Kohler : l’affaire relancée ?

Mediapart a raison de dire : « c’est un système ».

Dans une affaire connexe, la réforme, voulue par Hollande, abandonnée suite à la bronca des principaux acteurs (dont un certain Henri Emmanuelli), du rattachement de l’Agence française du développement à la Caisse de dépôts et consignations, le regretté landais se plaignait d’une culture de la haute fonction publique « ignorant le services public », avec un personnel plus soucieux de sa carrière et des intérêts financiers que de l’intérêt général.

Or, il se trouve que c’est l’AdF qui se trouverai au cœur du conflit entre Vincent Bolloré, et son instrumentalisation d’un de ses salariés comme torpille revancharde, et Emmanuel Macron, sur l’Afrique. En favorisant les (conflits d’) intérêts de Kohler avec l’armateur italien MSC en Afrique, le président français gêne les intérêts du corrupteur (il a plaidé coupable en la matière) Bolloré.

L’affaire Kohler est au cœur de la gouvernance macroniste, ce mélange de libéralisme autoritaire et d’affairisme qui rappelle tant le couple Badinguet/de Morny du Second Empire, et au cœur des convulsions de cette pré-campagne présidentielle. Zemmour n’est qu’une monnaie d’échange et un outil d’intimidation dans des manœuvres rappelant le roman L’argent d’Émile Zola – roman d’ailleurs inspiré de faits réels.

Ce qui laisse pantois, c’est qu’une vieille et respectable (bien qu’adversaire) famille politique, la droite républicaine, que l’on pensait plus sereine que cela, perde les nerfs et semble avoir organisé tout son scrutin interne pour séduire l’instrument d’un règlement de compte très trivial entre hommes d’affaires. La chasse au Zemmour est un sport bien fragile : ils trouveraient sans doute plus d’appuis dans la chasse au Kohler.

On est très loin des intérêts des Français, de la France, de la démocratie ou de la République.

C’est pourquoi il va falloir changer de régime, transformer la haute fonction publique et multiplier les champions économiques de taille moyenne pour s’affranchir de la dépendance à quelques familles aux intrigues matrimoniales et financières opaques.

C’est le projet : remonter l’esprit du bien commun, la République, notre économie productive, le pouvoir d’achat de notre peuple, et in fine, le pays.

La remontée est une reconquête.

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