmanuel Macron a beau répéter que « personne n’a gagné les élections », il y a bien de grands perdants : la coalition qu’il dirigeait et la politique économique et sociale qu’il conduisait !

Encore plus grave : le gouvernement démissionnaire fait plus « qu’expédier le affaires courantes » et continue de prendre des décisions politiques, comme on l’a vu sur les mesures de gel budgétaire prises par Gabriel Attal, sans aucune concertation ni même communication préalable auprès des parlementaires.

Cette situation ne peut plus durer. En l’absence de majorité, la logique démocratique voudrait que le chef de l’État confie à la coalition arrivée en tête la mission de former un gouvernement, à charge ensuite pour celui-ci de convaincre les députés de la pertinence de son programme.

Lors de son entretien avec les représentants du Nouveau Front Populaire, le Président lui-même avait reconnu que les Français souhaitaient un changement d’orientation politique. Il est donc temps de passer des paroles aux actes !

Nous dénonçons le sectarisme de LR qui, fort de ses 5,4% aux élections législatives, prétend gouverner les Français à droite.

Nous dénonçons aussi la tartufferie des macronistes, qui, après avoir posé comme condition l’absence de représentants LFI dans un gouvernement dirigé par Lucie Castets, surenchérissent à présent en menaçant de bloquer toute mesure non-conforme à leur ligne politique.

Les chantages à la motion de censure, d’où qu’ils viennent, témoignent d’une effarante immaturité politique, car ils remettent le RN au centre du jeu : en effet, pour passer le seuil des 289 députés, la censure ne peut être votée qu’avec leurs voix. En outre, l’instabilité permanente à l’Assemblée favoriserait les discours démagogiques sur la nécessité de mettre au pouvoir un homme (ou une femme) providentiel.

Dès lors, le débat sur le contenu des politiques est le seul qui vaille la peine d’être mené. Qu’est-ce qui, dans les propositions soumises aux Français lors du scrutin de juillet, est de nature à susciter l’assentiment d’une majorité de la population ?

Nous sommes convaincus que les priorités économiques et sociale du Nouveau Front Populaire sont susceptibles de convaincre une majorité de citoyens, quels qu’aient été leurs choix électoraux.

Ainsi, la remise en cause de la réforme des retraites est attendue par une très grande majorité de Français. En abrogeant immédiatement cette loi injuste et cruelle adoptée à la faveur d’un 49.3 honteux, l’Assemblée ferait œuvre de salubrité publique.

À cela doit s’ajouter une action résolue en faveur du pouvoir d’achat. La hausse des salaires, après deux années de forte inflation, se justifie pleinement, surtout pour nos concitoyens les plus modestes. Il est assez paradoxal que les gouvernants successifs rabâchent sans cesse leur attachement à la « valeur travail »… tout en le payant de moins en moins à sa juste valeur !

Au-delà de la hausse immédiate du SMIC, la convocation d’une conférence salariale s’impose. Elle permettrait d’identifier les secteurs prioritaires et d’élaborer les mesures d’accompagnement nécessaires dans certaines entreprises ou branches professionnelles. La revalorisation des salaires dans les métiers de l’éducation ou du soin, longtemps négligés, devra être mise en place à cette occasion.

La situation préoccupante de l’accès aux soins inquiète à juste titre nos concitoyens. Il faut en finir avec les coupes budgétaires et voter un plan pluriannuel de remise à flots de l’hôpital public. La décision absurde et dangereuse de diminuer le nombre d’internes, prise en catimini par le gouvernement sortant, devra être annulée au plus vite.

Les macronistes et la droite rétorquent que les mesures de justice sociale et de renforcement des services publics coûtent cher, a fortiori dans un contexte de marges de manœuvres financières réduites. Mais nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes : ce sont eux qui ont volontairement réduit les recettes fiscales, et accru le déficit public, en accordant toujours plus d’exonérations aux plus riches ! Pour pouvoir agir, nous n’avons donc pas d’autre choix que créer immédiatement une taxe temporaire sur les super profits, supprimer la « flat tax » et créer un nouvel ISF.

Mais retrouver des recettes, c’est aussi créer des richesses. Cela passe par le soutien à notre tissu productif et à une vraie politique de réindustrialisation.

La reconquête de notre souveraineté économique et technologique peut et doit faire l’objet d’un consensus transpartisan. Militants inlassables du « Fabriqué en France », nous savons que notre pays dispose d’atouts incomparables pour relancer des filières françaises de production de biens industriels.

Les aides aux entreprises doivent êtres revues en fonction de ces objectifs. Il faut donc non seulement des contreparties en terme d’emplois et d’investissements, mais aussi un criblage des secteurs prioritaires (transition écologique, nouvelles technologies…).

En outre, nous devons mettre en place une véritable stratégie d’intelligence économique, à la fois offensive et défensive, pour protéger nos entreprises de la voracité de nos concurrents.

Ces mesures contribueront à améliorer immédiatement la vie de nos concitoyens et à préparer l’avenir.

Il ne nous a certes pas échappé que le Nouveau Front Populaire n’avait pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, et nous ne versons pas dans le maximalisme du « tout ou rien » et du « nous tous seuls ».

Nous sommes simplement convaincus que cette feuille de route rapidement esquissée permettra au pays et aux Français d’aller mieux.

Pour la Gauche Républicaine et Socialiste
Marie-Noëlle Lienemann, ancienne sénatrice, ancienne ministre
Emmanuel Maurel, député du Val-d’Oise
Co-fondateurs de la Gauche Républicaine et Socialiste

Emmanuel Maurel sur BFM : Macron doit cesser de jouer et doit nommer un(e) Premier(e) Ministre !

Emmanuel Maurel, député GRS, était l’invité de BFM TV le lundi 19 août 2024 pour débattre avec Andrea Kotarac, porte-parole du RN, et Maud Gatel, secrétaire générale du MoDem.

Seul député sur le plateau, il a rappelé que la priorité n’était pas de savoir s’il fallait destituer le Président de la République Emmanuel Macron (procédure que l’on sait d’avance condamnée à l’échec) mais de rappeler l’exaspération que provoque son comportement pour le moins irresponsable.

Or cette exaspération est parfaitement légitime face à un locataire, qui verse dans l’inertie volontaire et dans le déni de réalité pur et simple. Pendant ce temps, le gouvernement « démissionnaire » décide de couper drastiquement dans les dépenses publiques ! Il est temps qu’Emmanuel Macron arrête de jouer avec les Français et nomme un Premier ministre : il faut qu’un gouvernement légitime travaille enfin au service des Français de leurs demandes en termes de pouvoir d’achat, de réparation de l’injustice politique et sociale qu’a représenté le passage en force sur la réforme des retraites, de relance écologique de l’économie et de la production et aussi de restauration des services publics.

Emmanuel Maurel : « La coalition de gauche est bien plus solide que le croient Macron et les siens » – Marianne

Propos recueillis par Isabelle Vogtensperger et publié dans Marianne le 15 août 2024 à 18h00

Lundi dernier, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, lançait l’idée d’un « Pacte d’Action pour les Français » destiné à opérer une large coalition parlementaire, dont seraient exclus le Rassemblement national et La France insoumise. Pour Emmanuel Maurel, fondateur de la Gauche républicaine et socialiste et député, membre du Nouveau Front populaire, il s’agit avant tout d’une tractation politicienne et d’un déni de la situation politique.
Emmanuel Maurel estime que le « Pacte d’Action » proposé par Gabriel Attal cache en réalité un désir de maintenir une gestion austéritaire des finances publiques sans réelle remise en cause de la politique menée jusqu’alors par la majorité présidentielle. Celle-là même qui a pourtant été largement désavouée par les Français aux dernières élections législatives.
La meilleure stratégie que la gauche puisse tenir est dès lors, selon lui, de défendre son programme. Et il considère que les socialistes ne s’abstiendront pas de combattre la politique de Renaissance-LR, contre laquelle ils ont lutté durant sept ans.

Marianne : Le parti présidentiel tente une large coalition (dont sont exceptés le RN et LFI) avec ce « Pacte d’action » proposé par Gabriel Attal pour réunir gauche et droite. Qu’en pensez-vous ?

Emmanuel Maurel : Je suis surpris par cette initiative du Premier ministre démissionnaire. Il aime à rappeler, comme le président, que « personne n’a gagné » les élections législatives. Mais il y a bien une coalition parlementaire qui a été battue les 30 juin et 7 juillet derniers : c’est celle qu’il dirigeait ! On dit que les relations entre les deux têtes de l’exécutif se sont distendues. Je trouve néanmoins qu’il y a une communauté de pensée qui perdure : leurs tentatives maladroites procèdent du même déni de la situation politique.

Ensuite, je ne vois pas comment on pourrait avoir une discussion féconde, de nature à déboucher sur une cohérence d’action, en s’adressant aussi bien à la gauche qu’à LR ou même à Horizons. En réalité, cette démarche est avant tout politicienne : Gabriel Attal mobilise son talent pour tenter d’accréditer l’idée que ce n’est qu’autour de son parti, pour ne pas dire de lui, qu’un équilibre pourra être trouvé.

« La maxime du Guépard est désormais dépassée : il faudrait que rien ne change pour que rien ne change ! »

Or non seulement Renaissance n’a plus les forces qui lui permettraient de prétendre à ce rôle, mais surtout, les électeurs ont clairement signifié qu’ils exigeaient un changement de cap.

Le « Pacte d’Action » qui repose avant tout sur le maintien d’une gestion austéritaire des finances publiques, ne propose rien de nouveau par rapport à la politique que les Français ont désavouée. La maxime du Guépard est désormais dépassée : il faudrait que rien ne change pour que rien ne change! En ce sens, plus qu’un « pacte d’action », on nous propose un pacte d’immobilisme. 

Quelle serait la meilleure stratégie pour la gauche : se rallier à cette large coalition ou au contraire, maintenir l’union avec La France Insoumise ?

La meilleure stratégie pour la gauche est de défendre son programme. Nos concitoyens en connaissent les grandes lignes : soutien au pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes ; redistribution des richesses en faisant davantage contribuer les plus fortunés ; sauvetage et extension des services publics, notamment l’école et l’hôpital ; planification écologique et restauration de notre base industrielle, laquelle, quoiqu’en dise Macron, continue de s’affaisser. À mon sens, c’est sur ces bases qu’il faut travailler et le Nouveau Front Populaire a des propositions solides pour relever ces défis.

Le Président de la République et ses troupes affaiblies au Parlement continuent de mépriser ces orientations. Et ils essaient de nous diviser pour tenter de les escamoter, mais ça ne marchera pas. La coalition de gauche est bien plus solide qu’ils semblent le croire. Le président avait fait une grosse erreur d’appréciation en nous pensant incapables de nous mettre d’accord sur un programme et des candidats en quelques jours après sa dissolution surprise. Il persévère dans l’erreur aujourd’hui.

Il ne m’a certes pas échappé que le NFP n’avait pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, et je ne verse pas dans le maximalisme du « tout ou rien » et du « nous tous seuls ». Mais la logique politique et démocratique commande de confier à la coalition arrivée en tête l’exercice du pouvoir : à charge ensuite pour nous de bâtir les majorités nécessaires au vote des réformes.

Pour Alain Minc dans Le Figaro, obtenir l’abstention des socialistes serait une stratégie habile de la part du Président – ce que ce pacte pourrait permettre d’obtenir. Qu’en pensez-vous ?

Ce que propose Alain Minc, c’est une sorte de soutien sans participation des socialistes à un gouvernement minoritaire Renaissance-LR et tout ça pour faire quoi ? Peu ou prou la même chose que depuis 2017 et a fortiori depuis 2022, c’est-à-dire une politique profondément inégalitaire et austéritaire.

Je n’imagine pas une seconde que les socialistes s’abstiennent de combattre une politique qu’ils dénoncent depuis sept ans et qu’ils ont contribué à faire battre dans les urnes cette année. Le PS est un grand parti de gouvernement, ancré territorialement, qui a bénéficié du NFP autant qu’il l’a fait progresser. Je ne le vois pas changer subitement d’orientation.

Les macronistes ont vraiment un drôle de rapport au réel. Ils essaient de résoudre la quadrature du cercle en se disant « notre politique a été battue, mais on va quand même la poursuivre, malgré – et contre – le vote des Français ». Et comme ils n’y arrivent pas, ils repoussent à nouveau les échéances : certaines éminences préconisent de repousser la nomination d’un Premier ministre non pas après les JO – c’est-à-dire maintenant – mais « fin août ou début septembre », voire après.

Le grand gagnant de ce pacte serait finalement le parti d’Emmanuel Macron. N’est-ce pas un sacrifice trop important pour les socialistes ? Un « déni de démocratie » comme dirait Mélenchon ?

Nous devons faire en sorte que les seuls « gagnants » de la période soient les Français, et singulièrement les plus vulnérables d’entre eux, qui attendent de leurs représentants qu’ils s’attaquent immédiatement aux problèmes auxquels ils sont confrontés, à commencer par le pouvoir d’achat. Ce que veulent nos compatriotes c’est que la politique soit à leur service et au service du pays. C’est à mon avis un enseignement qu’on peut tirer du scrutin des 30 juin et 7 juillet, qui a d’abord été un refus de mettre l’extrême droite au pouvoir, mais qui a aussi été un appel lancé aux responsables politiques pour qu’ils répondent enfin aux urgences économiques, sociales, écologiques, régaliennes de la France.

« Nous devons faire en sorte que les seuls « gagnants » de la période soient les Français, et singulièrement
les plus vulnérables d’entre eux »

Ce qui constituerait un « déni de démocratie » serait qu’on s’enlise dans des voies sans issues. Vouloir impulser des réformes avec seulement 193 députés en est une. Mais vouloir faire passer en douce un agenda repoussé par les électeurs en est une autre. Il faut donc essayer d’avancer en respectant la démocratie, c’est-à-dire en confiant au Nouveau Front Populaire la tâche de former un gouvernement.

Quelle gauche peut encore espérer tirer profit des tractations en cours ?

La gauche, dans sa grande diversité, est majoritairement représentée dans le Nouveau Front populaire. Chacun sait qu’elle a mis déjà beaucoup de temps (trop) à s’entendre sur un nom pour Matignon, prenant le risque de décevoir nos concitoyens qui avaient mis en elle de réels espoirs. Mais tout reste encore possible ! Macron pense que la « parenthèse enchantée » des JO lui permettra de reprendre la main, en usant justement de vaines tractations.

Je crois au contraire que les deux semaines qui viennent de s’écouler constituent pour nous un formidable point d’appui : l’esprit de concorde, l’ouverture aux autres, le patriotisme joyeux, le goût du collectif, dessinent les contours d’une France généreuse, entreprenante, solidaire que nous pouvons incarner et défendre.

Je reste convaincu que des réformes portées par la gauche – sur le SMIC, les retraites, les services publics, la politique industrielle – renforceront notre économie et notre modèle social et républicain. La France aurait tout à gagner d’une politique en faveur de la majorité des gens, qui réduit les inégalités, apaise les tensions et redonne espoir. Historiquement, elle s’est d’ailleurs toujours construite comme ça.

Solidarité avec les revendications démocratiques du peuple vénézuélien

L’annonce des résultats des élections présidentielles vénézuéliennes du 28 juillet 2024 a suscité des protestations populaires massives. Nicolás Maduro affirme avoir gagné avec sept points d’avance, sans que le Conseil national électoral n’ait publié, comme il en a l’obligation, les résultats détaillés du scrutin. L’équipe de son principal concurrent, Edmundo González, a quant à elle publié sur Internet ce qu’elle affirme être les procès-verbaux de 81,7 % des bureaux de vote lui donnant un avantage de 37 points. Dans cette situation, la seule sortie par le haut consiste en un audit citoyen, public et pluraliste des actes du scrutin, qui permette la publication par le Conseil national électoral de l’ensemble des résultats par bureaux de vote pour que la volonté exprimée dans les urnes puisse prévaloir.

Depuis le soir des élections, les manifestants subissent une répression implacable : au moins 1 200 arrestations (selon les données du Procureur général de la République), dont des journalistes, des étudiants, des assesseurs de bureaux de vote. À ce jour, le décompte de morts s’élève à au moins 22 victimes. Les déclarations de Nicolás Maduro selon lesquelles deux prisons seraient dédiées à l’incarcération de 1000 personnes supplémentaires, au travail forcé et à la « rééducation » des manifestants nous indignent particulièrement. Nous affirmons le droit inaliénable des Vénézuéliens à choisir démocratiquement leurs dirigeants ainsi qu’à protester sans être criminalisés par l’État.

Face aux risques d’aggravation du conflit portés par l’auto-proclamation unilatérale des deux principaux candidats et l’intervention de grandes puissances étrangères en leur faveur, nous soutenons les efforts de médiation des gouvernements latino-américains de gauche entre les forces politiques en dispute pour une solution pacifique, en particulier le Brésil, la Colombie et le Mexique qui ont appelé dans une déclaration commune au respect du « principe fondamental de la souveraineté populaire […] grâce à une vérification impartiale des résultats ».

Enfin, nous appelons à la constitution d’un réseau de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien, pour le soutien de ses aspirations démocratiques et de ses luttes d’émancipation, en rejetant toutes les prétentions et actions impérialistes au Venezuela, d’où qu’elles viennent.

Paris, 9 août 2024.

Signataires : À nous la démocratie ; ⁠Arguments pour la lutte sociale (Alputsoc) ; ⁠Ensemble ! ; Les écologistes – Europe écologie les Verts ⁠ (EELV) ; Gauche démocratique et sociale (GDS) ; ⁠Gauche écosocialiste (GES) ; Gauche républicaine et socialiste (GRS) ; ⁠Génération·s ; Nouveau parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) ; Parti Socialiste (PS) ; Pour une écologie populaire et sociale (Peps) ; ⁠Rejoignons-nous ; Réseau Bastille.

Ignoble Bezalel Smotrich

Quelques jours après que son collègue Ben Gvir (celui qui avait réprimé les manifestations des familles des otages) a fait libérer des soldats de Tsahal accusés de viols, le ministre Smotrich envisage à présent de laisser mourir de faim les Palestiniens de Gaza !

Ces actes et déclarations ignobles s’ajoutent aux dizaines de milliers de morts dans les bombardements et aux accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité contre Gallant et Netanyahu. Mais le pire est à venir.

Personne ne devrait pleurer la disparition d’Haniyeh, terroriste antisémite et chef du Hamas. Elle n’aurait pas suscité notre inquiétude s’il n’avait pas été tué en Iran. Or c’est la 2e fois qu’Israël frappe le territoire du régime des Mollahs depuis le 7 octobre.

Une riposte par des moyens sans commune mesure avec ceux employés suite à la destruction de leur ambassade à Damas semble donc inévitable. Le gouvernement d’Israël mène non seulement sa patrie, mais aussi toute la région au bord de l’abîme.

La France et l’Union européenne doivent agir pour enrayer cette mécanique infernale, moralement et humainement insupportable.

Emmanuel Maurel, fidèle au socialisme républicain – L’Humanité

article publié par Gaël de Santis dans L’Humanité le 4 août 2024

Le fondateur de la Gauche républicaine et socialiste, député de la 3ème circonscription du Val-d’Oise, siège avec les communistes. Le parlementaire est un véritable élu de terrain, qu’il ne cesse d’arpenter.

Emmanuel Maurel est un promeneur. « On ne maîtrise les territoires que lorsqu’on les parcourt à pied », théorise le tout nouveau député du groupe GDR, où siègent les communistes. Il a d’ailleurs déjà repéré pour les prochains jours une randonnée dans sa nouvelle circonscription, la 3ème du Val-d’Oise. Il ira seul, mais ce 26 juillet, c’est en groupe que l’élu arpente les rues de Pierrelaye, dernière ville communiste du département. « Je vous ai fait un cadeau », s’en amuse-t-il en accueillant l’Humanité.

Guidé par Fahed Hadji, adjoint qui lui a ouvert de nombreuses portes lors de la campagne des législatives, Emmanuel Maurel visite les installations et salue les personnels des services publics dédiés à la jeunesse. Depuis le jardin du centre de loisirs, le maire, Michel Vallade, désigne la plaine au-delà de la clôture. Une terre à dépolluer : « J’ai cherché à y installer des cultures de plantes qui ne se mangent pas. »

Mener la bataille pour l’exception culturelle au Parlement européen

L’édile évoque le lin. Cela fait tilt chez Emmanuel Maurel, qui lance : « Le premier producteur européen, c’est la France ! » Et voilà le député, intarissable, qui raconte la renaissance de cette filière. L’élu est un socialiste comme on n’en fait plus, attentif au maintien d’une activité productive sur le sol national.

« J’ai beau être un banlieusard, je dois être l’un des seuls députés à avoir visité les 95 départements métropolitains. »

Au terme de la visite, à côté du chantier du terrain de football, on le rappelle à des choses plus terre à terre : peut-il intervenir pour accélérer un dossier de subvention pour les courts de tennis ? Voilà le député de la nation – qui ces dix dernières années a mené la bataille pour l’exception culturelle au Parlement européen – rappelé au local, qu’il sillonnait quand il était conseiller régional, de 2004 à 2015.

En réalité, il n’a été à aucun moment loin de la France et plastronne : « J’ai beau être un banlieusard, je dois être l’un des seuls députés à avoir visité les 95 départements métropolitains. » Né en Seine-Saint-Denis en 1973, résident du Val-d’Oise, Emmanuel Maurel « est très attaché à la France profonde, ses territoires, la diversité des départements et du peuple français. Il n’a jamais été fasciné par l’establishment parisien », témoigne son amie et camarade, l’ex-sénatrice CRCE Marie-Noëlle Lienemann.

Il est tombé en politique à l’âge de 16 ans, en rejoignant le Parti socialiste et SOS Racisme. Puis c’est l’Unef, les Jeunes socialistes, les bancs de Sciences-Po. En 2004, il est élu conseiller régional. Féru de culture, les médias lui prêtent une érudition classique. À les suivre, il n’aurait d’oreille que pour l’opéra et lirait des auteurs vieux d’au moins un siècle :
Apollinaire, Voltaire, etc. « Ils aiment à me cataloguer ringard », soupire-t-il.

S’il concède écouter « beaucoup de musique classique », il lit aussi des auteurs contemporains, tel Nicolas Mathieu. C’est surtout la poésie qu’il dévore : il s’est récemment plongé dans celle de l’Américaine Louise Glück ou du Français François Cheng. Sa vocation contrariée aurait été de devenir vice-président de la région Île-de-France à la Culture. Le président de l’époque, Jean-Paul Huchon, lui confiera l’apprentissage, puis les affaires internationales.

Un homme de partis

L’élu participe aux débats intellectuels de la gauche. Il a dirigé le journal la Corrèze républicaine et socialiste. Il est l’auteur d’une biographie – la première – de Jean Poperen, républicain et laïc, ex-communiste passé à la SFIO après la répression de Budapest en 1956*. Il retient de cette figure qu’il a côtoyé la priorité accordée à la question sociale : « Le
socialisme, c’est d’abord le salaire
. » Et de Jaurès, sa principale source d’inspiration, d’avoir « mis le réformisme au service de l’espérance révolutionnaire » et que le « parti est un intellectuel collectif ».

Emmanuel Maurel est de fait un homme de partis. Au pluriel. Un militant du PS d’abord, tendance aile gauche. Quand Jean-Luc Mélenchon claque la porte en 2008 et que Martine Aubry prend la tête de Solferino, lui reste. « Je pensais encore qu’il fallait un grand parti socialiste », justifie-t-il. En 2018, le mandat Hollande a achevé ses espoirs et il quitte le PS à
son tour. L’élu fonde Gauche républicaine et socialiste, un temps partenaire de la France insoumise, avant de rallier les campagnes de Fabien Roussel et Léon Deffontaines.

Il siège avec les communistes au sein du groupe GDR. Le vice-président PCF du Sénat, Pierre Ouzoulias, reconnaît en lui quelqu’un de « discret, d’une grande loyauté par rapport à ses idées. Il dispute à la droite les thèmes qui étaient ceux de la gauche, la nation, la République, la laïcité, qu’il faut se réapproprier, réactualiser ». Le député promeneur refuse de dévier de son chemin, celui de la République sociale.

Gaël de Santis

* En réalité, Jean Poperen quittera progressivement le PCF à partir de 1956 fondant la revue Tribune du Communisme, qui accompagnera en 1958 la création du Parti socialiste autonome (scission de la SFIO compromise dans la Guerre d’Algérie et avec les gaullistes dans la création de la Vème République). Il sautera le pas en 1960 en participant à la création du PSU qui fusionne le PSA et plusieurs autres collectifs ; il rompra en 1967 devant le refus du PSU de rejoindre la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS) avant de participer à la création du nouveau Parti Socialiste en 1969. [note de la GRS]

S’engager pour vraiment changer la vie !

La période politique intense des derniers mois, marquées par deux campagnes électorales, une dissolution par caprice présidentiel et la menace toujours forte de l’extrême droite (toujours aux portes du pouvoir), a conduite nombre de nos concitoyens à s’engager. Certains ont sauté le pas d’adhérer à un parti politique et c’est le cas de plusieurs dizaines de nouveaux adhérents pour la Gauche Républicaine et Socialiste. L’un d’entre eux – Julien Zanin – a tenu à exprimer les raisons qui motivent son engagement : c’est le texte que nous publions ci-dessous.

Les récentes élections européennes et législatives furent un choc pour beaucoup.

Nous avions beau savoir, l’ampleur sans précédent du vote Rassemblement National est un coup de massue pour la plupart des gens de gauche, et cela à plusieurs titres.

Tout d’abord en tant que marqueur de la crise démocratique que traverse la France, avec une défiance grandissante vis-à-vis de dirigeants qui n’auront eu de cesse de se couper du peuple français, que ce soit en trahissant des promesses, en méprisant la contestation, ou en poussant dans ses retranchements une 5ème république à bout de souffle.

La progression de l’extrême droite révèle aussi l’échec de la gauche à porter l’espérance d’une autre vie, meilleure, plus juste, plus égalitaire, plus fraternelle, plus écologique.

C’est dur à dire, dur à lire, mais nous devons faire ce constat pour avancer. Tout en restant conscients qu’il n’y aucune fatalité.

Le sursaut du second tour, grâce au barrage républicain face au RN, a redonné cet espoir qui nous manquait tant.

Il montre qu’aussi désenchantée soit toute une frange de la population, il reste des valeurs et des principes qui guident toujours l’action de la grande majorité des Français.

Dans le vote Rassemblement National s’expriment aussi une colère et une tentative de changer les choses, espérant que soit pour le mieux, et parfois aussi, faute de mieux.

C’est ainsi à nous, peuple de gauche, de démonter l’argumentaire populiste et démagogique de l’extrême droite, de lever le voile sur les intérêts qu’ils représentent qui sont à l’opposé de ceux des classes populaires.

C’est aussi à nous de reprendre la main sur des sujets trop souvent abandonnés à l’extrême droite, pour y apporter un autre discours, une autre grille de lecture, d’autres solutions.

Ce constat, beaucoup de monde le partage, mais constater ne suffit évidemment pas, il faut aussi agir.

Dans quelle cadre, avec qui, sur quelle base ?

Le choix qui a été fait par la GRS est celui du parti politique, de la définition d’une ligne claire, avec en son cœur les valeurs du socialisme, de la république laïque, de l’écologie et de l’universalisme.

Si le cap est clair et tranche parfois avec d’autres groupes à gauche, la recherche de l’unité est une autre des valeurs clés que nous portons.

Sans faire de compromis sur ce qui nous définit, sans mettre sous le tapis les différends, nous considérons que le succès de la gauche sur le temps long ne peut s’écrire que dans l’unité et le débat d’idée à la base.

Il s’agit aussi de sortir de l’hystérisation des débats politiques, de la culture du clash, du clivage, du buzz.

S’inscrivant dans une tradition politique qui prend ses racines dans l’universalisme et la raison des Lumières, nous considérons que avons besoin de sang froid, de débat apaisé pour aller au fond des choses et ne pas sombrer dans la superficialité qui caractérise notre époque de consommation effrénée, ni dans le différentialisme qui par nature rend stérile tout débat entre groupes différenciés.

C’est ainsi un vaste chantier qui se profile devant nous, avec deux directions principales : travailler à la reconstruction de la gauche, de son unité durable, et mener la bataille culturelle, politique et sociale face à l’extrême-droite pour réaffirmer haut et fort que la seule issue pour sortir des crises qui pèsent sur la France, sur l’Europe et sur le monde, c’est le socialisme.

La lutte sera longue et difficile, mais il n’y a pas d’autre chemin, pas de raccourci.

Alors dès maintenant engage toi, rejoins la GRS, mène le combat pour changer la vie, vraiment !

Julien Zanin

Duralex reprise en SCOP : victoire d’un modèle bénéfique pour l’emploi et la pérennité de nos entreprises

Tout le monde connaît Duralex, entreprise emblématique de l’industrie française, et ses verres. Le 26 juillet dernier, le tribunal de commerce d’Orléans décidait de la reprise de cette entreprise sous forme de Société Coopérative de Production (SCOP). Cette décision, préférant la SCOP à 2 autres offres de reprise, permet le maintien de l’ensemble des emplois.

Après SCOP TI, coopérative issue de la lutte des Fralib qui avaient repris leur usine de Thé fermée par Unilever en 2015, cette décision est une nouvelle démonstration de la pertinence du modèle SCOP pour garantir la pérennité des entreprises, maintenir et redévelopper le tissu industriel français, tout en garantissant des conditions favorables aux salariés.

Les Sociétés Coopératives de Production ont des atouts indéniables pour rendre les entreprises performantes, durables et socialement responsables :

  • Leur gouvernance (les salariés doivent détenir plus de 50 % du capital et 65% des droits de vote), sur le principe de 1 personne = 1 voix, garantit des prises de décision favorisant un développement pérenne, ancré sur son territoire, avec des conditions de travail correctes pour l’ensemble des salariés ;
  • La répartition des bénéfices garantit la solidité de ces entreprises. Au moins 16 % doivent être mis en réserve pour en assurer la stabilité dans le temps. En pratique, la part mise en réserve par les entreprises coopératives s’élève à 40 ou 45 % des bénéfices. La priorité est accordée à la stabilité de l’entreprise plutôt qu’à la rémunération d’actionnaires extérieurs ;
  • La SCOP est un modèle de partage de la valeur générée par l’entreprise : plus de 25 % des bénéfices (et là encore, en général, cette part s’élève à 40 à 45%) doivent être reversés aux salariés, qu’ils soient associés ou non.

Au delà des cas médiatiques de reprise d’entreprises en difficulté, le modèle coopératif s’adapte à tout type d’entreprise, à tout secteur d’activité.

L’État doit favoriser le développement de ce modèle.

La GRS proposait notamment en 2022 :

  • de créer un fonds d’accompagnement des reprises ou créations d’entreprises par les salariés en particulier sous forme coopérative. Ce fonds, en lien avec les réseaux et outils financiers du Mouvement SCOP, doit permettre d’aider à capitaliser les entreprises pour initier des projets industriels d’envergure sous forme coopérative ;
  • d’interdire le départ des machine-outil si les salariés veulent reprendre l’activité.

Le programme du Nouveau Front Populaire en 2024 promet également de créer un droit de préemption pour permettre aux salariés de reprendre leur entreprise sous forme coopérative et d’accompagner les reprises en SCOP.

Le modèle des SCOP est une opportunité pour transformer notre économie et reconstituer une industrie française pérenne, non délocalisable et compétitive, éloigné des velléités spéculatives du capitalisme financier sauvage.

Crise estivale des Hôpitaux – focus sur les PADHUE

L’été est depuis plusieurs années une période compliquée pour le système de santé. Nous nous en sommes faits plusieurs fois l’écho les années précédentes. Par manque de personnel, les hôpitaux ont souvent du mal à garder leur lit ouvert et cherchent donc à embaucher des milliers de médecins quand ils ont les crédits suffisants.

Avec la pénurie de praticiens consécutive à des années de numerus clausus abscons (qui n’a été levé que de manière théorique, puisqu’il n’y a pas assez de places pour tous les étudiants en médecine potentiels), les hôpitaux se tournent vers les Praticiens à diplômes hors Union Européenne (et Espace Économique Européen) ou PADHUE. En cette période chargée, il nous semble utile de se pencher sur leur situation, ces médecins formés à l’étranger et qui ont obtenu leur diplôme en dehors du territoire européen. L’hétérogénéité des statuts de ces médecins a justifié la mise en place d’un nouveau cadre d’affectation en 2020, permettant de « sécuriser le parcours des praticiens, leur accueil en établissement ainsi que leur activité au sein des services. Cela, à travers la mise en place d’épreuves de vérification des connaissances (EVC) réformées, d’un parcours de consolidation des compétences (PCC) et du statut de praticien associé. » Pourtant, ils n’obtiennent ainsi qu’une autorisation temporaire d’exercice qui, toute durée cumulée, ne peut pas excéder deux ans.

En janvier dernier, Emmanuel Macron avait appelé à les régulariser, eux qui « tiennent parfois à bout de bras nos services de soins ». Six mois plus tard, ils attendent toujours, un grand classique du macronisme : célérité sur le démantèlement de l’État social, déclarations sans suite sur les urgences sociales.

Or leur situation reste très précaire. D’abord, l’épreuve qui leur aurait permis d’exercer de plein droit est « ultra-compétitive », ce concours en 2023 a ouvert seulement un poste pour trois candidats : logiquement, les deux tiers des PADHUE ont échoué. Pour les non lauréats qui sont 2700 à travailler déjà dans nos hôpitaux et qui arrivent au bout de leur mission, les directeurs peuvent les prolonger, mais depuis janvier, sous un statut d’étudiant toujours plus vulnérable. Ainsi on demande à ces praticiens d’aller faire une signature de convenance de leur dossier dans leur pays d’origine pour pouvoir continuer à bénéficier d’une convention étudiante sans cotisation. Pire, les préfectures ont durci leurs procédures : certaines d’entre elles, voyant arriver ce type de conventions, refusent de prolonger les titres de séjour pour des personnes sous un statut aussi précaire. Aujourd’hui, une dizaine de litiges sont en cours, dont les PADHUE font directement les frais.

D’autre part, avec un statut d’étudiant, leur rémunération pose question, car elle a même diminué : quand ils étaient sous statut de praticien-attaché associé, ils gagnaient 3 300 euros, avec le statut d’étudiant/stagiaire ils se retrouvent rétrogradés de 43 %, à 1 700 euros, sans plus cotiser à rien. Leur précarité financière les amènent de plus en plus fréquemment à s’endetter auprès de leur famille. Ils n’ont pas de droit au chômage non plus, étant des « étudiants ».

À force de pétitions, de sit-in, de menace de grève, les collectifs de PADHUE ont obtenu à la mi-mai la promesse d’un statut, un vrai contrat de 13 mois, renouvelable une fois. Mais le problème, c’est que les décrets d’application se font encore attendre, alors que d’autres textes ont été publiés dans le même laps de temps malgré la dissolution, comme celui qui permet à un orientateur situé aux urgences, avec 14 heures de formation, de trier les malades (décret d’application de la Loi Valletoux sur les déserts médicaux), ou encore un décret d’application de la loi Darmanin qui simplifie les OQTF.

En somme, on manque cruellement de médecins pour faire tourner les hôpitaux : mais les priorités de l’exécutif semblent ailleurs, la gestion des affaires courantes ne va pas arranger les choses et si un changement de politique donc d’équipe gouvernementale n’a pas lieu, il n’y a aucune raison que l’on progresse. Pourtant affaires courantes ou pas, considérant en plus que le président de la République s’était engagé sur ce dossier, cela devrait être une priorité nationale.

Frédéric Faravel

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