Haut-Karabagh : épuration ethnique en cours dans l’indifférence

Sur le front du Caucase, la chute de Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh, n’est plus qu’une question de jours, voire d’heures.

Les négociations en cours piétinent déjà le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et vont malheureusement se traduire par une épuration ethnique à peine voilée, qui a déjà commencé en soumettant la population civile à une logique de famine.

Le nationalisme revanchard azéri, récemment mâtiné de fantasmagories néo-ottomanes par son allié turc, va s’abattre sur la République arménienne. Il est implicitement validé par l’OTAN et la commission européenne qui ne font concrètement rien pour les aider. Le régime d’Erdogan, animé par une idéologie panturque qui avait presque disparue avec Enver Pacha, rêve d’« unifier » les peuples turcophones en écrasant les Kurdes et les Arméniens sur son passage.

Il a encouragé l’Azerbaïdjan à relancer ce conflit vieux de 40 ans. Recep Tayip Erdogan et Ilham Aliyev ont très simplement exploité la faille ouverte par Vladimir Poutine, qui avait publiquement lâché l’Arménie pour cause de rapprochement avec les Etats-Unis d’Amérique. Sans le “go” implicite de Moscou, Aliyev n’aurait jamais osé lancer son blocus puis son offensive. L’Union Européenne dans cette période s’est déshonorée en vendant sa morale pour des barils de pétrole azéris.

La France a réagi avec courage. Nous avons été le premier État à condamner l’invasion et notre diplomatie alerte depuis plusieurs mois sur les risques qui pèsent sur cette région. Si nous ne soutenons pas l’Arménie, nous nous dirigeons vers un drame encore plus grand que celui en cours dans l’Artsakh.

Soutien à la grève des fonctionnaires de justice

communiqué de presse du jeudi 21 septembre 2023

La GRS soutient le mouvement de grève des #greffiers et autres fonctionnaires de justice.

Elle appelle solennellement le gouvernement à revaloriser, comme exigé par leurs organisations syndicales unanimes, les traitements de ces fonctionnaires essentiels au fonctionnement de la justice.

Il y a 50 ans, on assassinait impunément la démocratie

L’Histoire est à nous, c’est le peuple qui la fait”. Ces paroles prononcées par Salvador Allende, premier président socialiste du Chili, lors du coup d’Etat perpétré à son encontre par Augusto Pinochet le 11 septembre 1973 trouvent aujourd’hui un écho particulier. En effet, 50 ans plus tard, c’est sous l’impulsion d’un nouveau président de gauche soucieux de faire toute la lumière sur les crimes commis sous la dictature chilienne que se tient la commémoration de cet événement qui a profondément marqué l’histoire de ce pays et plus globalement, de l’ensemble des mouvements progressistes à l’échelle internationale. Afin de bien comprendre un tel écho, revenons brièvement sur ce qu’incarnait le président déchu ce jour-là.

L’espoir

Le 4 septembre 1970, Salvador Allende remporte l’élection présidentielle chilienne avec le soutien de l’Unité Populaire, une large coalition de gauche, devenant ainsi le premier dirigeant ouvertement marxiste à accéder au pouvoir par la voie démocratique au sein du continent sud-américain. S’il se distingue ainsi de la stratégie prônée par d’autres gouvernements de la région, tels que Cuba qui estime que seule la lutte armée peut permettre l’avènement du socialisme, il n’en reste pas moins porteur d’un ambitieux projet de transformation sociale, comme en témoigne la nationalisation, suite à son arrivée au pouvoir, de près de 90% des banques, ainsi que de la plupart des activités économiques stratégiques du pays telles que l’extraction du cuivre, en vue de réinvestir ces revenus dans des programmes de redistribution sociale.

En pleine guerre froide, Allende prouve ainsi que socialisme et démocratie ne sont pas incompatibles, ce qui fait de lui une référence pour nombre de partis de gauche désireux d’incarner une troisième voie à l’échelle internationale.

La froide préparation du coup d’Etat

Or, les Etats-Unis étant particulièrement préoccupés, depuis la révolution cubaine survenue en 1959, à l’idée de voir se multiplier en Amérique du sud des régimes susceptibles d’entretenir une certaine proximité, ne serait-ce qu’idéologique, avec l’ennemi soviétique, il n’en faut pas plus pour que le président étasunien Richard Nixon affirme que : “Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut prendre ce chemin sans en subir les conséquences”. Tandis que la CIA finance massivement le journal d’opposition El Mercurio, Washington va alors arroser les opposants d’Allende en vue de les inciter à “faire crier l’économie chilienne”, pour reprendre là encore les termes de Nixon. L’idée étant, à grand renfort de fake news et de sabotages d’infrastructures stratégiques à l’initiative notamment du groupe de droite radicale Patria y Libertad, de créer un climat suffisamment insécuritaire en vue de justifier une intervention militaire destinée à rétablir l’ordre.

Si, dans ce contexte, Allende tente d’opérer un rapprochement avec le parti démocrate-chrétien, l’une des principales forces politiques d’opposition, lui proposant notamment d’intégrer certains de ses membres à son administration quitte à revenir sur certaines mesures de nationalisation, cette stratégie échoue. Cela peut s’expliquer par les divisions importantes qui traversent l’Unité Populaire à ce sujet. En effet, si les communistes voient d’un bon œil cette tentative d’apaisement de la polarisation politique exacerbée et se veulent intransigeants vis-à-vis de la défense de la stratégie légaliste adoptée par Allende face aux partisans de la lutte armée, son propre parti, le Parti Socialiste chilien, s’oppose à ce qu’il qualifie de compromission avec la bourgeoisie. Il est notamment rejoint en ce sens par le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), qui appelle ouvertement à prendre les armes pour défendre le gouvernement face à ces tentatives de déstabilisation.

Cependant, plus que ces fractures internes à la gauche, c’est surtout la volonté assumée par une part significative de l’opposition de profiter d’une rupture de l’ordre constitutionnel afin de rompre par là-même avec le modèle économique adopté depuis les années 1950 sous l’impulsion de la Commission Économique pour l’Amérique latine (CEPAL), qui prône un processus d’industrialisation encadré de manière significative par l’Etat en vue de permettre aux économies latino-américaines de sortir de leur dépendance à l’exportation de matières premières non renouvelables, une dynamique renforcée par Allende.

Dictature et néolibéralisme

C’est ainsi qu’en amont du coup d’État, les « Chicago Boys », un groupe d’économistes formés au sein de l’École de Chicago qui constitue alors le laboratoire de la pensée néolibérale, rédigent un rapport intitulé El Ladrillo censé servir de feuille de route à un gouvernement alternatif à celui d’Allende. Ce manifeste, imprégné par cette idéologie selon laquelle l’État doit se désengager au maximum du marché économique, afin de laisser libre cours à l’initiative individuelle perçue comme la condition d’une gestion adéquate de l’économie, est alors appliqué à la lettre par le régime militaire qui s’installe à la suite du coup d’État du 11 septembre, faisant du Chili l’un des principaux laboratoires du néolibéralisme. Cela conduit à une réduction drastique des dépenses publiques faisant notamment exploser la part de la population chilienne vivant sous le seuil de pauvreté, qui s’élève à près de 40% à la sortie de la dictature.

Une donnée qui traduit le fait que le prétendu « miracle économique chilien » ne l’est que pour une infime minorité, qui échappe par ailleurs à la répression massive opérée par ce régime dont le bilan fait état de près de 30.000 prisonniers politiques et 3.065 morts victimes de la doctrine de guerre subversive qui part du postulat que tout chilien est susceptible de chercher à déstabiliser le régime et qu’il est donc nécessaire d’avoir recours à toutes les mesures de répression et torture susceptibles de court-circuiter ces éventuelles oppositions internes. Une logique édifiante qui rend indécent le postulat de Milton Friedman, l’un des pères de l’idéologie néolibérale, selon lequel « le capitalisme est une condition nécessaire à la liberté politique ».

Difficile et incomplète transition démocratique

Si le Chili sort finalement de la dictature en 1990, l’héritage du régime pinochetiste reste on ne peut plus prégnant à l’heure actuelle. Cela s’explique par le fait que les forces politiques qui impulsent cette transition démocratique ne remettent pas en cause la Constitution adoptée en 1980 par souci d’assurer une cohésion nationale susceptible de pacifier la société chilienne. Cependant, un tel consensus autour d’un ne peut émerger qu’à condition de réduire les inégalités économiques qui fracturent la société à la sortie de la dictature.

Or, dans la mesure où un certain nombre de principes néolibéraux ont été intégrés au texte constitutionnel adopté sous Pinochet, à l’image de l’interdiction de toute nationalisation économique qui limite considérablement les marges de manœuvre dont dispose tout gouvernement en vue de s’appuyer sur les revenus issus des secteurs économiques les plus stratégiques du pays pour les réinvestir dans des programmes de redistribution sociale, il apparaît indispensable de rompre avec cette Constitution pour refermer définitivement la brèche creusée par la dictature au sein de la population chilienne.

Or, si 78,31% des Chiliens se déclarent favorables à un changement de Constitution lors du référendum organisé en octobre 2020 à la suite de mobilisations massives visant à dénoncer la perpétuation des logiques économiques et sociales issues de l’ère Pinochet, le texte constitutionnel rédigé par l’Assemblée Constituante élue en conséquence est finalement rejeté par près de 62% de la population 2 ans plus tard.

Cette résilience du pinochetisme se voit par la suite confirmée par les élections organisées dans la foulée de ce référendum en vue de désigner les membres de la nouvelle Assemblée Constituante chargée de proposer un nouveau texte constitutionnel à soumettre une nouvelle fois au suffrage populaire au mois de décembre prochain. Il se trouve que c’est le Parti Républicain, formation de droite radicale ouvertement nostalgique du régime de Pinochet, qui remporte ce scrutin au mois de mai 2023, obtenant 23 élus sur 51, soit une majorité absolue des sièges au sein de cette instance. Autrement dit, l’institution chargée de rédiger un nouveau texte constitutionnel est paradoxalement dominée par une force politique ouvertement favorable au maintien du texte en vigueur.

Le Chili n’est pas sorti d’affaire

Un coup d’arrêt à un processus constitutionnel pourtant soutenu activement par le président Gabriel Boric, qui avait rassemblé une majorité de suffrages autour d’un projet de transformation sociale de grande ampleur à l’occasion du scrutin présidentiel qui s’est tenu en décembre 2021, soit moins d’un an avant le rejet de la nouvelle Constitution. Comment expliquer un tel revirement de l’opinion publique en si peu de temps ?

L’une des explications peut résider dans l’impopularité croissante de Gabriel Boric dont l’action est jugée par une part significative de la population comme n’étant pas à la hauteur des importants espoirs de changement suscités par son élection. Dans ce contexte, le scrutin référendaire, puis l’élection à l’Assemblée Constituante qui a suivi, ont pu cristalliser ces désillusions. Et ce, alors que paradoxalement, celles-ci s’expliquent justement par le fait que les marges de manœuvre de ce gouvernement sont limitées de manière significative par ce cadre constitutionnel, ainsi que par la composition du Parlement, dominé par la coalition de droite Chile Vamos qui y dispose de 75 sièges au total – contre seulement 42 pour la majorité gouvernementale –, ce qui représente notamment une entrave à la volonté de Boric de faire adopter une réforme destinée à accroître l’imposition du patrimoine.

Cependant, un autre élément d’importance est le fait que, contrairement au référendum de 2020, le vote sur le nouveau texte constitutionnel proposé l’année dernière était obligatoire. Au vu du fort rejet suscité par cette hausse de la participation, force est de constater qu’une forme de nostalgie du pinochetisme reste encore présente au sein de la société chilienne. Nostalgie alimentée notamment par un discours actuellement martelé par la droite, et en particulier le Parti Républicain, selon lequel c’est en réalité la radicalité du projet porté par Allende qui a précipité et rendu nécessaire ce coup d’État. Si ce discours est infondé d’un point de vue historique, il a suscité une crainte de voir un processus constitutionnel présenté comme étant trop radical aggraver les fractures sociales, avant de venir alimenter la campagne menée par le Parti Républicain à l’occasion du scrutin suivant, centrée autour de la nécessité de garantir la sécurité de la population, de sorte à mieux occulter son absence de propositions relatives à la rédaction d’un nouveau texte constitutionnel. Si ce type de discours ne détonne pas du côté droit de l’échiquier politique, il est en revanche frappant de constater que ces débats se retrouvent au sein même de la coalition gouvernementale.

En effet, si Boric a fait du devoir de mémoire et de réparation des crimes commis sous la dictature l’une des priorités de son projet de rupture avec l’intégralité de l’héritage pinochetiste, ses proches se déchirent autour de cette question. En témoigne la démission, ce mercredi 5 juillet, de Patricio Fernandez, son conseiller spécial pour les commémorations du 50e anniversaire du coup d’État, qui a suscité l’ire de ses partenaires communistes après avoir affirmé, dans un entretien : « L’Histoire (…), les historiens, les politologues (…) pourront continuer à discuter sur les raisons du coup d’État ».

Cette incapacité à aboutir à un consensus autour de la qualification et condamnation du coup d’État traduit ainsi une difficulté persistante à enterrer définitivement Pinochet.

Vincent Arpoulet

La pire rentrée depuis des décennies

Voici deux jours que les élèves des écoles maternelles et élémentaires ont repris le chemin des classes ; les collégiens et les lycéens ont suivi. Jamais depuis près de 40 ans, nous n’avons connu une rentrée scolaire dans des conditions également dégradées. Non seulement il manque d’enseignants dans le primaire comme dans le secondaire, mais la « nécessité » des recrutements en catastrophe – pour boucher les trous béants dans les effectifs générés par le laisser aller gouvernemental – a conduit à un effondrement des exigences pédagogiques à l’égard de nombreux contractuels débutants qui vont arriver devant une classe, sans bagage et sans expérience. Parallèlement, leurs collègues (qu’ils sortent du concours ou soient en poste depuis des années) désespèrent de leurs écoles.

Les médias peuvent tourner depuis ce matin sur la grève du lycée Maurice-Utrillo de Stains contre la « politique islamophobe » du gouvernement – ​​​​il est vrai que le discours assumé d’une partie des enseignants engagés (égarés ?) dans ce mouvement est totalement à contre-courant des 80% des enseignants satisfaits de la réaffirmation du sanctuaire scolaire face à l’intrusion du religieux – mais en réalité, dans ce lycée REP+, sur une des communes de France les plus en difficulté, les motivations profondes de toute la communauté éducative de l’établissement sont sur l’essentiel : baisse de la dotation horaire au sein de l’établissement, augmentation du nombre d’élèves dans les classes de 2nde pro (elles passent de 24 à 30 élèves), suppression d’un poste de CPE… de quoi massacrer le quotidien scolaire.

Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron peut bien gloser chez “Hugo décrypte” sur le bien fondé d’une expérimentation de l’uniforme à l’école, on voit difficilement en quoi cela pourrait répondre aux enjeux du service public d’éducation nationale , lui redonner les moyens de faire des élèves des citoyens émancipés, pourvus de l’esprit et des compétences nécessaires pour conduire leur vie hors de tout déterminisme social. 
Le pire est sans doute que nous ferons prochainement un édito du même type sur tous les services publics qui sont au contact quotidien de nos concitoyens. Nous avons besoin d’une mobilisation nationale ! 
En septembre 2021, la GRS avait adopté son programme; une partie fournie sur l’éducation lui était consacrée. On ne peut (malheureusement) en retirer aucune ligne, tout reste à faire !

  • Nouveau découpage des secteurs en fonction de la mixité avec une carte scolaire contraignante et sans dérogation possible ;
  • Pondérer les dotations des écoles privées en fonction de leur engagement dans les politiques de mixité ;
  • Instauration et suivi d’une péréquation financière à l’échelle départementale ;
  • Cibler le parc scolaire à rénover avec des grands plans nationaux visant à établir l’égalité des conditions d’enseignement ;
  • Augmenter les salaires mensuels de 30% sur 5 ans ;
  • Améliorer le recrutement et la formation des enseignants : remplacer les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation par des Écoles normales du primaire et du secondaire rétablissant deux années pleines de formation ;
  • Soutenir les personnels de l’Éducation nationale en impliquant la précarité statutaire et salariale des AESH, en renforçant leur formation et leurs effectifs ;
  • Sur la base d’un engagement à servir l’État pendant 10 ans, les étudiants seraient faits fonctionnaires et donc rémunérés dès le début de leurs études ;
  • Création de postes d’enseignants spécialisés en surnuméraire et mobiles dans toutes les écoles et diminution du nombre d’élèves par classe […].

La lutte contre la pauvreté n’a pas vu les effets du “ruissellement”

La rentrée est marquée par l’alarme sur le front de la pauvreté et de la faim. Nous n’engagerons pas la polémique sur les dons de Bernard Arnault et sur l’usage de ce que l’on peut voir comme son “argent de poche” : face à l’urgence, un don est un don, d’autant qu’il ne bénéficiera pas d’exonération fiscale. Ce qui est en cause, ce n’est pas la bonne volonté individuelle de tout citoyen, qu’il soit modeste ou ultra privilégié, mais le caractère profondément inégalitaire de notre mode de développement et les limites, voire les impasses, des politiques publiques. Car les difficultés vitales exprimées par les Les Restos du Cœur, mais aussi l’ensemble des organisations caritatives comme le Secours populaire ou Secours Catholique – Caritas France, marquent en réalité un triple échec des gouvernements français et de leurs politiques néolibérales croissantes.

1️⃣ L’échec de déléguer aux associations et aux collectivités la « gestion » de la pauvreté et de la faim… comme c’était pratique de demander à des réflexes de “charité chrétienne” améliorée (qu’importe la religion ici) pour camoufler la misère et faire édredon tout en se défaussant de ses responsabilités et en n’assumant plus vraiment le rôle de la République sociale ! Le constat d’une augmentation des besoins, annoncé depuis longtemps par une augmentation du nombre de pauvres, devraient mobiliser tout responsable politique à trouver des solutions pour en traiter la cause (inflation, chômage, problème de mobilité et de garde d’enfants, inégalités territoriales…), or à l’issue de la prise de parole du président des Resto du cœur c’est un parapluie communicationnel du gouvernement et des dons de nos concitoyens fortunes qui sont arrivés et ont répondu à la conséquences plutôt qu à la cause.

2️⃣ L’échec de sa stratégie de réduire les crédits pour la solidarité… dans une république on ne fait pas d’économies sur le malheur du monde ! Cette stratégie des baisses de crédits successives sur les politiques de solidarité s’inscrit dans la droite ligne de la pensée “du pognon de dingue”.

3️⃣ L’échec annoncé, enfin, des politiques indignes de “retour à l’emploi” par la logique de punition (hein parce que pour Sarkozy, Hollande, Macron et Le Pen, finalement les chômeurs et les pauvres sont des fainéants). La stigmatisation croissant des personnes sans emploi, les radiations de pôle emploi, le nouveau calcul des indemnités ne pouvaient que conduire à la catastrophe que nous vivons aujourd’hui, notamment en période d inflation. : la « baisse du chômage » devait faire reculer la pauvreté ? c’est surtout le nombre des Travailleurs Pauvres et chômeurs pauvres qui augmente… Le gouvernement se plaint souvent de trop en faire pour les pauvres pourtant ils sont toujours aussi pauvres et certains les rejoignent. L’inflation des prix alimentaires et de l’énergie fait le reste : alors que le prétexte de “la crise” – crise de la reprise trop rapide de l’activité après la “crise pandémique”, crise de la guerre en Ukraine … – est un prétexte abusif, alors qu’il a été démontré que les grands groupes abusent à tort et à travers de ce prétexte pour élargir leurs marges, l’exécutif est ici bien silencieux et immobile.

C’est une question de priorité : nous n’avons visiblement pas les mêmes.

Frédéric Faravel et Caroline Dugué

Marché européen de l’électricité : des millions de Français et des milliers d’entreprises sont pris à la gorge !

Des millions de Français sont pris à la gorge et des milliers d’entreprises mettent la clé sous la porte à cause de l’explosion de leur facture d’électricité. Le marché européen de l’électricité est un fiasco absolu dont il faut sortir le plus vite possible. Pourquoi ? Emmanuel Maurel, député européen et animateur national de la Gauche Républicaine et Socialiste, vous l’explique très simplement dans cette vidéo.

Fraude fiscale à General Electric : l’enquête avance… La loi doit maintenant évoluer pour donner aux représentants syndicaux les moyens de prévenir les dérives

Pour la deuxième fois en quelques mois, les locaux de General Electric (GE) à Belfort et dans l’usine voisine de Bourgogne ont été à nouveau perquisitionné, ce mardi 29 août, à la demande du Parquet national financier (PNF) concernant des “soupçons” de fraude fiscale à l’encontre de la multinationale américaine.

Après plusieurs enquêtes de la presse, plusieurs droits d’alertes économiques et de nombreuses expertises depuis 2018 sans effet sur la politique fiscale du groupe GE, le CSE et les organisations syndicales CFE-CGC et SUD avaient porté plainte contre X auprès du PNF, pour blanchiment de fraude fiscale, abus de confiance, faux et usage de faux et recel aggravé, le 31 mai 2022. Ils ont largement nourri le PNF en documents et éléments d’appréciation et ce dernier a réagi rapidement. Cela démontre s’il en était encore besoin qu’il est indispensable que la loi obligent à informer en détail les représentants syndicaux dans les entreprises sur la réalité fiscale – en particulier prix de transfert – non seulement pour défendre les intérêts des salariés mais aussi, on le voit ici, pour défendre l’intérêt national.

Il faut ici décrypter le montage élaboré par GE au regard des éléments qui nous sont connus. Fin 2015, GE a en effet transféré les responsabilités commerciales vers General Electric Switzerland GmbH (GES) domiciliée en Suisse. L’usine de Belfort, qui aurait dû être le siège mondial des activités de turbines, n’est plus un « fabricant » mais une « unité de fabrication » aux ordres de GES, qui l’a maintenue dans une situation de déficit artificiel. Ce déficit artificiel a servi de prétexte à GES pour imposer la modération salariale, la baisse des investissements en R&D et production, les délocalisations d’activités (Inde, Hongrie, USA…), ainsi qu’un PSE de 792 emplois en 2019, rendant le site incapable de faire face au rebond d’activité qui suivit et qui avait annoncé par les représentants syndicaux.

Ce montage fait suite à la conclusion d’un accord fiscal entre GE et le canton d’Argovie en Suisse, qui aura fait économiser 3 milliards de dollars de charges fiscales à GE sur 5 ans et de rendre profitable pour GE le mauvais accord autour de la reprise partielle d’ALSTOM. Les pouvoirs publics le savaient : représentants des salariés et élus n’ont cesser de dénoncer ces méthodes.

GE a développé une stratégie de captation des profits de la vente de ses produits made in France. Par intégration fiscale sur le sol français, le déficit artificiel du site belfortain a aussi permis de compenser les bénéfices de l’entité Healthcare à Buc en région parisienne : GE n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France depuis plus de 10 ans, accumulant plus de 2 milliards d’euros de déficit fiscal reportable.

Ces pratiques répandues de nombreuses multinationales grèvent lourdement le budget de l’État et des collectivités territoriales, menaçant nos services publics et notre modèle social. De 2006 à 2019, les recettes liées à l’impôt sur les sociétés ont baissé de 40%.

La manœuvre fiscale de GE s’inscrit donc dans une stratégie de long terme qui l’a vu trahir ses engagements à l’égard de la puissance publique française et des salariés, avec pour le moins une grave forme de naïveté, voire de complaisance, de la part des dirigeants français. Il reviendra au PNF d’en faire la démonstration et d’en tirer les conclusions.

La Gauche Républicaine et Socialiste espère que la procédure ne dure pas trop comme cela a été trop souvent le cas dans le passé. Elle affirme surtout la nécessité, dans le cadre de l’examen du projet de loi “partage de la valeur” (transposition de l’Accord National Interprofessionnel de février 2023, en pleine navette entre l’Assemblée Nationale et le Sénat), de permettre de recalculer, en cas de fraude fiscale, la part de la richesse produite par l’entreprise qui doit revenir aux salariés et d’inscrire une obligation transmettre annuellement à leurs représentants syndicaux les prix de transfert.

Un naufrage annoncé d’Olaf Schloz pourrait hâter celui de sa coalition

Fabio De Masi a inlassablement dénoncé l’hypocrisie budgétaire et fiscale sous les gouvernements de coalition Merkel – SPD. Il l’a fait d’abord en tant que député Die Linke au Bundestag et a continué de le faire depuis la fin de son mandat (il a refusé de se représenter, en désaccord stratégique avec la ligne de la direction actuelle de son parti, qui mène selon lui à l’abandon de l’électorat populaire à l’AfD dans l’espoir chimérique de devenir le parti de la jeunesse urbaine). Il a par ailleurs été l’un des acteurs cruciaux pour mettre au jour le mécanisme du CumEx par lequel des banques européennes ont détournés, dix ans durant, 55 milliards d’euros. L’une de ces banques, bien installée à Hambourg, fut inexplicablement autorisée à jouer la montre – les autorités fiscales régionales compétentes laissant passer un délai de prescription et ne réclamant pas 69 millions d’euros de redressement fin 2016. Il fallut que la direction fédérale du fisc à Berlin empêche le procédé d’être répété pour que cette banque, la Warburg, paye enfin 46 millions en 2017. Depuis 2018, Fabio de Masi, lui-même citoyen de Hambourg, cherche à comprendre qui a donné la consigne d’épargner la Warburg1.

Or, le maire de Hambourg, en 2016, c’était Olaf Scholz, l’actuel Chancelier SPD à la tête de la coalition « feu tricolore » (SPD-Grünnen-FDP) depuis décembre 2021. Il fut en 2017 ministre des finances d’Angela Merkel. On savait déjà, bien qu’il l’ait d’abord nié, que Scholz avait rencontré, juste avant la décision de laisser filer les 69 millions (puis deux fois encore après), l’un des dirigeants et propriétaires de la banque. Celui-la même qui devrait passer en jugement en fin d’année.

Le Chancelier a menti

Scholz, tout en prétendant de pas s’être occupé du dossier fiscal de la banque, affirme en plus ne se souvenir … d’aucune des trois conversations. C’est sa ligne de défense pour éviter de se mettre lui-même en cause : l’amnésie. Pourtant, le même Olaf Scholz expliquait voici quelques années à la presse que la banque Warburg était si active dans le mécénat culturel et artistique que – malgré les 69 millions d’euros de redressement en souffrance – elle était en quelque sorte contributive nette. C’est l’expression la plus parfaite du néolibéralisme des égoïstes, qui remplacent le respect de la loi et les services publics par la charité des riches.

Ce 22 août 2023, le Spiegel a fait exploser une nouvelle bombe : Olaf Scholz a menti. Fabio de Masi l’expliquait déjà, mais peu de médias le reprenait. Nous avions prévenu l’année dernière les risques auxquels s’exposait le gouvernement en l’ayant à sa tête2.

Le cabinet « hambourgeois » de Scholz a prétendu en 2019 avoir retrouvé trace de ce rendez-vous dans son agenda, précisant tout à la fois que le futur Chancelier « a rencontré la banque trois fois, dont une fois en 2017 » mais que « Scholz lui-même ne se souvient d’aucun des rendez-vous ». Le Spiegel annonce qu’en réalité, il n’y a aucune trace de ce rendez-vous dans aucun de ses agendas, ni dans le calendrier de Scholz, ni dans les archives, ni au ministère, ni à la Ville Région. Le cabinet n’a donc jamais pu retrouver de trace de ce RDV pour rafraîchir la mémoire d’Olaf Scholz. Voici donc le scénario qui se dessine : seuls Scholz et le ou les dirigeants de la Warburg savaient que ce RDV avait eu lieu ; seul Scholz a pu donc préciser à son cabinet de Hambourg que le RDV avait eu lieu et qu’il fallait en « redécouvrir » la trace dans ses agendas, tout en affirmant publiquement qu’il ne se souvenait d’aucun RDV. Or, il a raconté ce conte devant deux commissions d’enquête parlementaire, se parjurant deux fois, alors même que le dirigeant de la Warburg tenait journal et notait chaque jour ses différents rendez-vous et activités.

La Warburg pourrait donc devenir le Watergate du Chancelier allemand : si Olaf Scholz a pu mentir sur le RDV, alors les Allemands, leurs médias, leurs parlementaires, peuvent considérer désormais qu’il a aussi pu mentir en affirmant n’avoir jamais garanti à la banque un rescrit fiscal permettant d’effacer leur dette fiscale de 69 millions d’euros, alors même qu’on cherche toujours qui a ordonné cette consigne. En effet, une haut fonctionnaire qui avait tenté de se sacrifier comme fusible a été contre sa volonté disculpée des actes dont elle s’accusait.

C’est un petit fait, mais toute la ligne de défense du Chancelier s’effondre comme un château de carte.

Sous la pression de l’AfD, élections ou nouvelle coalition ?

La presse allemande avait levé le pied sur cette affaire avec avec l’invasion de l’Ukraine par le régime du Kremlin. Mais le gouvernement est dans une situation difficile, avec un Scholz incapable de mener la barque, de faire preuve d’autorité, et de donner – et d’expliquer – le sens d’une action commune.

Comme prévu, les contradictions entre Verts et Libéraux sont de moins en moins solubles ; leur guerre permanente s’accompagne d’erreurs réelles dans la conduite des affaires. Au regard de la désorganisation politique de la coalition, les médias et les observateurs allemands s’interrogent sur les conséquences d’une chute de Scholz : serait-ce une si grave affaire que cela ?

sondage Forsa pour RTL dans l’éventualité d’élections législatives, réalisé entre le 22 et le 28 août 2023 auprès de 2504 répondants

La classe politique allemande est elle aussi en pleine interrogation. De nouvelles élections anticipées suite à une démission du Chancelier social-démocrate bloqueraient sans doute encore un peu plus le Bundestag : l’AfD pourrait rafler 20 % des suffrages et la représentation parlementaire des Linke et de la CSU (conservateurs bavarois associés à la CDU allemande) pourraient disparaître au travers d’une grave défaite électorale pour les premiers, par fusion forcée avec la CDU en raison de l’évolution des règles électorales.

La chute de Scholz pourrait favoriser un renversement d’alliance et la construction d’une nouvelle coalition associant sous la direction de la CDU, les conservateurs, les libéraux et les écologistes.

Pendant ce temps incertain, l’économie patine, le marasme continue, les énormes retards d’investissement public sous Merkel ne sont toujours pas rattrapés sous l’influence du ministre libéral des finances Christian Lindner, ce dernier voulant, sur fond de crise et d’inflation, faire de l’austérité budgétaire : la vie chère jette, elle, chaque jour un peu plus de citoyens allemands dans le rejet de la démocratie.

Mathias Weidenberg

1 Hambourg est une région, un Land. Or, les régions allemandes ont compétences fiscales. Le maire de Hambourg, en tant que président de région, avait donc l’autorité d’exiger de ses services fiscaux de ne pas faire payer la banque.

2 http://g-r-s.fr/allemagne-2022-entre-winter-is-coming-et-le-sparadrap-du-capitaine-scholz/

Rentrée scolaire : le miroir aux alouettes de Gabriel Attal

Le “tout nouveau” ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, a choisi un mode de communication tonitruant pour sa première rentrée scolaire, sans doute pour faire oublier l’effacement et l’inaction de son prédécesseur à la Rue de Grenelle. Mais une communication politique décomplexée n’est pas une politique. Encore moins une réponse à la hauteur des défis auxquels sont confrontés le service public d’éducation nationale, les enseignants, les élèves, les étudiants et les familles, dans un contexte général qui a rarement été autant dégradé.

Certes, le détricotage de la “réforme Blanquer” du Bac est une bonne nouvelle. L’exécutif revient enfin à la raison, après avoir dénigré pendant deux ans la quasi unanimité des professeurs et des parents d’élèves qui, eux, avaient anticipé les dégâts et alerté.

Mais cet aveu d’échec ne dit rien des modalités d’application, et ne change rien à la pérennisation du calamiteux logiciel Parcoursup, dont il a été démontré que les algorithmes, nationaux et locaux, aggravaient les inégalités d’accès aux études supérieures.

Nous devons engager la Nation dans une mobilisation générale pour l’égalité à l’école, assise sur la gratuité, la mixité scolaire et la la continuité du service public, partout et pour tous :

  • Comment peut-on encore parler de gratuité quand rien n’a été fait pour contenir l’explosion des prix des fournitures scolaires depuis deux ans, insuffisamment compensés par les collectivités locales, elles-mêmes dotées de moyens inégaux ?
  • Comment peut-on parler de mixité scolaire quand le gouvernement abandonne la question de la carte scolaire et s’accommode de la concurrence déloyale de l’enseignement privé (très majoritairement confessionnel et catholique) ?
  • Comment parler de continuité du service public d’éducation quand les “mesures-phare” de Gabriel Attal – remplacement des professeurs de secondaire absents par des enseignants d’autres disciplines et recrutements de contractuels sans aucune garantie de compétences – répondent plus à une logique de garderie d’adolescents qu’à l’exigence d’une instruction de qualité et de respect des programmes scolaires ? Quant aux écoles maternelles et élémentaires, rien n’a été fait, ni prévu ni annoncé, pour les remplacements d’absences, faute d’une action sérieuse et de long terme sur les effectifs.

Dans l’enseignement supérieur, la paupérisation des étudiants, toujours aussi nombreux dans les filles d’attente des banques alimentaires depuis la crise sanitaire, témoigne du même bilan accablant.

Deuxième prise de conscience positive après l’échec du bac formule Blanquer : l’annonce par le ministre de mesures rappelant l’interdiction des vêtements religieux en milieu scolaire. L’École doit rester laïque et ne saurait tolérer aucun prosélytisme en son sein. Cette décision soutiendra les responsables d’établissement confrontés à ces phénomènes.

Mais l’engagement laïque ne masque pas le désengagement financier. Les enseignants français sont parmi les plus mal payés de l’OCDE, les investissements demeurent dramatiquement insuffisants, et le refus d’accroître la mixité sociale dans le privé (qui avait même reçu le soutien de l’Élysée contre le prédécesseur de M. Attal) montre que ce pouvoir n’a que faire des principes qui ont fondé notre école.

La Gauche Républicaine et Socialiste assure de sa mobilisation et de sa solidarité l’ensemble des acteurs – les parents d’élèves, les enseignants et leurs syndicats notamment, mais aussi élèves et étudiants – pour obtenir du Gouvernement et de l’État les décisions concrètes, le soutien et les moyens indispensables qu’exige une ambition républicaine pour l’éducation nationale.

La Gauche Républicaine et Socialiste sera au RDV de la Fête de l’Humanité 2023

La Gauche Républicaine et Socialiste sera de nouveau présente à la Fête de l’Humanité les vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023.

flashez le QR code pour réserver votre bon de soutien à la fête de l’Humanité

Pour cette nouvelle édition, nous vous accueillerons autour de notre « Café de la Gauche » : un véritable rendez-vous militant, avec toutes celles et tous ceux pour qui le débat permet la confrontation d’idées et la construction des solutions.

Cette année nous organisons des “free speechs” durant lesquels vous aurez l’occasion de vous exprimer durant deux minutes sur l’actualité politique, sur la solidarité et les luttes sociales, sur les services publics ou la transition écologique : un stand-up politique avec inscription et prise de parole chronométrée.

Nous vous proposerons aussi un restaurantun bar très accueillant, des débats, une fanfare, un groupe de rock, deux soirées dancefloor, une librairie et d’autres animations qui nous donneront l’occasion de nous retrouver, nous amuser et de nous organiser.

Vous trouverez le programme complet de nos débats, animations et propositions de restauration et d’apéro plus bas.

plan de la fête de L’Humanité 2023 et localisation du stand de la Gauche Républicaine et Socialiste
287 Avenue Roland-Leroy, au croisement de cette avenue avec la place du Colonel-Fabien, à proximité du stand du CN du PCF et du Parti de la gauche européenne.

LA LIBRAIRIE DE LA GRS

À la librairie de la Gauche Républicaine et Socialiste, la littérature se met au travail. En attendant le vote des bêtes sauvages, vous pourrez cultiver L’art de la joie, vous réjouir du déclin du néolibéralisme, célébrer La valeur du service public dans une économie républicaine et Réparer les vivants.

Polars, SF, histoires, essais, économie, politique, science et littérature, venez retrouvez avec nous la société au miroir des livres ! Y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses…

VENDREDI

13h00
🍻Inauguration du stand par Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et coordinatrice nationale de la GRS🤝

  • La place des médias dans la bataille culturelle (vendredi 15, 14h30) : 
    • Ella Micheletti, rédactrice en chef de La Voix de l’hexagone et pigiste à Marianne
    • Pierre Lefébure, maître de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord, chercheur sur les médias au CERLIS
  • Carte blanche à Michel Jallamion, (vendredi 15, 17h):
    • président de la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, adjoint au Maire du 20e arrdt de Paris et Co secrétaire de section PCF.
  • Soirée du vendredi, à partir de 22h : hit club / dancefloor

SAMEDI

  • Le marché de l’électricité : comment tout a disjoncté (samedi 16, 14h30)
    • David Cayla, économiste, maître de conférences à l’université d’Angers, écrivain, membre des Economistes atterrés
    • Laurent Miermont, responsable au sein du pôle idées de la GRS
  • Le Travail des Français est-il payé à son juste prix ? Faut-il distinguer salaire et rémunération ?
    • Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, ancienne ministre, coordinatrice nationale de la GRS
    • Astrid Panosyan-Bouvet, députée de Paris (Renaissance)
  • Carte blanche à Christophe Ramaux (samedi 16, 17h)
    • Economiste, maître de conférences à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne, membre des Economistes atterrés, auteur de nombreux livres et essais dont Pour une Economie républicaine en 2022. Il a publié en juillet dernier une note dans Alternatives économiques après les émeutes urbaines “Quelles leçons tirer pour la gauche ?
  • Free Speechs – café de la gauche (samedi 16, 18h00)
    • Venez exprimer votre point de vue, votre coup de gueule, votre proposition sur l’actualité politique, l’avenir de la gauche, la transition écologique…
    • 2 minutes top chrono pour convaincre ! Sur inscription au stand dans la journée de samedi…
  • Soirée du samedi :
    • 22h : concert de Gnomes : rock, punk et métal hardcore
    • 23h : set électro / dancefloor

DIMANCHE

  • Free Speechs – café de la gauche (dimanche 17, 11h00)
    • Venez exprimer votre point de vue, votre coup de gueule, votre proposition sur l’actualité politique, l’avenir de la gauche, la transition écologique…
    • 2 minutes top chrono pour convaincre ! Sur inscription au stand, samedi et dimanche…
  • Carte blanche à Gérard Streiff (dimanche 17, 14h30)
    • Essayiste et romancier, journaliste et rédacteur en chef de Cause Commune… La carte blanche portera sur Missak Manouchian et sera suivie d’une séance de dédicace du dernier roman policier politique de Gérard Streiff Le Sosie

MENU

  • Nourriture :
    • Samoussa : 4 euros les trois
    • Merguez (bœuf ou volaille) : 4 euros les deux
    • Brochettes de poulet / yakitori : 5 euros les trois
    • Frites (barquette) : trois euros
    • sandwich merguez + frites : 5,50 euros
    • samossa (2) ou yakitori (2) + frites : 5,50 euros
  • Boissons :
    • Punch cocotte : 5 euros
    • shot Rhum carambar : 3 euros
    • Mojito : 5 euros
    • Bières :
      • pinte 5 euros
      • demi 3 euros
    • Soft : 2,50 euros
    • eau : 1 euro
    • Café, thé : 1 euro
les tarifs seront précisés dans les prochains jours…

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.