La réforme des retraites de 2023 : une obsession destructrice des libéraux

En préparation depuis la réélection d’Emmanuel Macron, la réforme des retraites qui a été présentée par la première ministre Elisabeth Borne mardi 10 janvier 2023 (lire notre communiqué) est le fruit d’intenses négociations avec la droite parlementaire pour obtenir une majorité. Mais quel que soit le point d’équilibre entre Renaissance, Horizons et Les Républicains, les présupposés de la réforme Macron version 2022-2023 traduisent une obsession néolibérale mortifère.

Leur objectif depuis les années 1990 : faire reculer les dépenses publiques, les systèmes collectifs, les retraites par répartition…

Leur conception : assurance individuelle et financiarisation

C’est un des points majeurs du double dogme libéral de la baisse des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, censé dynamiser nos économies. En réalité, il s’agit avant tout d’accroître la rémunération du capital au détriment de la rémunération directe du travail et des protections collectives. Selon les tenants de l’ultra-libéralisme, il faut réduire les cotisations sociales des employeurs et la voilure de la protection sociale. Derrière, on voit la pression des banques, des assurances qui lorgnent l’opportunité de créer des fonds de pensions et d’accroître la sphère de la financiarisation et de leurs profits. Cette stratégie n’a en rien débouché sur une bonne situation économique. Au contraire, elle provoque bien des désastres. On le voit avec notre système de santé et c’est engagé pour les retraites.

Pour justifier ces reculs, une stratégie de dramatisation et de détérioration des droits

En permanence, les libéraux au pouvoir et leurs relais médiatiques, économiques et technocratiques ont entretenu un discours sur les supposés « déficits abyssaux » du système pour faire croire que des restrictions s’imposeraient pour « sauver le système ». Les déficits sont même parfois volontairement entretenus : il en est ainsi de la non compensation des allégements de cotisation décidés par l’État pour la Sécurité sociale, du développement des primes au détriment des hausses de salaires, etc.

Le miroir aux alouettes des fonds de pension et d’une part de capitalisation a cependant perdu de sa superbe avec la crise financière : les pays qui avaient misé sur ces méthodes ont vu les pensions fondre comme neige au soleil. Et désormais, sans doute depuis le « quoiqu’il en coûte », cette propagande sur les déficits « insupportables » fonctionne moins bien.

Le mantra macroniste de la « Réforme »

Emmanuel Macron veut tout à la fois se donner une image de réformateur et apporter satisfaction aux institutions européennes et à nos partenaires. Mais il a changé à de multiples reprises d’arguments sur la réforme des retraites.

Lors de sa campagne de 2017, le candidat Macron, qui plaidait pour la retraite par points, la justifiait par un souci de plus grande justice (ce qui est déjà en soi extrêmement contestable) et non, dans le discours, par un motif financier. Il écartait d’ailleurs l’idée de reculer encore l’âge légal de départ à la retraite et il disait même « quand on est peu qualifié… Bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! » (25 Avril 2019)

Autre discours lors de la campagne de l’élection présidentielle en 2022. La justification de la réforme est désormais l’équilibre financier et la « nécessité de travailler plus » due selon lui à l’allongement de la durée de vie et la baisse du ratio nombre d’actifs/ nombre de retraités.

Et puis, après la publication du dernier rapport du COR (en septembre dernier), qui montre une situation beaucoup moins inquiétante que « prévue » (ou « souhaitée » pour certains), le président explique enfin que la réforme dégagera des marges de manœuvre budgétaires pour financer d’autres politiques publiques – dépendance, santé, école, transition écologique, etc. un véritable inventaire à la Prévert ou une nouvelle adaptation de « Pérette et le pot au lait ». Ce dernier argumentaire démontrait donc que le problème n’était pas les retraites mais les finances publiques ; et au demeurant, même d’un point de vue de droite, il paraît quelque peu faible : comment expliquer que ces économies changeraient les paramètres de nos finances publiques quand on parle d’économiser 10 à 15 Mds € par an face aux plus de 1 500 Mds € de 2022 ? Ainsi, aucune raison de détériorer nos retraites. Mieux vaut réfléchir aux moyens de financer les politiques et services publics en particulier, avec d’autres choix fiscaux et une véritable politique industrielle.

Conscient d’avoir affaibli son argumentaire sur l’urgence de la réforme des retraites, lors de ces vœux du 31 décembre dernier, Emmanuel Macron est donc revenu à son argument précédent sur l’importance du déficit, etc.

Pourquoi cette obstination déraisonnable, alors que tous les syndicats comme une majorité de Français (et plus encore des actifs) sont opposés à l’allongement de l’âge de départ en retraite ? Trois explications principales :

  • Emmanuel Macron tient à son image de réformateur : faute d’un projet et d’une vision pour la France, il s’arque-boute sur une pseudo image de « modernisateur », en l’occurrence de conformisme avec la pensée libérale dominante qui a échoué et est remise en cause partout ;
  • Il a été réélu avec une large part de l’électorat de la droite libérale et compte sur ce sujet décrocher une partie des députés LR (pas tous car même dans ce parti traditionnellement engagé dans la remise en cause des retraites, des voix commencent à s’élever sur la nécessité de repenser cette affaire, comme celle du député du Lot Aurélien Pradié, candidat malheureux à la présidence des LR face à MM. Ciotti et Retailleau) ;
  • En réalité, la véritable commande vient de l’Union Européenne et de la Commission qui n’a de cesse d’exiger de la France qu’elle mette en œuvre des « réformes structurelles » pour rétablir des déficits publics inférieurs aux critères du pacte de stabilité (3%) ; lors des recommandations budgétaires devenues quasiment impérieuses, elle n’accepte des délais et dérogations pour la France qu’au prix d’engagements de ses gouvernements à mettre en œuvre dans des délais rapprochés ces fameuses réformes structurelles. D’ailleurs dans le programme de stabilité envoyé par le gouvernement français à la commission européenne pour la période 2022-2027, il est écrit « la maîtrise des dépenses publique repose principalement sur la réforme des retraites »1.

La question majeure de notre souveraineté politique et budgétaire est donc clairement posée, non seulement sur le cadre global du déficit acceptable mais de surcroît sur la méthode à suivre pour réduire ces déficits – il y en a d’autres, par exemple en arrêtant les cadeaux fiscaux aux entreprises sans ciblage, sans contreparties. D’un côté, on ne s’embarrasse pas avec le « quoi qu’il en coûte », et parfois sans discernement, et de l’autre, concernant les retraites, il faudrait accepter une purge dogmatique.

Les gouvernements de gauche ont hélas aussi cédé à ces sirènes dérégulatrices et anti-sociales et ont contribué à la détérioration et l’affaiblissement de notre système de retraites en particulier sous François Hollande. La réforme Touraine (Marisol Touraine est devenue un des soutiens explicites d’Emmanuel Macron dès 2017), qui implique l’allongement progressif de la durée de cotisation à 43 annuités en 2035, est devenue une référence politique pour l’exécutif actuel – tout juste parle-t-il désormais d’accélérer le passage à 43 ans, mais Elisabeth Borne semblait croire, sur France info mardi 3 janvier 2023, que son alignement sur la réforme Touraine, les 43 ans et la borne des 67 ans, était un gage de son engagement progressiste.

Or, en dépit d’une forte mobilisation des Français lors de chacune des réformes initiés ses 30 dernières années, leur accumulation a abouti à une situation déjà très détériorée : diminution des pensions versées, départ toujours plus tardif en retraite, précarité accrue des seniors, renforcement des inégalités sociales. Les projets du gouvernement risquent d’amplifier dramatiquement ces dérives.

Pas de nécessité à cette réforme !

Le COR publie régulièrement un rapport de prévisions sur l’avenir des retraites avec différents scénarios. En septembre 2022, ce rapport annuel présente des chiffres beaucoup moins alarmants que ce qui était attendu. Dans un scénario moyen le déficit du régime serait de :

  • 10,7 Mds € en fin de quinquennat (2027) ce qui représenterait 0,3% du PIB ;
  • 15 Mds € en 2032 ce qui représenterait 0,5% du PIB.

En réalité, la part des dépenses de retraites par rapport au PIB resterait quasi identique à la situation actuelle. Le problème vient plutôt des recettes. On remarquera par ailleurs que sur la base des informations fournies par le gouvernement (et donc de ses orientations), le scénario est construit sans augmentation du nombre d’agents publics (sauf ceux qui sont prévus au Ségur, notoirement insuffisants, mais rien pour l’école, la justice, la sécurité, etc.) ; sur la base des mêmes sources, il est bâti sur l’hypothèse que l’indice de la fonction publique perdrait 8,3% de pouvoir d’achat (en comparaison le privé en gagnerait 12,7 dans le même temps) ! On notera que ce type de prévisions décrit en réalité le projet du gouvernement mais sans qu’il n’en soit jamais rien dit ni aux Français, ni aux agents publics. Ainsi une large partie de la baisse des recettes anticipée pour notre système de retraites est provoquée par la baisse de la masse salariale dans la fonction publique. Soit cela confirme une nouvelle régression de nos services publics qui mériteraient au contraire une stratégie de remise à flot, soit c’est une simulation volontairement erronée pour creuser le déficit annoncé. Les annonces de créations de postes des dernières semaines semblent préciser la deuxième hypothèse.

Par ailleurs, prenons tout de même comme référence ces chiffres. Les 10,7 milliards de déficit anticipé pour 2027 doivent être mis en rapport avec le fait que les pensions de retraite constituent le premier poste des dépenses publiques de protection sociale ; leur montant s’élève à 332 milliards d’euros en 2020 (soit 14,4 % du produit intérieur brut et 40,8 % des prestations de protection sociale), c’est un déficit de 3,32 %. Ce n’est pas un drame.

Mais on pourrait trouver des recettes pour résorber ces déficits soit par exemple :

  • avec une hausse des cotisations : 1 point de cotisation supplémentaire suffirait ;
  • élargir la base des cotisations et des retraites (primes, revenus financiers, etc.).

Par ailleurs , il faut comparer ces 10,7 Milliards avec les baisses fiscales votées par Emmanuel Macron : ISF, Flat tax (ou prélèvement forfaitaire unique, PFU), baisse de l’impôt sur les sociétés, transformation définitive du CICE en baisse de cotisations sociales des entreprises, diminution et suppression de la TH … Les mesures nouvelles de hausse et de baisse des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) se sont traduites par une diminution nette d’environ 40 milliards d’euros par an de ces prélèvements au cours des années 2018 à 2021 (hors mesures d’urgence temporaires), sans effet positif démontré.

La réalité est donc qu’il n’y a pas de péril en la demeure et qu’il existe des alternatives à son projet de dégradation majeure de nos retraites.

Une réforme injuste qui aggraverait lourdement une situation des retraites déjà dégradée

Le projet Macron aggravera une situation déjà détériorée par les diverses réformes engagées depuis 1993

Ces réformes successives ont réduit les niveaux des pensions, renforcé la précarité des seniors et retardé l’âge de départ en retraite, encore plus pour obtenir une retraite à taux plein. Cette situation est d’autant plus difficile pour les salariés les plus modestes, les femmes, ceux qui ont des emplois pénibles ou difficiles et ceux qui connaissent un parcours professionnel heurté.

Avec ces réformes, on n’a pas toujours saisi à court terme les effets négatifs des décisions prises et c’est avec le temps qu’est réellement apparue la nocivité des choix. D’où l’importance de se mobiliser pour bloquer ce qui se prépare, car il sera beaucoup plus difficile par la suite de corriger les dégâts.

La réforme Balladur en 1993 est la première étape de l’allongement des trimestres cotisés pour avoir une retraite à taux plein (on passe de 37,5 annuité à 40) ; les retraites ne seront plus indexées sur l’évolution des salaires mais sur l’inflation et seront calculées sur la base des 25 meilleures années et non plus 10. Ainsi le calcul des pensions va baisser de façon significative.

Avec la réforme Fillon en 2003, les annuités de cotisations nécessaires passent de 40 à 41 ans et instaure un système de décote pour ceux qui partent avant ce niveau de cotisation valable jusqu’à 65 ans.

Sous Nicolas Sarkozy, non seulement le gouvernement s’attaque aux régimes spéciaux mais en 2010, il fait passer l’âge légal à partir du moment où l’on peut partir en retraite de 60 à 62 ans, les annuités cotisées passent à 41,5. Le système des décotes fonctionne désormais jusqu’à 67 ans.

Sous François Hollande, la mesure de carrière longue est élargie à ceux qui ont travaillé avant 20 ans, mais la réforme Touraine instaure en 2014, une augmentation des annuités de cotisations d’un trimestre tous les 3 ans passant à 43 annuités pour les générations à partir de 1993. Un compte pénibilité est bien créé qui donne théoriquement droit à des équivalents trimestres cotisés pour les salariés concernés ; mais le système mis en place est illisible, renvoyé à des discussions ultérieures pour le rendre opérant. Emmanuel Macron va remettre en cause le principe même de ce mécanisme.

Reste que même sans une nouvelle réforme, nous en sommes à un âge de départ légal à 62 ans et que l’allongement des trimestres cotisés est programmé jusqu’à 43 ans induisant encore des baisses de pensions. L’allongement de l’âge légal de départ en retraite, ou/et de la durée de cotisation ont des effets redoutables :

  • L’augmentation importante de l’âge moyen de départ en retraite (à taux plein ou non) – il est déjà au-dessus de l’âge légal ;
  • La baisse des pensions touchées ;
  • L’accroissement de la précarité dans la dernière partie de sa vie professionnelle ;
  • Un nombre croissant de salariés qui ne bénéficieront pas de la retraite.

Une baisse importante des pensions, le retour massif des retraites pauvres

Une des décisions qui a fait décrocher les retraites de l’évolution des salaires a été l’indexation de l’inflation. Dans les 30 ans passés de faible inflation, les salaires ont augmenté davantage en moyenne.

Dans le rapport du COR, il est indiqué que la pension nette moyenne est en 2020 de 1 544 euros passerait à 1 697 euros (+10%) en 2032 et à 2 024 (+31%) en 2070, tandis que dans les mêmes simulations le revenu net d’activité passerait de 2 426 à 3 501 euros (+44%), voire 5 042 (+107%). En 2021, les pensions moyennes versées représentent 50% des salaires moyens (avec de grandes inégalités).

Dans le cadre des réformes déjà décidées, elles devraient ne plus représenter que 42% et en 2070 plus que 34,8%. On mesure l’ampleur de la chute avec un nouveau recul. En parallèle, le taux de remplacement devrait diminuer de 10%.

Si l’on compare le niveau de vie des retraités, il est actuellement proche de celui de l’ensemble de la population. Si on prend la situation comme base 100, il ne serait plus que de 89 en 2050 et de 84 en 2070. C’était pourtant un des piliers de notre modèle historique offrir : un niveau de vie comparable à celui des actifs.

C’est le retour programmé à la situation antérieure aux années 1980, où les retraités étaient la partie pauvre de la population.

L’annonce d’une retraite minimum garantie à 1200 euros bruts n’est en réalité qu’un infime pansement, car cette somme ne sera assurée que pour ceux qui auront atteint l’âge légal de départ et l’entièreté de leurs trimestres ou bien 67 ans. Cette mesure est estimée à 200-500 millions d’euros par an ; son extension aux retraités actuels, réclamée par LR, coûterait le triple… malgré l’imprécision des chiffres, la négociation engagée entre l’exécutif et LR sur cette base démontre l’inanité de l’argument budgétaire de la réforme pour en révéler l’obsession dogmatique. Évidemment plus l’âge légal et la durée de cotisation s’élèvent, plus obtenir cette garantie (qui n’est pas le Pérou) s’éloigne.

Une précarité redoutable des seniors

De très nombreux salariés ne sont déjà plus en activités lorsqu’ils atteignent enfin le droit de toucher leur pension. L’âge moyen de cessation définitive réelle d’activité est d’environ deux ans avant celui de l’accès aux pensions de retraite.

Ainsi il existe une zone grise où les salariés ne sont ni en emploi, ni en retraite. Ils représentent 16,7% des personnes de 62 ans en 2021 (3% d’entre eux sont au chômage , les 13,7% en inactivité sont soit en invalidité, soit au RSA ou vivent des revenus de leur conjoint).

Si la réforme de 2010, qui a fixé à 62 ans l’âge légal de départ en retraite a augmenté de 20 point le nombre de salariés de 60-61 ans en emploi, c’est loin d’être une hausse massive de l’emploi des seniors et cela a surtout augmenté le nombre de ceux qui sont dans la zone grise, une situation par ailleurs très contrastée en fonction des métiers. Ainsi le nombre d’ouvriers en zone grise a augmenté de 16 points. En 2019, à 61 ans, 28% des « actifs » sont dans un emploi et 35% ni en retraite ni en emploi … Plus nombreux donc que ceux qui sont encore au travail !!!

En 2021, dans la tranche d’âge 60/64 ans, 25% des non diplômés ont un emploi contre 53% des diplômés.

Parier sur l’emploi des seniors est, d’une part, très aléatoire et, d’autre part, très inégalitaire. C’est un argument trompeur qui sert d’alibi à cette grave détérioration.

Avec un recul supplémentaire de l’âge de départ en retraite, un grand nombre de salariés n’en bénéficieront pas et surtout celles et ceux qui ont eu des métiers ou des parcours difficiles : actuellement, à l’âge de la retraite, un quart des plus pauvres sont déjà décédés.

En 2016, l’âge moyen de vie en bonne santé était de 64,1 ans pour les Femmes, 62,7 pour les Hommes !! Bref avant l’âge légal que propose le gouvernement. En réalité à 64 ans, la moyenne cache un très grand nombre de salariés qui sont déjà complètement usés, parfois malades et handicapés, surtout ceux qui ont connu des travaux pénibles.

La pénibilité doit certes être combattue dans tous les emplois (elle l’est insuffisamment), reste que celle-ci, même réduite, amène à une usure et à une fatigue qui réduit l’espérance de vie en bonne santé et doit être impérativement et sérieusement prise en compte dans le calcul du départ en retraite. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et aucune mesure dite de pénibilité ne prend en compte par métier une avancée de l’âge de départ. L’argument de la reconversion est un leurre, car la plupart des salariés avec un emploi pénible peuvent très difficilement changer de métier, qui plus est quand ils sont seniors.

Mobilisons-nous massivement avec les organisations syndicales unies, pour le retrait de la réforme. Là est l’urgence absolue !

Nous exigerons l’arrêt des mesures Touraine d’allongement programmé des durées de cotisations et des revalorisations immédiates des petites retraites ! Et plus encore, nous combattrons leur accélération.

C’est le préalable à l’engagement d’une grande réforme de progrès et de justice que la gauche doit proposer pour l’avenir.

1 https://g-r-s.fr/retraites-et-assurance-chomage-des-reformes-coordonnees-entre-la-commission-et-lelysee/

Retraites : une réforme inutile et injuste !

Elisabeth Borne annonce ce 10 janvier une réforme des retraites négociée entre la coalition d’Emmanuel Macron et Les Républicains d’Eric Ciotti. Le résultat était attendu et ne comporte guère de surprise : l’âge légal de départ sera reporté à 64 ans et la loi Touraine sera accélérée pour atteindre 43 annuités de cotisations pour les personnes nées à partir de 1961.

Il n’y avait pas d’urgence à infliger ce mauvais coup aux Français. Comme l’indique le Conseil d’orientation des retraites (COR), le scénario moyen du déficit en 2032 ne serait pas supérieur à 0,5% de PIB, soit un cinquième de la fraude fiscale et sociale, ou un dixième des « aides » sans contreparties versées aux entreprises avant l’éclatement de la pandémie !

Pour faire des économies et se plier aux injonctions de la Commission européenne, le gouvernement a délibérément choisi de s’en prendre à la solidarité nationale et de tout faire peser sur ceux qui travaillent. Cette régression sociale aboutira à un appauvrissement des futurs retraités, notamment les travailleurs précaires, ceux qui exercent des métiers pénibles, les carrières longues et les femmes.

Comme 80% des Français, la GRS rejette totalement la réforme des retraites de Borne, Ciotti et Macron. Ce dernier a beau dire qu’il tient un engagement de la campagne présidentielle, il sait parfaitement que nos concitoyens ne l’ont pas élu pour ça, mais pour faire barrage au Rassemblement National.

La GRS soutiendra toutes les initiatives syndicales, politiques et de la société civile pour faire échec à cette réforme désavouée par le pays avant même d’être débattue au Parlement. Nous appelons à la plus large mobilisation pour faire entendre raison au gouvernement et l’obliger à retirer son projet.

Les Jours Heureux : Nous défendrons et nous renforcerons nos droits à la Retraite !

La question des retraites ne touche pas uniquement les plus âgés. Chacun de nous est concerné, car c’est tout au long de la vie que la retraite se construit. La droite, d’Édouard Balladur à Emmanuel Macron, fait preuve d’une continuité déroutante ; le président candidat a d’ailleurs pour première et principale promesse de campagne de relever à 65 ans l’âge de départ à la Retraite. Les retraites seraient un poids et coûteraient trop cher. Tout le monde sait que cette solution revient à condamner les plus modestes de nos concitoyens à mourir au travail : de cette société là, nous n’en voulons pas !

Face à ces attaques répétées, les Français ont démontré une vigilance constante. Pour autant, les risques s’accroissent car le mouvement social est sur la défensive, tandis que le néolibéralisme est offensif. Nous n’acceptons pas plus la précarisation de l’emploi que la précarisation des retraites, à laquelle elle conduit. La plateformisation de l’économie ou le retour du paiement à la tâche avec l’ubérisation mettent en péril le salariat et les acquis qui vont avec, des droits syndicaux aux retraites. Ces manœuvres pour détourner le droit du travail mèneront une majorité des travailleurs à une retraite famélique et injuste. Si nous n’agissons pas, les inégalités de genre se répercuteront ad vitam æternam avec des retraites moindres pour les femmes, le chômage de masse des plus de 50 ans se traduira par une amputation de leurs retraites du fait du recul de l’âge du départ, et le chômage de masse des moins de 30 ans grève le montant de leur retraite. La reconquête du plein emploi est intrinsèquement liée au sauvetage de notre modèle social.

Le modèle par répartition français risque d’être livré pieds et poings liés au marché dans le but de privatiser d’éventuels profits. Or seul le modèle par répartition garantit la pérennité des retraites et le maintien de leur pouvoir d’achat face à l’inflation ; au moment où cette dernière semble de nouveau s’installer relativement durablement dans le paysage économique, le combat pour consolider le modèle par répartition redevient central. La marchandisation des mutuelles y a tué l’esprit coopératif. Le gouvernement avait tenté de faire passer sa réforme des retraites scélérate et antisociale pour une réforme universaliste. Il a tenté de faire passer le nivellement généralisé vers le bas pour la promesse d’égalité et de justice de l’universalisme.

Avec Fabien Roussel, nous partageons la conviction qu’il faut rétablir le droit au départ à la retraite dès 60 ans. Dans une société où le chômage des seniors est important ou les entreprises ne font pas de nouvelles embauches pour les demandeurs d’emploi qui ont dépassé 55 ans, il est tout simplement absurde de relever indéfiniment l’âge du départ à la retraite.

Il sera enfin nécessaire de :

● Rationaliser et unifier les avantages familiaux et les règles qui prévalent en matière de pensions de réversion ;

● Rehausser le niveau de la retraite minimale comme il était prévu déjà de le faire depuis 2003 ;

● Financer les différents éléments de solidarité du système à travers des moyens séparés et clairement identifiés ;

● Prendre véritablement en compte les différences d’espérance de vie par Catégorie Socio-Professionnelle et revoir en profondeur les règles qui prévalent en matière de pénibilité ;

● Revaloriser la pension de retraite pour invalidité et faire valoir tous ses droits avant l’âge légal de départ à la retraite.

Cela passe en particulier par la réintégration des quatre critères de pénibilité, prévus par la réforme de 2014 et exclus de la réforme gouvernementale ajournée : vibrations mécaniques, port de charges lourdes, postures pénibles et expositions aux risques chimiques. Cela passe aussi par l’abaissement des seuils pour la prise en compte de l’ensemble des dix facteurs de pénibilité.

Les retraites doivent rester financées par des cotisations assisses sur les revenus des actifs couverts (on peut également concevoir que la partie solidarité dispose d’autres ressources, mais elle ne représente en réalité que 9% du montant des retraites). Ces propositions sont financièrement réalistes car, à partir de 2027, la dette sociale aura été remboursée, ce qui libérera une vingtaine de milliards d’euros à partager entre retraite et dépendance. De même, comme nous mènerons une politique active de l’emploi, il est important de rappeler qu’un taux de chômage de 7% libérerait environ 12 milliards d’euros d’excédents à l’UNEDIC. Soit, un total de 1,5 point de PIB sur les 2,4 nécessaires pour faire face à l’augmentation du nombre de retraités.

Dans ces conditions, il est également bon de rappeler que le conseil d’orientation des retraites prévoit un retour à l’équilibre des milieu des années 2030, même en tenant compte des effets à long termes de la crise du COVID. L’offensive contre le système français de retraites par répartition est donc motivée par des raisons bien éloignées des considérations de réalisme budgétaire et financier : il s’agit d’une volonté purement idéologique d’abattre un système qui échappe largement aux logiques de marché. Notre rôle est aussi d’empêcher une telle dérive dans les urnes comme dans la rue.

Les voleurs du temps

À propos de l’âge de la retraite : le Medef et La République en Marche expliquent à longueur de plateaux que « puisqu’on vit plus vieux, on doit travailler plus longtemps ».

Or, cela n’est plus vrai. La décennie 2010-2020 a vu un tassement très net de l’allongement de l’espérance de vie, comme le souligne cette note Insee de 2019 sur la période 1970-2018. Les premières années de la décennie 2020-2030, marquées par la surmortalité de la pandémie, n’ont pas corrigés ce phénomène.

Cela est d’autant mensonger que déjà, depuis les réformes des retraites sous Sarkozy, la durée de la vie à la retraite des Français a perdu en moyenne une année. Rappelons que ce qui arrête la durée de vie à la retraite est définitif : c’est la mort.

Nous avons donc une population qui en moyenne part plus tard, alors que son espérance de vie se tasse. Chaque année de vie à la retraite perdue ne peut être rendue à ceux qui l’ont perdu : ils sont morts. Les classes populaires sont les grandes perdantes de ces opérations.

Ce que les « progressistes » en réalité disent, c’est ceci : l’espérance de vie des riches progresse plus vite que celle des classes pauvres et moyenne. Elles doivent avoir le droit de jouir de leurs bonnes positions, où elles exercent le pouvoir, reçoivent rétributions symboliques et financières, aussi longtemps qu’elles le souhaitent.

Empêchées de travailler et de jouir autant par le grand âge, elles se feront financer celui-ci par la mort anticipée et la réduction de la durée de vie de leurs retraites des Français moyens.

Le Medef et La République en Marche veulent voler du temps de vie aux Français pour le concentrer, comme les richesses produites collectivement, sur les plus riches.

Et c’est bien l’esprit des réformes annoncées du temps de travail.

La République en Marche vole le temps de vie pour que les Français ne puissent jouir de leurs vies, dont seules les classes favorisées doivent pouvoir jouir.

C’est cela qu’il faut dénoncer.

Soldes d’été sur les RETRAITES !

Si le gouvernement fraîchement nommé ne pourra pas faire sa déclaration de politique générale devant le Parlement avant les 15 et 16 juillet pour cause de caprice présidentiel autour du 14 juillet, qu’importe ! Nous connaissons déjà les grandes lignes de ce que prononcera la poupée du ventriloque élyséen. La feuille de route fixée par le Président de la République marque le retour de la réforme des retraites. « Il n’y aura pas d’abandon » a-t-il précisé dans la presse régionale. Le premier ministre s’exécutant a affirmé vouloir régler ce dossier à court terme.
Cette réforme avait pourtant été suspendue parce qu’elle n’apparaissait plus prioritaire, parce qu’elle divisait en réalité gravement le pays, alors que le Président de la République prétendait désirer la concorde nationale face à La crise pandémique. Ces appels à l’unité nationale se fracassent sur la reprise de ce projet, repoussé par une large majorité de nos concitoyens.
Le premier ministre prétend rouvrir le dialogue mais en réalité, sur commande, Il souffle sur les braises de la division. Et de quel dialogue s’agirait-il ? Tous les syndicats de salariés, et le MEDEF lui-même, sont opposés à La relance de cette réforme irresponsable et injuste. On voit cependant bel et bien où le locataire de Matignon souhaite les emmener. Il cherche à faire renaître la division syndicale en « séparant » les supposés « réformistes » des prétendus « contestataires » : il tentera de vendre le maintien de la retraite par points prétendant évacuer les questions paramétriques qui fâchent les cédétistes (âge pivot, durée de cotisation). Pour Macron il s’agit de cranter une victoire idéologique : ce dogme libéral selon lequel, travailler plus durant sa vie comme durant la semaine, c’est la seule voie pour l’équilibre financier. Pour rappel, si leur supposé système universel avait été mis en place, les retraites auraient baissé de 10 à 15% pendant la crise sanitaire.
C’est un marché de dupe car l’exécutif panique devant les conséquences financières de la crise économique sur toute la sécurité sociale. Céder sur la retraite par points ne nous protégera pas du retour Prochain des mesures paramétriques des libéraux et des conservateurs s’ils restent au pouvoir. C’était d’ailleurs l’essentiel de l’argument du Premier ministre devant le sénat lors des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi 8 juillet : on notera que comme son prédécesseur il s’intéresse avant tout à trouver des expédients austéritaires pour parer au plus pressé.
Les sommes considérables dégagées pour venir en aide aux entreprises montrent que ces richesses sont là, et peuvent satisfaire l’intérêt général. La fuite en avant de l’exécutif concernant le financement de la sécurité sociale n’en est que plus criante : les budgets rectificatifs de crise votés ou en cours d’examen font porter à la sécurité sociale l’essentiel de l’effort réel sans que l’État ne respecte plus son obligation de compensation financière. De même il refuse depuis le début de la crise (avec le soutien de LR ici) un budget rectificatif de la sécurité sociale car il aurait au moins l’avantage de démontrer à quel Point le gouvernement creuse artificiellement les déficits des différentes branches de la sécu.
Le conte pour enfants du Supposé « Gaullisme social » De Jean Castex ne tient pas une seconde quand on le voit au service de la déferlante libérale portée par M. Macron. Cette déferlante pourrait bien créer une explosion supplémentaire dont notre société ne peut se payer le luxe : en cela – alors que le débat public avait largement démontrer qu’en termes de principes, de financements et de calendrier des alternatives multiples existaient face au projet présidentiel – l’entêtement de l’exécutif est véritablement irresponsable.

LA GAUCHE RÉPUBLICAINE ET SOCIALISTE APPELLE A MANIFESTER DEMAIN MARDI 3 MARS CONTRE LA REFORME DES RETRAITES ET LA MANŒUVRE MÉPRISABLE DU 49.3

Le Premier Ministre Edouard Philippe a déclenché l’article 49.3 de la Constitution et brutalement interrompu les travaux des députés sur la réforme des retraites. Pour mémoire, le 49.3 n’a vocation à être utilisé que pour faire passer un texte en cas de défaillance de la majorité. Or sur la réforme des retraites, le Gouvernement n’avait aucun problème de majorité ! Le déclenchement du 49-3 n’est donc intervenu que pour arrêter le débat parlementaire juste avant qu’il aborde deux points essentiels : les modalités de calcul de la valeur du point et l’âge pivot.

La brutalité du Gouvernement, qu’elle soit institutionnelle ou physique à l’encontre des oppositions, est saisissante. Il pousse même le cynisme jusqu’à utiliser un Conseil des ministres, convoqué un samedi et supposément dédié au seul coronavirus, pour passer en force. Les institutions de la 5ème République et leur déséquilibre inné des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif, sont ainsi poussées à leur paroxysme. L’opposition est muselée, l’opinion majoritaire bafouée.

En réaction à cette manœuvre méprisable, un préavis de grève nationale et des appels à manifester mardi ont été publiés. La Gauche Républicaine et Socialiste se joint à ces appels et sera présente demain pour défendre nos retraites par répartition. S’il revient à présent au Sénat d’examiner le projet de loi, la seule issue politique à la hauteur de cette crise devrait être le referendum. D’ici là, il est plus que jamais nécessaire de sanctionner la République En Marche aux élections municipales ; et de s’atteler sérieusement et résolument à la construction d’une alternative crédible au néolibéralisme autoritaire d’Emmanuel Macron.

Réforme des retraites : pas de pitié pour les cheminots, courbettes pour le clergé

Le Président de la République et sa majorité n’en finissent de vanter le prétendu universalisme de leur réforme des retraites. On savait déjà que ce terme était dévoyé en raison des inégalités profondes qui vont être amplifiées par cette réforme. La trahison de l’universalisme a atteint une nouvelle sphère, celle de la laïcité.

La « mise à plat » des régimes spéciaux de retraites aurait pu être l’occasion de mettre fin à un régime spécial particulièrement insupportable dans une République laïque, celui du clergé d’Alsace-Moselle. Las, le gouvernement a choisi de prolonger l’exception concordataire et de continuer de financer spécialement et séparément les retraites des ministres du culte de trois religions dans trois départements.

De quelle universalité peut se targuer le gouvernement lorsque qu’il prépare la baisse des pensions de tous, sauf d’un clergé injustement rémunéré par l’impôt ?

La Gauche Républicaine et Socialiste rappelle son souhait que les entorses cléricales du Concordat en Alsace-Moselle soient dénoncées, et regrette que le gouvernement ne profite pas de la réforme des retraites pour mettre fin au régime spécial des clergés. La République est censée ne reconnaître ni subventionner aucun culte. Dans la baisse générale des pensions programmée par le gouvernement, il est troublant de constater que l’exception concordataire contraire au principe de laïcité soit préservée. Nous souhaitons que, le plus tôt possible, les ministres du cultes des religions concordataires d’Alsace-Moselle ne soient plus fonctionnaires, et que dès maintenant ils intègrent le régime de retraite des ministres du culte appliqué dans le reste de la République.

Cependant, cette mesure doit se faire dans une remise à plat laïque totale du Concordat. En l’état, c’est l’ensemble de cette réforme des retraites qui doit être retiré, préalable à tout dialogue sur une réforme juste et sociale.

RETRAITES : D’AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES !

La retraite est un enjeu de société crucial.

Alors que le gouvernement passe en force en prétendant établir un « dialogue », la population française reste majoritairement opposée à ce projet et réaffirme son attachement à un véritable droit solidaire à la retraite. Point d’orgue de ce jeu de dupes : le « retrait » temporaire de l’âge pivot qui aboutit au même allongement de la durée du travail mais permet au gouvernement de communiquer, par le flou, sur une prétendue concession.

Pourtant, d’autres choix sont possibles. Des choix qui consolident notre système de retraite par répartition dans le respect de l’ambition originelle de la Sécurité sociale. De nouvelles orientations qui assurent le droit au temps libre en répondant aux enjeux de la transition écologique, de l’emploi, et de la réduction des inégalités.

Malgré nos différences, nous avons décidé de travailler ensemble pour proposer une autre voie. Ensemble, nous proposons de mettre sur la table le cadre d’une réforme progressiste des retraites.

Les grandes orientations que nous esquissons en commun peuvent contribuer à amplifier le débat sur les solutions et l’alternative : l’heure est désormais à l’instauration de nouvelles garanties collectives pour assurer le droit à la retraite pour toutes et tous.

Notre travail commun nous a conduit à proposer 6 piliers pour des nouveaux droits et 6 pistes de financement

Retrouvez l’ensemble des propositions dans le document en téléchargement

Retraites: En 2020 la mobilisation continue

La mobilisation nationale continue en 2020 pour le retrait de la réforme Macron

Après le lancement réussi de la mobilisation contre la réforme régressive des retraites des 5, 10 et 17 décembre le mouvement social a confirmé sa détermination-y compris en période de fêtes- et sa force dans toutes les grandes, moyennes et petites villes du pays.

Les manifestants comme les grévistes s’inscrivent dans une bataille qui dure, plus encore que le mouvement puissant de 1995, avec la conscience de participer à un mouvement décisif et historique face à un gouvernement radicalement néolibéral qui joue la carte de la division du peuple français. A cet égard , les vœux du président Macron se sont caractérisés à nouveau par un mépris et une volonté de passage en force contre l’expression majoritaire des citoyens.

La Gauche Républicaine et Socialiste se tiendra à nouveau aux côtés des organisations syndicales pour la grande manifestation de rentrée ce jeudi 9 janvier afin d’exiger, avec l’ensemble de la Gauche et de nombreuses organisations syndicales représentatives, le retrait de la réforme Macron des retraites.

RETRAITES: “la seule chose qui sera universelle dans cette réforme, c’est la baisse du niveau des pensions”

Retrouvez l’émission complète, le Grand Soir, du 30 décembre 2019 diffusée sur LCI. C’était l’occasion pour Emmanuel Maurel, député européen de la Gauche Républicaine & Socialiste (membre du groupe GUE/NGL), de réaffirmer son soutien aux grévistes, de battre en brèche les éléments de langage du gouvernement et de dire une chose simple : tout le monde perdra avec la réforme de Macron. Il a balayé les éléments de langage du gouvernement concernant la réforme des retraites et en profite pour remercier les salariés en lutte. Il a enfin répondu à une personne abusivement présenté comme experte en fiscalité que toute baisse d’impôt n’est pas forcément bonne à prendre ! Etaient également sur le plateau pour débattre Alain Richard, sénateur LREM du Val-d’Oise ; Benjamin Cauchy, porte arole de Debout la France ; et Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV.

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